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 Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „

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Thybalt A. Andreotti
Thybalt A. Andreotti
LA MANIPULATION & LA TRICHERIE ♠ sont un art, n’est pas Giulio Andreotti qui veut.

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■ Age du Personnage : 25 ans
■ Logement : ANDREOTTI; 34 Via Barchetta ; Citta Antica
■ Date d'arrivée à Vérone : 12/12/2009

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■ Relazioni & Famiglia:
■ Job: Maire de Vérone
■ Sono : marié(e)

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MessageSujet: Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „   Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ EmptyDim 31 Oct - 16:01



Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ Sanstitre1ynk

“ GRAND BAL D'HALLOWEEN „



Liste des invités

- Thybalt Andreotti escortant Andréa Leone Di Marco
- Pâris Dal Cappello escortant Tosca Dal Cappello
- Neelah P. Vespuchi se rendra seule au bal
- Adam I. Denaro n'a pas trouvé chaussure a son pied
- Cara Leone di Marco rejoindra sa soeur au bal
- Matteo V. Cipriani

Il laissa son regard errer sans but sur la salle décorée avec soin, notant une foule de petits détails qui le firent sourire. Il pensa à Reena et à l’entrain qu’elle mettait toujours a choisir chacun de ces petits détails lorsque Giovanni siégeait encore au Conseil d’administration. Les invités n’allaient pas tarder à arriver et il fallait l’avouer le maitre de cérémonie était un peu nerveux. Il ne s’était pas adressé à une foule depuis un bon bout de temps, depuis l’accident en réalité et la fin de sa campagne. Pourtant, c’était lui qui avait tenu à être l’organisateur du Bal de l’Association de Sauvegarde, même s’il fallait l’avouer ses intentions étaient bien moins nobles que cela, il savait qu’en temps que « famille fondatrice » de Vérone les Dal Cappello seraient présents, et il avait voulu forcer Tosca à sortir de sa grande et ancienne maison… Elle lui manquait. Pourtant malgré ses « mauvaises intentions » Thybalt n’avait pas prit l’organisation de cette soirée à la légère et l’aide des « membres » féminine du comité qui avaient des contacts et de la bouteille à ce sujet l’avaient aidé à retranscrire dans la réalité les croquis qu’il avait réalisé sur son carnet à esquisses. Le résultat était saisissant, les décorations orange et noire sublimaient la magnifique architecture de la Mairie. La salle toute en hauteur avait été parsemée de bougies qui constituaient l’unique éclairage de la piste de danse, des chandeliers ornaient toutes les tables, diffusant une chiche lumière romantique et propice au thème de la nuit d’Halloween. Il contemplait les marches du grand escalier, elles aussi parsemée de bougies, il était fier du travail accomplie. Et souhaitait que ses invités passent une agréable soirée. Son costume était allé au plus simple, ses béquilles gênant encore considérablement les élans de mode de ses deux conseillères maison « Maria & Neelah ». Un simple loup masquait une partie de son visage faisant ressortir ses yeux d’un bleu limpide, il était décoré de discret fils d’argent, il portait comme déguisement un costume noir mate et une chemise en soie toute aussi sombre sur laquelle tranchait une cravate une teinte plus claire, d’un gris argenté sombre. Une main se posa sur son épaule le tirant de ses pensées sur sa sœur défunte, la soirée n’allait pas tardée à ouvrir ses portes et Neelah lui adressa un sourire doux comme si elle avait capté la mélancolie sur les traits de son ancien ami.

« On te demande en cuisine. » L’informa t-elle. « La limousine est partie chercher ta cavalière. Elle ne devrait plus tarder. » Il lui sourit en retour et hocha doucement la tête en s’appuyant sur ses béquilles prêt à se rendre jusqu’à la cuisine.
« Neelah ? » Il s’était retourné à mi chemin, partout on s’activait a allumé les dernières chandelles avant que les lumières électriques ne soient éteintes, lui se tenait au milieu de cette agitation, stoïque et sur de lui. « Tâche de t’amuser un peu ce soir, d’accord ? Je te donne ta soirée. » Leur relation ne s’était pas apaisée, elle ne s’était pas non plus envenimée. Il n’aurait su dire ce qu’ils étaient pourtant il y avait toujours cette douceur dans sa voix comme lorsqu’il se souciait encore d’elle comme d’une amie et non pas comme d’une employée. Puis, il se retourna.

[…]

Les invités arrivaient par vagues, seuls ou accompagnés, en groupe ou en couple, admirant le lieu dans lequel certains n’avaient encore jamais mis les pieds, Thybalt les observait depuis un balcon, ils les voyaient acceptés les coupes de champagnes que les serveurs leur proposaient, certains signaient déjà des chèques dans la partie de la salle réservée aux dons. Il ne quittait pas l’entrée des yeux. Attendant. Serait-elle là ? Mais les minutes s’égrenaient et elle n’était toujours par là. Les invités commençaient a chercher des yeux leurs tables, à se retrouver dans la foule. Il était temps. Il se tenait droit sur scène, campé sur ses béquilles, une coupe de champagne a la main il fit tinté un petit couteau en argent contre le cristal pour demander le silence.

« Mesdames et Messieurs, je tenais a vous remerciez tous d’être là ce soir pour nous aider à préserver notre belle ville du temps. Vous êtes tous très en beauté ce soir et j’espère que la décoration est à votre goût. Je ne suis pas un adepte des longs discours lorsque je ne suis pas au Sénat, donc je me contenterais de vous souhaiter la bienvenue et de vous encouragez à faire un don à l’Association de Sauvegarde. Passez une excellente soirée et merci ! »

Les applaudissements raisonnèrent dans la salle après que Thybalt eut vidé sa coupe de champagne en même temps que ses invités et qu’il quittait l’estrade laissant place aux musiciens. Il tendit le verre de cristal vide à un serveur et descendit doucement les marches menant au plancher des vaches. Le plan de table avait été laissé libre sauf pour la table des officiels, et des grandes familles de Vérone, aussi retrouva t-il Andréa et sa sœur non loin du lieu de son discours.

« Alors comment étais-je ? » Demanda t-il avec un sourire malicieux après avoir embrassé les deux sœurs. Il tentait de ne pas guetter la porte avec des allures de chat guettant une souris, mais c’était plus fort que lui. « Et si nous allions nous asseoir ? »




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Thybalt A. Andreotti
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MessageSujet: Re: Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „   Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ EmptyDim 31 Oct - 16:02



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“ Comme nous sommes peu nombreux je propose que nous soyons tous à la table d'honneur „


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Rachele d'Aquino
Rachele d'Aquino
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MessageSujet: Re: Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „   Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ EmptyMar 2 Nov - 22:00

Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ M8cqog

« Mesdames et Messieurs, je tenais a vous remerciez tous d’être là ce soir pour nous aider à préserver notre belle ville du temps. Vous êtes tous très en beauté ce soir et j’espère que la décoration est à votre goût. Je ne suis pas un adepte des longs discours lorsque je ne suis pas au Sénat, donc je me contenterais de vous souhaiter la bienvenue et de vous encouragez à faire un don à l’Association de Sauvegarde. Passez une excellente soirée et merci ! »

Andrea applaudit avec les autres convives et vida sa coupe de champagne. Elle apercevait Cara au loin, qui semblait tout à fait dans son élément, tandis qu’elle-même se sentait comme un poisson hors de l’eau. Etre entourée par une foule aussi dense l’étouffait, et elle savait depuis peu que tel était aussi le cas pour Thybalt. Ce dernier, d’ailleurs, ne semblait pas vraiment attentif à la fête, même s’il le cachait bien. Mais si Andrea était devenue un écrivain aussi réaliste quand il s’agissait de décrire des phénomènes de tous les jours, qui concernaient les gens qu’elle croisait, c’était bien parce qu’elle avait un sens de l’observation qui se dénotait de l’habituel. Et elle savait pertinemment qui il cherchait ainsi du regard. Ce geste, qu’elle avait au départ trouvé attendrissant, commençait à l’inquiéter. Elle craignait fortement qu’un nouveau coup dur ne vienne finir de détruire le maigre réconfort qu’elle avait pu offrir à son ami, et cette nouvelle souffrance pouvait se traduire de bien des manières : l’absence prolongée de Tosca à l’horizon, ou pire encore. Elle écoutait d’une oreille distraite la musique que l’orchestre jouait, préparant plutôt un sourire encourageant pour son ami, qui s’approchait d’elle, au même moment où Cara se décidait à la rejoindre. Elle se laissa embrasser, lui posant elle-même un baiser sur la joue. « Alors comment étais-je ? » fut la première question qu’il leur posa. « Très bien. On voit que tu as l’habitude de faire ça, ça aurait été moi, je n’aurais fait que cafouiller et chercher mes mots. » Le tutoiement leur était resté, depuis la soirée où ils avaient chacun assisté à la déchéance de sa famille et de celle des Dal Cappello, comme se plaisait à le dire la jeune femme. Ce compliment, somme toute, sembla le toucher, mais il était toujours aux aguets, et Andrea ne put s’empêcher de soupirer et de jeter elle aussi un regard aux alentours, espérant secrètement qu’elle allait faire une apparition digne d’un miracle. « Et si nous allions nous asseoir ? » La blondinette acquiesça, et le suivit tranquillement jusqu’à la table placée non loin de là. Durant le court trajet, elle eut le loisir d’observer le costume de Thybalt, qui contrastait involontairement avec le sien.

Le choix de la tenue revenait comme toujours à Cara, sans qui Andrea serait certainement venue vêtue d’un ensemble jean et tee-shirt, qu’elle aurait appelé son déguisement d’adolescente américaine. L’intervention de la cadette était un don du ciel. La robe blanche, sans bretelle, soulignait une taille finement dessinée et laissait apparaître une paire de jambes teintées d’un voile hâlé, cadeau de ce pays où le temps était si souvent ensoleillé. L’aînée avait été forcée de chausser une paire d’escarpins dorés, dotés de talons aiguille hauts d’une dizaine de centimètres, qui rehaussaient à leur tour leur propriétaire, et qui expliquaient largement le malaise de la jeune femme. Ses longs cheveux blonds avaient été tressés avec soin par Cara, qui avait dû batailler pour que sa sœur accepte de se laisser coiffer, et au dessus de sa tête se dressait une auréole de la même couleur que les chaussures. Andrea avait cependant catégoriquement refusé de porter les larges ailes en plumes et en une matière plastique qui l’auraient gênée tout le long de la soirée. Son loup, qui ne laissait voir que son regard à la fois émerveillé et effrayé par tant de luxe, était d’une blancheur immaculée, orné de quelques fils d’or qui dessinaient des arabesques autour de ses yeux. La seule fantaisie qu’elle s’était offerte, c’était un rouge écarlate sur ses lèvres, qui augmentait le contraste avec la couleur blanche. « Je ne suis pas un ange ! » avait-elle clamé quand Cara lui avait présenté son costume, mais cette dernière n’avait rien voulu entendre. Comme quoi le fait d’être buté n’était pas juste réservé aux triplés, dans cette famille.

Une fois qu’ils se furent tous les trois installés à la table, Andrea jeta un nouveau coup d’œil à l’assemblée. Puis elle reposa son regard sur Thybalt, et lui sourit gentiment. « Je ne sais pas si je dois te remercier ou pas pour la limousine. Les journalistes vont encore en faire leurs choux gras. » Car depuis la fameuse soirée où les LDM et les DC avaient bu ensemble jusqu’à plus soif, il courait une folle rumeur sur le sénateur et l’écrivain. La jeune femme avait, ce soir-là, invité son ami à une fête organisée non loin de Vérone, et, pour lui rendre un service, ce dernier avait accepté de se faire passer pour son petit ami. Bien mal leur en avait pris, car quelques jours plus tard, alors qu’ils faisaient tous les deux un voyage dans le sud de l’Italie, ils avaient eu le déplaisir de découvrir dans un journal un article en première page qui parlait de leurs amours cachées, avec en gros plan une photographie d’eux lors de la fameuse fête. Depuis, bien qu’ils aient essayé de démentir cette affirmation, rien n’y faisait, les journalistes guettaient le moindre de leur mouvement, le moindre nouvel élément qui viendrait confirmer la rumeur. Andrea avait eu bien du mal à faire comprendre à Cara que ce n’était pas la vérité, et elle n’avait eu l’impression que sa cadette n’avait commencé à la croire que dans la limousine qui les avait amenées toutes les deux à la soirée. Arrivées à la mairie, la plus jeune était partie devant, laissant sa sœur admirer la décoration. Les couleurs noir et orange étaient de mise, et, alors qu’elle s’était attendue à voir des citrouilles et de fausses toiles d’araignée, elle avait découvert avec un enchantement non dissimulé les centaines de bougies qui éclairaient les lieux. Andrea revint au moment présent, ses yeux s’étaient fixés un instant dans le vide tandis qu’elle se remémorait son entrée dans le bâtiment. « Tes habilleuses ont fait des merveilles. » A travers le loup, il pouvait distinguer le clin d’œil qu’elle venait de lui adresser. « Et la salle est superbe. C’est vraiment du bon travail, Thybalt. »
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Tosca J. Dal Cappello
Tosca J. Dal Cappello
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MessageSujet: Re: Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „   Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ EmptyLun 8 Nov - 3:31

« Deux maisons l’une et l’autre égales en dignité, dans la belle Vérone où se tient notre scène, se déchirent à nouveau pour d’anciennes querelles… »

Più vecchia famiglia di Verona ? Merci, mais non merci ! C’est vraiment trop d’honneur, mais sans façon, non, non n’insistez pas, les Dal Cappello n’ont aucunement l’intention de se rendre dans une fête pouvant donner lieu à un massacre barbare et tribal magnifiquement orchestré par Giulietta Dal Cappello herself sur la personne du maître de cérémonie et de sa charmante escorte. Quoique, dans un sens ça pourrait rappeler les us et coutumes d’une époque révolue, où le meurtre, le rapt et le viol était monnaie courante. Après tout, ça donnerait un peu de sel et un caractère plus authentique à ces festivités poussiéreuses. Un bon petit meurtre à l’ancienne, poignardé avec la fourchette à rôtisserie, égorgée avec le hachoir à viande ! Mais non, même ça elle n’en était pas capable. Dans un sens peut-être que les choses étaient mieux ainsi, elle n’avait plus de décision à prendre, et c’était un mal pour un bien, même si le mal était foutrement bien ancré en elle. Il s’était foutu d’elle, il l’avait poussé dans ses derniers retranchements afin qu’elle lui avoue des sentiments qu’elle était bien honteuse d’avoir, elle s’était même imaginée qu’on lui montrait son avenir aux travers de rêves sanglants qu’elle faisait chaque nuit. Mais non, tout cela n’était qu’un tissu de mensonge ! Cet escroc avait voulu se payer la tronche d’une Dal Cappello et il y était merveilleusement bien parvenu ! Lui, l’aimer ? Laissez-moi rire ! Un homme qui aime ne se comporte pas de la sorte dans les jours qui suivent ! Il avait voulu un aveu, il l’avait obtenu, et hasta la vista ! Et depuis cette révélation, les rêves avaient cessés, tout du moins ceux où il apparaissait. Ne lui restait plus que ceux d’un avenir bien moins traumatisant aux côtés de Matteo. Matteo… Elle ne l’avait presque pas croisée durant ces deux semaines, elle avait préféré fuir ses responsabilités et sa culpabilité, trouvant l’oubli en bonne compagnie, et une bière à la main. A vrai dire, elle n’avait encore rien décidé, refusant de réfléchir à quoique ce soit. Une seule chose était certaine : Thybalt Andreotti n’était qu’une énorme pourriture dont elle ne voulait plus entendre parler… enfin, après ce soir, quoi ! Oui, parce qu’elle avait décidé de s’y rendre à cette soirée. D’un côté parce qu’elle n’avait pas le choix, sa famille étant un peu l’attraction du schmurtz, quoi, et d’un autre côté parce qu’elle avait décidé de prendre du bon temps ! C’était à son tour de s’amuser, maintenant. « C’est quoi, ça ?! » Porca Vacca ! Il avait bien faillit lui provoquer une crise cardiaque ! Et c’est une main posée contre son cœur, comme si ce simple geste pouvait parvenir à en refreiner les ardeurs, qu’elle lui jeta un regard par miroir interposé. Donatello se tenait là, dans l’encadrement de la porte, l’allure nonchalante, son regard la déshabillant de pied en cap avec une moue dubitative aux lèvres. « Mon costume pour ce soir. » Lui répondit-elle avant de jeter un regard à son propre reflet. Une longue tunique noire remontant au-dessus de sa tête en une coiffe noire et blanche très étudiée, une corde ceinturant sa taille fine, et la touche finale, un long crucifix pendant à son cou. « Toi ? Toi en bonne-sœur ? » Il ne semblait pas prêt à admettre que cette idée avait quelque chose de génial ! « Et le masque c’est pour quoi ? » Demanda-t-il en désignant le masque en dentelle noire recouvrant la moitié de son visage. La tradition était claire : Comme dans l’œuvre de maître William, le masque vous devrez porter. Bien sûr, il y avait toujours des exceptions à la règle, mais pas les Dal Cappello sinon tout fout le camp ! « C’est parce que je suis…. » Roulement de tambour imaginaire, et elle pivota vers lui, avant d’annoncer, poings sur les hanches : « SuperNonne ! Nonne le jour, botteuse d’hérétiques la nuit ! Qu’est-ce tu dis d’ça, hein ? » Dona ne quitta pas sa moue, même pas pour une ébauche de sourire. « J’en dis que tu vas ôter cette bure, Whoopi, et m’enfiler ça ! » Le bras qu’il cachait depuis le début, sortit de derrière son dos, exhibant par la même occasion une exquise étoffe scintillante dans la chiche lumière de la salle de bain vieillotte. « Qu’est-ce que c’est ? Et où t’as trouvé ça ? » Lui demanda-t-elle hésitant entre adoration et stupeur. Elle ? Porter un truc aussi… voyant ?! « On appelle ça une robe, et il est de bon ton qu’une femme, puisque oui, Sca, tu es une femme, porte ce genre de petites choses absolument irrésistible qui me font regretter d’être né avec un truc en plus entre les jambes. » La réprimanda-t-il en un soupir de désolation. « Et je l’ai trouvé dans ce qui fut l’armoire de ta mère. Peux-tu réellement refuser de la porter maintenant ? » Non. Absolument pas. Il venait de trouver l’argument ultime : Maman.
Elle était tout bonnement méconnaissable. De sa robe d’un or très clair, presque blanc, à sa coiffure savamment étudiée pour brouiller les pistes, jusqu’à son loup de dentelle noire qui ne découvrait que ses lèvres et le sommet de son front, qui aurait eu l’audace de prétendre la reconnaître ? Jamais on aurait pu imaginer Tosca dans cette robe longue au décolleté profond, s’ouvrant en V devant comme derrière ? Sans parler de ce postiche blond que lui avait collé Donatello sur la tête. Même cette coiffure ne sonnait pas faux, on aurait dit les siens, travaillés de manière à la métamorphoser en une mystérieuse blondinette inconnue. La seule chose susceptible de trahir son identité ? Son frère qu’elle avait accroché à sa main et qu’elle ne lâchait pas d’une semelle, trop nerveuse et énervée pour faire son entrée seule. Ses doigts crochetés aux siens, sa main libre opérant un dernier check up sur sa tenue et sa coiffure, elle se demandait si elle avait vraiment bien fait d’accepter cette invitation ? Pâris aurait très bien pu y aller seul pour représenter la famille. Il était encore temps ! Il n’aurait aucun mal à trouver une cavalière de dernière minute dans cet amas de jouvencelles en chaleur s’agglutinant à l’orée des marches de l’édifice, et elle, elle pourrait rentrer tranquillement à la casa, et se faire un petit chocolat chaud devant une rediff de Violent Shit, seul film en total adéquation avec son état d’esprit actuel. Mais ce fut à cet instant précis, alors que le doute éteignait son paroxysme, que la voix de cette ordure lui parvint jusqu’au parvis extérieur. Il était entrain de remercier tout le monde d’être venu ce soir pour l’aider à préserver « notre » belle ville ? Oh putain, elle n’avait plus qu’une envie à présent, lui rappeler qu’il n’avait de véronais que le domaine qu’il habitait et qui n’était la propriété que de son grand-père, alors que la sienne, de famille, avait fait construire sa propre demeure au XIIème siècle, mais foulait le pavé de cette citta depuis déjà de nombreuses générations. Peut être depuis toujours. Alors qu’il remballe son « notre » belle ville ! Qu’il remballe son sourire et ses airs enjôleurs, qu’il embarque la LDM avec lui, ça en ferait une de moins dans le paysage, et qu’il n’oublie pas de se rappeler au passage, que la présidence de cette cérémonie avait toujours appartenue au Dal Cappello, et que si son père n’était pas absent pour cause de… bah pour cause d’état d’ébriété avancé dans les rues de Venise, monsieur le Sénateur Andreotti n’aurait rien à faire à cette place. Alors là, autant dire que si elle avait toujours envie de Violent Shit, elle avait changé d’idée quand à la nature de son visionnage. Elle avait envie de reproduire les scènes du film en direct live ! Qu’on lui apporte son taille-haie électrique !! Et que ça saute !! Mais visiblement son frangin ne l’entendait pas de cette oreille, et c’est sans instrument de torture, qu’il l’entraina au-delà de cette foutue porte, en pleine meute masquée aux sourires aussi faux que sa perruque blonde, mais moins bien réussi, cela dit. Bon, d’abord le bar où elle devait retrouver Neelah, et après elle partirait à la recherche d’un truc électrique pour remplacer le taille-haie. Et surtout, surtout, on évite de regarder en direction de la table d’honneur, au risque d’abandonner l’idée du taille-haie, et de foncer sur lui, ou elle, ou elle et lui, armée d’une fourchette en plastique. Oh, oui, y allait avoir de l’ambiance, ce soir. « Et toi, tu ne me quittes pas d’une semelle ! » Glissa-t-elle à son frère, les dents serrées, en lui broyant les doigts au passage.
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MessageSujet: Re: Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „   Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ EmptyMer 10 Nov - 17:51

« Au moindre revers funeste, Le masque tombe ; l'homme reste ; et le héros s'évanouit »

    « J’ai besoin que tu rentres au plus vite Adam » la voix menaçante de son père s’éleva du téléphone en mode haut-parleur posé sur la table du salon que le jeune homme regardait sans voir, les yeux dans le vague. Il réfléchissait à l’excuse la plus plausible pour expliquer son refus car de toute évidence, il n’était pas encore prêt à rentrer et à passer à autre chose mais comment mentir au chef suprême ? Comment ne pas exécuter ses ordres ? Adam était censé lui obéir au doigt et à l’œil, sans poser de questions ni discuter. « Je ne peux pas. » finit-il par dire le plus calmement possible. « Pardon ? » son père avait déjà haussé le ton, il ne s’attendait pas à une telle réponse lui qui avait l’habitude de toujours recevoir celles qu’il attendait. « Je suis ... je suis toujours sur l’affaire de ce type qui nous a volé de l’argent. » Ce n’était surement pas la meilleure chose qu’il pouvait dire, mais ce n’était surement pas la pire non plus. « Tu n’es pas sérieux Adam ? Ca va faire des semaines que tu es parti pour t’en occuper ! » s’exclama son père. « J’ai eu du mal à le retrouver. » mentit-il. Tu parles, il avait à peine mit une journée et encore c’était de la faute de sa source si cela avait pris autant de temps. A l’autre bout du fil, son père se tut et Adam savait qu’il ne croyait pas à un mot de ce qu’il venait de dire mais il lui avait toujours fait confiance et semblait osciller entre l’envie de lui faire cracher le morceau de manière plus ou moins violente afin d’être sur qu’il ne ferait plus jamais de petits écarts de conduite dans le genre ou faire comme s’il le croyait et attendre de voir ce qui allait se passer. « Très bien, mais termine au plus vite, l’affaire que j’ai à te confier est urgente et je ne la laisserais à personne d’autre » dit-il après quelques minutes de réflexion. Adam se leva de son fauteuil pour raccrocher le téléphone, d’une simple pression de son doigt puis il recommença enfin à respirer normalement en faisant les cent pas dans la pièce. S’il y avait bien une personne pour laquelle Adam avait du respect, une personne qu’il craignait plus que lui-même, c’était bien son père et manque de bol, son père était également il Capo di Tutti i Capi ce qui élevait donc l’affaire à un tout autre niveau. Tout ça pour « ça », pensa-t-il en soupirant alors qu’il se rasseyait dans son fauteuil, la tête entre les mains. Tout ça pour ce désir inavoué de la revoir une dernière fois et de confirmer qu’elle n’était en fait qu’une pâle copie, qu’elle n’avait rien à voir avec l’ange qu’il voyait en rêves ou même qu’elle n’était peut-être que l’illusion d’une soirée. Et pour la revoir, il avait décidé de se rendre au bal d’Halloween organisé par Thybalt Andreotti, bien que l’idée de se retrouver dans la même pièce que cet homme le dérangeait car Adam avait l’impression de lui devoir quelque chose malgré le fait qu’il n’était absolument pas impliqué dans l’accident qui avait supprimé toute sa famille et dont il devait surement se croire entièrement responsable. Mais enfin, quoi de mieux qu’un bal masqué pour voir sans être vu ? Bon, pour la reconnaître ça allait être une autre paire de manche vu qu’elle aussi serait masquée et surement très différente de la dernière fois, pâle copie ou pas, mais après ce qu’il venait de faire, rien ne lui semblait impossible. Il trouverait un moyen, il trouvait toujours un moyen.


    « Un bal d’Halloween ? » répéta le majordome en levant un sourcil. « Depuis quand Monsieur participe-t-il à ce genre d’évènements ? ». « Depuis aujourd’hui Roberto, et il me faut absolument un costume ». Il aurait du le prévenir bien avant, il le savait, mais il avait longuement hésité à s’y rendre réellement, c’était de la pure folie d’y aller, en le faisant il s’écartait largement du « chemin » et donc de ses principes. Cela ne lui ressemblait pas mais il n’aimait pas l’idée que ce sentiment puisse le hanter à tout jamais s’il n’arrivait pas à avoir le cœur net sur cette histoire. Il avait l’espoir qu’en y allant, il serait débarrassé de l’obsession devenue maintenant plus que maladive qu’il avait depuis qu’il l’avait vue pour la première fois à cette foutue réception où il avait même faillit rater son meurtre par dessus le marché. « Je trouve que vous êtes déjà assez effrayant comme ça monsieur, enfilez un masque et vous n’aurez rien besoin de plus. » Adam lui fit un de ses rares sourires avant de se tourner face à l’immense miroir qui recouvrait presque tout le mur du couloir. C’est vrai que sa figure habituelle pouvait tout à fait convenir, même le masque aurait semblé de trop pour cacher son visage mais au moins on verrait le principal et le plus impressionnant : ses yeux et donc son regard froid de tueur sans scrupules. Le pire, c’était qu’il était né avec. Voilà c’était décidé, ainsi il n’aurait pas besoin d’enfiler de tenue ridicule. Et Dieu sait combien Adam détestait le ridicule.


    « Wouah ! La classe ! Vous êtes déguisés en quoi ? ». Adam claqua sèchement la portière de la voiture de luxe dont il venait de sortir et leva les yeux vers la banane toute sourire qui lui faisait face. Enfin, l’imbécile dans son costume banane qui lui allait d’ailleurs à merveille et qu’il ne semblait avoir aucun complexe à porter. Adam, dans son magnifique costume Versace hors de prix, fit quelques pas dans sa direction qui ne suffisaient cependant pas à réduire le ravin qu’il les séparait. La différence entre eux était tellement frappante que cela en devenait tout à fait comique. « En mafioso, connard », lança Adam, un rictus peint sur les lèvres, avant de s’éloigner à grands pas et d’entrer dans la Mairie, décorée selon les couleurs indémodables d’Halloween et éclairée par des centaines de bougies qui donnait au lieu une ambiance tamisée et romantique. Adam avait déjà envie de retourner se terrer chez lui, il n’était même pas sur qu’elle serait là. Pourtant, poussé par cette envie d’en finir une bonne fois pour toute, il prit son courage à deux mains et se rendit dans la salle où avait lieu le bal en essayant de se faufiler comme une ombre entre les nombreux invités mais ces derniers se retournaient quand même sur lui. Il n’aurait peut-être pas du choisir ce costume car malheureusement pour lui ou pour eux, il avait très certainement dépassé son quota de conversation pour la soirée. Alors qu’il y parvenait il vit avec soulagement Thybalt descendre de l’estrade et disparaître dans la foule. Il avait loupé son discours d’ouverture et c’était surement mieux comme ça, ça lui évitait d’avoir à le contempler avec cette foutue impression d’y être pour quelque chose dans ce que sa vie était devenue. Toujours d’un pas rapide il se dirigea vers le bar avec la ferme attention de boire assez d’alcool pour parvenir à supporter la soirée qui s’annonçait bien longue, mais pas trop pour ne pas se mettre dans un état qu’il ne serait pas capable de gérer. C’était d’ailleurs une des « lois » de la Cosa Nostra, parmi tant d’autres, car « une personne ivre n’a pas de secret et un mafieux doit en toute occasion conserver le contrôle de soi et être digne ». Alors qu’il s’apprêtait à lever le bras pour appeler le barman, la jeune femme blonde, vêtue d’une magnifique robe d’un or presque blanc, devant lui se retourna brusquement et certainement surprise de voir que quelqu’un se trouvait à seulement quelques centimètres d’elle sans qu’elle ne l’ait remarqué, renversa le contenu de son verre sur une partie du costume d’Adam. Après quelques secondes en mode pause, ils baissèrent les yeux d’un même mouvement pour contempler l’ampleur des dégâts, qui se révélèrent minimes puisqu’à vrai dire, sous cette lumière, on ne voyait absolument rien. Très lentement, Adam releva tout de même, pour la forme, son regard assassin sur elle, un regard qui aurait certainement suffit à tuer un homme et faire fuir le reste de la famille mais pourtant, sans oser soutenir son regard, elle resta quand même là, en face de lui. « Croyez moi, je suis vraiment désolée ». Il y avait quelque chose en elle d’agréable, presque d’apaisant qui l’empêchait de sortir une de ses répliques acide et désagréable. « Vous êtes plutôt du genre catastrophe naturelle ou incroyablement distraite ? ». Il ne savait pas vraiment pourquoi il engageait la conversation, mais autant se montrer un minimum social surtout avec les jolies femmes.

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MessageSujet: Re: Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „   Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ EmptyVen 12 Nov - 20:53

«Kechkeché ?» Demandais-je tout en utilisant la main qu’il me restais de libre pour remettre dans la bouche un morceau de brioche qui tentais de profiter du fait que je parlais la bouche pleine pour s’échapper. Une fois la chose fait cette même main alla continuer sa besogne en réajustant le tshirt xx, xl qui me glissait sur l’épaule et un rapide coup d’oeil en direction de Maria qui m’inspectait d’un air dubitatif me laissait croire que s’il avait été dans ses manières de lever les yeux au ciel, elle l’aurait fait. quoi ?! Je suis trop débraillée pour une jeune fille de la haute société c’est ca ? et bien permettez moi de rappeler a quiconque que mon...style au réveil dérangerais que d’une je n’en fais plus vraiment partie, de deux - inspiration profonde dans le but sa savourer chaque syllabes de ce qui vas suivre - c’est mon jour de congé.

Si le plaisir en ce jour béni est toujours au rendez-vous, l’intense soulagement des début lui, aura fini par s’estomper au fil des semaines, contrairement à mes débuts, quand les raisons pour lesquelles j’étais à Vérone n’avaient de cesse de me donner envie de me jeter contre les murs. Je n’ose toujours pas dire que la situation s’est améliorée avec mon employeur mais la routine fatale, puisque lui plus que moi n’avait pas vraiment eu mot à dire dans cette enchanteresse perspective de collaboration, s’était installée et on avait apprit à faire avec. Comme on a été génétiquement programmé chacun de notre coté pour tirer dans les pâtes de l'autre, bien sur on continu de s’accrocher mais au moins aujourd’hui , c’était moins par la déception que par simple plaisir de se tenir tête comme on l’a toujours fais, sans aller jusqu’à dire «comme avant».

«Votre invitation pour le bal d’Halloween» me répondit Maria alors que je soupesais dans ma main occupée donc, l’enveloppe pesant plus lourd que ce qui devait se trouver dedans et sur laquelle mon nom avait été magnifiquement calligraphié de la main de la personne que je me souviens avoir moi même démarché pour qu’il s’occupe de ce détail qui puait le luxe a des mètres a la ronde, un peu comme les effluves de Chanel qui prévenait à l’avance en chatouillant mon odorat de l’arrivée de Thybalt dans mon espace vital ce qui déclenchais encore mon instinct de survie par l'envie de fuir. J’avais travaillé dur pour que l’organisation de ce bal soit parfaite dans les moindres détails et j’étais donc bien placée pour savoir que la soirée serait magnifique, mais pour des raisons évidentes je me sentais aujourd’hui plus à ma place dans les coulisses que sous les feux de la rampe. Mes efforts n’étaient d’ailleurs pas terminés, car au revoir day off, je me souvenais que j’étais de garde ce soir aussi. mon invitation ? une simple formalité.

D’une main je tenais l’objet du délit a hauteur des yeux pendant que de l’autre j’inspectais l’étoffe du bout des doigts, le téléphone collé à l’oreille, coincé entre mon épaule et ma tête penchée, je répondais à mon amie Tosca. «Mon amie tosca» ca sonne à la fois normal et déroutant, sans doute parce-que mon cerveau avait expérimenté le manque d’irrigation suite à arrêt cardiaque le jour ou j’avais apprit qu’elle s’était mariée avec Thybalt. personal issues that needs to be put together aside, au final on s’entendait bien. En tout cas assez bien pour que je la renseigne sur la soirée de Monsieur l’Ambassadeur, qu’on envisage de jeter des boulettes de ce papier allu doré qui emballe les indispensables Ferrero rochers sur la cavalerie et le pire dans l’histoire que je considère clairement me glisser dans cette dentelle noire. Le jeu allait en valoir la chandelle, paraît il.

Parfait dans les moindres détail. Il n’y avait pas que le bal et son organisation qui l’était. Je pouvais faire preuve de toute la bonne volonté que j’arrivais à aller puiser, je ne pouvais pas empêcher la nostalgie de me pincer le coeur quand je vis Thybalt qui s’assurait une dernière fois que tout était en place, lui dans son costume d’indiscutablement bon goût ou en tout cas à mon goût puisque j’aimais les couleurs sombres. Nostalgique d’une époque ou notre complicité ne se cachait pas derrière des mouvements maladroits comme la main qui se voulait rassurante que je lui posait sur l’épaule et qui en disait long sur l’étendue du malaise qui n’avait plus grand chose a voir avec notre soucis de communication, toujours présent puisque je ne lui en dit pas un mot, mais que mon regard lui laissais clairement savoir qu’à moi aussi, elle me manquait. Une information carrément insignifiante plus tard et il s’envolait à la rencontre de sa cavalière, non sans se retourner alors que je le regardais s’éloigner, chose qu’il n’avait plus fait depuis longtemps ce qui prouvait peut être que la situation se stabilisait vers quelque chose de plus cordial que les premiers jours pendant lesquels nous avions littéralement du endurer notre présence réciproque. Il s’était retourné, pour m’apprendre que j’avais terminé de travailler pour aujourd’hui et que j’étais par conséquent libre d’aller enfiler cette robe qu’il ne savait même pas que j’avais. « Tâche de t’amuser un peu ce soir, d’accord ? Je te donne ta soirée. » haha. aimdéair Thybalt. Des festivités mondaines, sur 15 centimètres de Louboutin, dans une robe trop courte et qui gratte, et pas accompagnée pour couronner le tout, j’en rêve ! Il manque plus que le psychopathe qui peux pas s’empêcher de me suivre de partout et n'en jetez plus la cour est pleine, le tableau serait aussi parfait que celui que forme Thybalt qui a terminé son discours et qui est allé rejoindre sa trop radieuse compagnie qui m’arrache pour le coup un radieux sourire. L’avantage à être dans les coulisses proche de l’artiste diront nous, et quel artiste.

Ma place étant à leur table, j'ai voulu aller les rejoindre une fois toute de Valentino vetue. J’ai pas tenu trois secondes avant d’avoir besoin d’une coupe de champagne et d’un ou deux rochers en chocolat. «Tes habilleuses on fait des merveilles Thybalt», «la salle est superbe Thybalt», «C’est vraiment du bon travail Thybalt» erm, excuse me ?! c’est qui qui à passé sa journée ici a mettre la main à la pâte pour que tout soit prêt à temps pendant que l’autre se faisait chouchouter par ses habilleuses justement ? J'ai même pas eu besoin de m'excuser, Thybalt n'ayant pas remarqué ma proximité dans cette nouvelle tenue, absorbé - que dis-je - emporté par l'éloquence de la célèbre écrivain, et j'ai fait demi tour. Enfin...."et j’ai fait l’erreur de me rendre au bar la ou je devait rencontrer Tosca" surtout. La scène était banale, un mec s’approche une femme se retourne et renverse le contenu de sa coupe sur son costume hors de prix, mais c’est pas grave parce-qu’elle n’est pas trop moche, alors il vas en profiter pour essayer de la draguer avec une phrase toute faite trouver sur draguer.com. Ca m’aurait fait rire, sauf que ca m’a pas fait marrer. Après avoir levé la tête pour dévisager la personne a laquelle appartenait cet affligeant manque de talent pour la drague il m’a fallut plusieurs secondes avant que je me décongèle après avoir croisé son regard pour que je puisse faire un mouvement, et me tourner cette fois vers la pauvre fille qui devait aussi subir ce regard assassin qui n'était pas sans me rappeler de mauvais souvenirs. Pour avoir été mise au courant un peu plus tôt du détail de sa tenue, je put reconnaitre immédiatement Tosca et même si elle ne pouvais pas voir mes yeux s'écarquiller derrière le masque que je portais la simple expression dans mon regard et le mouvement discret de la tête suffisait a lui même pour lui télépathiser un "c'est qui ce pauvre mec ?" sans équivoque.
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Joshua Olivetti
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MessageSujet: Re: Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „   Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ EmptyMer 17 Nov - 22:57

Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ Venise10

« Andrea, dis-moi que c’est une blague. Tu ne t’es pas encore préparée ! » m’exclamai-je en tombant nez-à-nez avec ma sœur en sortant de ma chambre. Je marquai une pause, la détaillai de haut en bas, reposai mon regard sur son visage, et ouvris de grands yeux alarmés. « Attends… Tu ne comptais pas te rendre à la fête comme… ça ? » A vrai dire, cela me surprenait même pas. Ça ne m’avait tellement pas surprise que j’avais même prévu le coup. Je soupirai en lui lançant un regard plein de reproche avant de faire volte-face et de retourner dans ma chambre. Un jean et un t-shirt. Un jean, et un t-shirt ! Et des baskets ! Comment pouvait-on ne serait-ce qu’avoir la présence d’esprit de se ramener à une soirée (d’Halloween, mais ça, c’était en plus) où tout Vérone est invité en jean et en t-shirt ! A moins que ce ne soit son déguisement… Ouais, non, dans tous les cas, ma grande sœur adorée allait devoir porter ce que j’avais prévu pour elle. Et j’avais très bien choisi. Je choisissais toujours très bien. En fait, j’avais plutôt fait dans le classique pour sélectionner nos deux tenues : un ange et une diablesse, de façon à ce que nous soyons assorties. Et si au début j’avais penché pour habiller Andrea en rouge, je me suis dit que le blanc lui irait beaucoup mieux. « Et voilà ! » lançai-je en faisant de nouveau irruption dans le salon, brandissant à bout de bras une étoffe blanche sur laquelle reposaient escarpins et auréole dorés, ainsi qu’une paire d’ailes et un loup assorti au reste qui lui iraient à merveille. « Je ne suis pas un ange ! » « Ça c’est sûr, mais ce soir, tu l’es ! Et puis tu n’as pas le choix. La robe rouge me va mieux. Alors tu enfiles ça, allez ! Et puis ça serait dommage de ne pas en faire profiter ton petit ami… N’est-ce pas ? » J’arborais un sourire éclatant tandis que je déposais le petit tas qui constituait la tenue de soirée d’Andrea à côté d’elle, et m’éclipsai aussitôt dans la salle de bains avant qu’elle ne puisse protester. Une fois là-dedans, je m’habillai également, revêtant une robe semblable à celle choisie pour ma sœur : sans bretelle, longue, toute simple avec une fente au niveau de la cuisse gauche, d’une couleur rouge flamboyante. Le masque que j’allais porter était également un loup recouvert de paillettes, de même couleur que la robe, et des plumes rouges et noires formaient une sorte d’éventail sur le côté droit. Je ne sais absolument pas si une diablesse est censée se promener avec des plumes sur le visage, mais j’avais complètement craqué pour ce masque ci, donc tant pis. J’avais tout de même pensé à l’accessoire essentiel : les cornes. Un serre-tête (rouge, encore une fois) où étaient accrochées deux petites cornes courbées vers l’intérieur. J'étais le diaaaaaaable, mwahaha. « ANDY ! Tu veux bien que je te coiffe ? » lançai-je en sortant de la salle de bains. Question rhétorique, puisque je n’attendais aucune réponse de la part de ma sœur. Elle n’avait pas le choix, face à la Diablesse de Vérone.

*


« Waaah, une limousine, carrément ? Ton petit-ami ne te refuse rien… C’est trop la classe, quand même ! On se croirait dans How I Met Your Mother… » Oui, j’étais une grande fan de cette série. Qui ne l’était pas ? A tous ceux qui liront ces lignes, je vous high five ! Mais je fus obligée de laisser mon admiration pour le véhicule de côté pour écouter Andrea qui tentait de m’expliquer que Thybalt Andreotti n’était pas son petit-ami. Ouais, ouais, c’est cela ouais. Et les photos des journalistes ? Et l’interlocuteur secret du téléphone ? Et la limousine de ce soir ? Trop facile, Andrea. Tout ça pour que j’arrête de l’embêter… Mais au bout de quelques minutes, je commençai enfin à comprendre la situation. Thybalt et ma sœur n’étaient pas ensemble. Soit. Ils allaient l’être. Je venais de le décider. J’allais faire de mon mieux, en tout cas. Et puis il y aurait du monde à la soirée, de quoi me cacher facilement si Andy éprouvait soudainement l’envie de m’étrangler. Mais non, elle ne m’étranglerait pas, je n’allais rien faire de mal. Rien du tout. J’allais simplement voir dans un premier temps comment les choses se présentaient. Et puis il fallait aussi que je trouve un charmant cavalier, parce qu’Andrea en avait un, et moi non. Et je ne voulais pas me retrouver toute seule – même si je savais certains de mes amis présents. Au pire des cas, j’appellerais Julian ou Leandro, voire les deux, et les forcerais à venir danser avec leur petite sœur chérie. Et non, ils n’auraient pas la flemme de bouger leurs popotins, peu importe l’endroit où ils pouvaient se trouver (bar, match de catch, salon de l’appartement, chambre de l’hôtel de Lean’... Bref, quelque part, quoi).

*


La salle était vraiment magnifique. A peine nous fûmes entrées que je m’éloignais déjà d’Andrea, partant vagabonder à droite et à gauche, les yeux ne cessant de bouger dans tous les sens. Je m’étais attendue à une atmosphère plus glauque, avec des citrouilles et des toiles d’araignées dans chaque recoin – j’aurais pu m’amuser à faire peur à certains de mes amis en déposant en toute discrétion une fausse araignée sur leur épaule – et puis des chauves-souris, aussi. Des fantômes, des squelettes… mais non, c’était l’autre aspect que je découvrais là : celui avec les bougies, les chandeliers, les mêmes couleurs chaudes, mais pas d’araignées. Bah, je parviendrais bien à en trouver une. Mais ça ne m’empêcha pas d’être émerveillée sur la décoration. Je repérai au bout de quelques instants trois de mes amis, vers le bar, forcément, et m’avançai vers eux en arrivant par derrière, tout doucement… « BOUH ! » Effet assuré. Alessandra et Marisa poussèrent un cri en se retournant vers moi, et le petit-ami de cette dernière, Giulio, se moqua de leur réaction, et j’éclatai de rire à mon tour. Et oui, je les avais reconnus malgré leurs masques – j’aurais pu les reconnaitre même au milieu d’une foule dont chaque personne portait un masque. Et aussi bavarde que je pouvais l’être en leur présence (ils l’étaient certainement plus que moi), nous nos mîmes à discuter avec agitation. Je ne manquai pas bien sûr de leur raconter comment le faux petit-ami de ma sœur nous avait envoyé une limousine, comment leur histoire d’amour était fausse mais que je ne croyais pas plus que ça aux explications d’Andy, et surtout à quel point il fallait absolument me trouver un cavalier pour la soirée. Alessandra n’était pas toute seule, non, son meilleur ami était censé arriver d’une minute à l’autre, mais elle me promit de m’accorder une danse, un peu plus tard, ce à quoi je répondis avec enthousiasme. La voix de Thybalt Andreotti se fit ensuite entendre, à peu près à l’instant où je cherchais Andrea des yeux. « A plus tard ! » lançai-je simplement au trio avant d’aller rejoindre ma grande sœur, et ô quel timing parfait : j’arrivai près d’elle en même temps que Thybalt, qui après nous avoir embrassées nous demanda comment nous l’avions trouvé. Je laissais Andy répondre avant moi, et confirmai ensuite qu’il avait été très bien.

Nous allions ensuite nous asseoir, et je ne cessai de faire osciller mon regard entre ma sœur et son faux petit-ami en quête d’un coup d’œil significatif (même si c’était légèrement difficile avec les masques), un sourire qui en disait plus qu’il n’y paraissait, quelque chose comme ça… Ils cachaient bien leur jeu, les deux tourtereaux… « Je ne sais pas si je dois te remercier ou pas pour la limousine. Les journalistes vont encore en faire leurs choux gras. » Ouais, ouais, bien sûr. Comme si les journalistes avaient tout inventé ! Lorsqu’elle prononça cette phrase, je les regardai tous d’eux l’air de dire « On ne me la fait pas à moi ! », mais je finis par dire à la place : « Moi, je vous remercie en tout cas ! C’était vraiment chouette. » C’était méga trop la classe, ouais ! Ok, ma grande sœur était une célèbre écrivain, donc riche, ok, mon grand frère se payait une chambre dans un hôtel cinq étoiles, et ok, mon autre grand frère pouvait se racheter un BlackBerry quand le précédent s’était cassé par « accident » quand il le voulait, mais je n’étais encore jamais montée dans une limousine. Et c’était génial. J’avais eu l’impression d’être une star à mon tour (bien que je le sois un peu, ne serait-ce que parce que je m’appelais Leone Di Marco). « Tes habilleuses ont fait des merveilles. » « Et la tienne aussi, je te signale ! » rappelai-je aussitôt en souriant. Je me tournai vers Thybalt, rayonnante, et après qu’Andy eusse fait remarquer à quel point la salle était belle, je lui demandai : « Vous ne trouvez pas qu’elle est magnifique, en blanc ? » Je ne désirais absolument pas mettre mal à l’aise qui que ce soit, tout ce que je voulais, c’était qu’Andrea passe une très bonne soirée. Evidemment, je ne mettais pas en doute ses capacités à s’amuser sans moi, bien au contraire, mais puisque j’étais là, autant en profiter…
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MessageSujet: Re: Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „   Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ EmptyDim 21 Nov - 14:27

J'aime pas les bals. C'est nul. Je n'ai jamais aimé les événements de ce genre-là. Cette règle qui disait qu'il fallait arriver en tenue appropriée... du grand n'importe quoi. Je ne trouvais pas cela forcément confortable. Les smoking me grattaient et la cravate m'étouffait affreusement. De plus, encore mieux, il fallait un masque. La vendeuse m'avait conseillé un masque noir, recouvrant seulement le côté gauche de mon visage. J'avais l'air fin. « Pourquoi est ce que tu fais cette tête ? T'es constipé ou quoi ? » Remarque de la part de Benvolio. Il était dispensé cette fois-ci. Le veinard. Tosca, qui avait probablement peur d'affronter les invités seule, n'avait pas cessé de me harceler pour que je l'accompagne. Dans tous les cas, elle serait probablement habillée d'une de ses robes qui lui allait si bien. Elle était parfaite, même dans le pire accoutrement possible, contrairement à... ce reflet dans le miroir. Ben avait raison, j'avais vraiment l'air d'être constipé... pire. J'avais l'impression d'étouffer. « Ça va, c'est qu'une soirée. Tu vas survivre ! » Non, j'allais mourir. Mourir de honte face aux autres. Mourir de honte face à ce Thybalt et à ses invités qui avaient leur place là-bas. Qu'est ce que je faisais parmi eux ? « J'aime pas les bals. » Soufflai-je doucement, d'un ton qui ressemblait beaucoup à celle de l'enfant qui boudait parce qu'il n'avait pas eu le cadeau qu'il voulait à Noël. Et ça, les Dal Cappello le savait ! A chaque événement, j'étais la plupart du temps absent. Et quand j'étais présent, j'étais toujours seul pour représenter la famille. Genre, on se débarrasse de la corvée en envoyant le plus jeune. Je préférais les émissions de télévision débiles aux soirées mondaines, ne me voyant franchement pas dans un décor de conte de fées. Je n'avais aucune conversation avec eux, ne voyant pas l'intérêt de vanter les mérites de l'hôte pour le magnifique travail qu'il avait fait pour la salle. J'étais plutôt le garçon que l'on voyait dans les bars miteux, à la tombée de la nuit, pour passer un bon moment en compagnie d'une demoiselle dont je ne connaissais pas le nom et que j'oublierai si tôt le lendemain. Oui, je n'avais rien à faire là-bas. « Mouais. T'y vas avec Tosca, vous allez tout tuer. Rassure-moi... tu comptes quand même pas te trimballer avec cet horrible masque ? » Elle allait surtout me coller au début de la soirée, jusqu'à ce qu'elle retrouve quelques amis, pour ensuite m'abandonner face à mon triste sort. Aaaah, ce que je détestais ce genre de festivité ! Autant rester dans son lit. « Rosa trouvait que ça m'allait bien. » « Bah ta copine, elle a vraiment des vieux gouts. » Il ne m'aidait franchement pas pour quitter ma chambre. J'avais plus envie de me cacher que de quitter la demeure avec ce masque noir. On me prendrait pour un psychopathe. Il ne manquait plus que la hache et le sourire dément pour terminer le costume. Tentant... trop tentant pour le faire. L'occasion pour moi de gâcher l'ambiance, de me ridiculiser face à tout le monde et de me rayer de la liste des prochaines soirées mondaines. Oh mon Dieu ! C'était le plan parfait ! J'arriverais, accompagné de Tosca, déguisée en un farfadet sanglant. Sans attendre, j'allumerai alors ma tronçonneuse ou je lèverai la hache, au choix et je hurlerai aux invités que la fête pourrait commencer. Elle finirait en un vrai carnage. A la fin de ceci, je ne pourrais pas m'empêcher de rire comme les psychopathes des films d'horreurs que j'appréciais tant. « Je crois que je préférais quand tu faisais ta tête de malade. T'es vraiment un cas Pâris ! » Excusez-moi monsieur de ne pas apprécier les mêmes choses ! Nous n'avons pas les mêmes valeurs. Levant les yeux vers l'horloge accroché au dessus de lit, je finis par quitter, à contrecoeur, le miroir, pour me descendre les escaliers. Benvolio me lança une frappe dans le dos à mon passage. « Bon courage ! » Ouais, merci. J'en aurai besoin. Traversant le couloir, descendant d'un pas solennel les marches des escaliers, je m'affalai aussitôt sur le canapé, attendant l'heure où Tosca ferait sa divine apparition. A coup sûr, elle allait tous nous figer sur place. Elle était belle dans n'importe quel circonstance, en même temps, c'était ma frangine. Normal. Elle descendit doucement des marches, se raclant doucement la gorge. Et lorsque je me retournai, comme je l'avais prédit, je ne bougeai pas. C'était bien la première fois que je la voyais dans un tel... bout de tissu. Renversant.

♣ ♣ ♣

La salle était effectivement superbe. Les décorations étaient agréablement accordés à l'ambiance que dégageait la pièce. Accompagné de ma soeur, je balayai la salle du regard, cherchant une quelconque personne que je pouvais connaitre. Thybalt était en train de faire son discours interminable, que probablement personne n'écoutait. Je levai les yeux au ciel, cette soirée commençait décidément bien. Il était accompagné de cette fameuse LDM. Andrea. Dans le genre, je m'énerve parce que le plus beau de mes anciens ennemis me drague, elle faisait fort. Les souvenirs de cette soirée-là me traversèrent soudainement à l'esprit, me rendant compte que je m'étais comporté comme un véritable idiot. Une seconde de plus et elle aurait été à moi. Elle serait tombée dans mes bras, comme chacune des demoiselles que je connaissais. Mais non, elle n'était pas n'importe qui. Elle m'avait repoussé et à ce moment-là, j'avais eu peur qu'elle me balance son verre en pleine figure. Elle avait été remontée et je n'avais pas compris la raison de ce comportement si brutal. Non mais sérieusement, qu'est ce qui lui avait pris nom de Dieu ? A croire qu'elle me fuyait depuis ce jour-là. Cette situation avait tout simplement été incontrôlable et je n'avais pas réussi à me contenir. L'alcool probablement, la fatigue... et puis, cette blondinette au caractère de cochon. Cette blondinette au magnifique sourire et qui s'amusait particulièrement à m'humilier à chaque fois que j'étais auprès d'elle. Une vraie femme. Laissant échapper un soupir sans m'en apercevoir, j'attirai Tosca un peu plus loin. Non, je ne comptais pas passer ma journée à l'observer aux côtés du sénateur. Je m'en voulais affreusement mais cette situation n'allait pas pourrir ma soirée. Elle l'était pas mal déjà, alors inutile d'en rajouter une couche. Il ne manquait plus que nous nous affrontions au beau milieu de tout ce beau monde, qui avait bien joué le jeu en portant chacun un masque. Difficile de reconnaitre quelques connaissances dans toute cette mascarade. Dans tous les cas, il était certain que je ne rencontrerais personne qui puisse me faire oublier le fait que je faisais partie de ces invités. Mes amis devaient sans doute être en train de faire la fête. Que faisais-je ici ? Non mais franchement, peut-on me dire ce que je foutais ici ? Je sentis soudainement les mains de ma frangine écraser les miennes. Grimaçant légèrement - c'est qu'elle était forte la petite Sca' - je me tournai vers elle. « Et toi, tu ne me quittes pas d’une semelle ! » Alors là, impossible de la lâcher si vous voulez mon avis. La soirée n'avait pas encore commencé, je me sentais déjà mal. « On aurait pu aussi bien rester chez nous tu sais. » On leur sortirait une vieille excuse qui marchait toujours. Dans le style, une réunion de famille qui ne pouvait pas attendre... un accident qui nous demandait de rester chez nous. Une épidémie... ? « Mieux, tu simules un malaise, je te sauve la vie et on s'en va parce qu'il vaut mieux que tu te reposes. » J'étais presque certain que nous étions invités à la table d'honneur. Non pas ça... s'il vous plait, pas ça !


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Thybalt A. Andreotti
Thybalt A. Andreotti
LA MANIPULATION & LA TRICHERIE ♠ sont un art, n’est pas Giulio Andreotti qui veut.

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■ Sono : marié(e)

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MessageSujet: Re: Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „   Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ EmptyMer 24 Nov - 12:48

    « Écoutez-moi parce que je ne le répéterais pas deux fois. Que ce soit clair. Je ne sors pas avec Andréa Leone Di Marco ! Fin de citation. » Il repoussa si brusquement le téléphone sur le bureau de chêne massif que l’écran se fissura. « C’est pas vrai putain ! » Jura t-il furieux faisant se signer Maria face à ce blasphème, elle lui expédia un coup de torchon sur la tête qui déclencha le rire de Neelah. « Ne commence pas ! » La prévint-il décidemment de bien mauvaise humeur au saut du lit. Nouveau coup de torchon de la part de Maria. « Mais quoi ! » Souffla le jeune sénateur excédé. « Je peux encore être en colère ou bien est-ce une nouvelle chose que vous m’interdisez de faire chez moi ? Non parce que je vous signale que c’est de votre faute tout cela, à vous deux ! Si vous n’aviez pas comploté contre moi pour que je sorte, je ne serais pas harceler par la presse. » Il était de fort mauvaise humeur mais il fallait dire que le silence de Tosca suite à ses coups de fils n’aidait pas à améliorer son humeur lorsqu’il était harcelé par les journalistes matins et soirs depuis trois jours.
    « Je vous l’ai déjà dis Monsieur le Sénateur, je ne tolérais pas que vous blasphémiez sous mon toit ou que vous manquiez de respect à une femme ! » Nouveau coup de torchon sur le crâne histoire de faire rentrez l’information. Thybalt grogna toujours excédé. « Et puis je vous signale que personne ne vous a forcez à embrasser sur la joue Mademoiselle Di Marco, et même si je l’ai contacté pour qu’elle vous fasse sortir de votre bouteille de vodka je ne suis en rien responsable de la présence d’un journaliste à cette soirée. »
    « Tu devrais le savoir » Continua Neelah sur le même ton « Toutes personnes munie d’un téléphone portable est un fouineur en puissance. Il suffirait que tu acceptes qu’on révèle ton mariage et tous les problèmes seraient réglés. » C’était lui où Neelah cherchait à l’emmerder ? Ou alors à lui faire remarquer à quel point il avait été stupide ? Il se leva brusquement de table, enfin aussi brusquement qu’il le pouvait, attrapa ses béquilles et quitta rageusement la pièce.
    « Vous n’avez pas finit votre petit déjeuner ! » Lui cria Maria.
    « Vous m’avez coupez l’appétit, donnez le à Puck. Cela ferra au moins un heureux qui mangera en votre compagnie ! » Maria leva les yeux au ciel.
    « Qu’est ce qu’il peut être susceptible ! » Soupira la vieille gouvernante en donnant son assiette au chiot qui grossissait à vu d’œil depuis qu’il résidait quotidiennement chez les Andreotti. Elle récupéra le Blackberry, en ôta la puce et le tendis à Neelah. « C’est le quatrième en trois jours. » Neelah l’empocha, se leva et ouvrit le buffet, elle sortit une boite neuve et défit le Blackberry, elle glissa la puce dans le nouveau téléphone et le ralluma. Elle le tendit à Maria.
    « C’est votre tour cette fois. » Annonça t-elle en souriant. « Vous croyiez qu’il va l’appeler ? »
    « Il l’a surement déjà fais, voila pourquoi il est si en colère. » Diagnostiqua Maria en caressant le chiot. « Savez-vous en quoi elle sera déguisé ce soir ? »
    « En bonne sœur. »
    « C’est une blague ? Elle à quasiment rejoué la scène de la piscine avec mon petit et elle se déguise en bonne sœur ? » Maria souriait, de toute évidence elle s’en voulait d’avoir jeté Thybalt dans les bras de son amie Andréa avec l’espoir qu’il retrouve le courage de se battre pour Tosca et non pas d’attendre que Mattéo se décide à la ramener à Venise. « Bien… Je vais tenter de lui glisser l’information de manière subtile. Il voudra surement vous voir dans la matinée pour faire le point sur les derniers détails pour demain. Allez donc promenez le chien en attendant. » Etrange comme Maria menait son petit monde à la baguette alors que Thybalt était son « patron » et Neelah surement plus haut placé quelle dans la hiérarchie des employés des Andreotti. Mais étrangement personne ne contestait ses ordres.

    (…)

    « C’est grâce à Neelah si tout est si parfais. J’avais oublié à quel point elle était douée pour régler tous ses petits détails et faire de ce que j’imagine une réalité. » Répondit-il à Andréa en souriant, ils se dirigeaient vers la table principale, il avait tenu à ne pas instaurer de plan de table afin de ne pas brusquer Tosca, si elle venait, pourtant ce n’était pas l’envie qui lui manquait de l’avoir auprès de lui. Il savait qu’il avait commit une erreur, et qu’il en commettait une autre en ayant invité Andréa ce soir en tant que cavalière mais il avait besoin d’un soutient dans cette soirée, quelqu’un qui serait de son côté, qu’il savait à quel point il s’en voulait quelqu’un qui saurait l’apaiser et le distraire si elle ne venait pas. Car il avait peur de ne jamais la voir arriver. Il passa une main sur son visage et laissa descendre son masque sur ses traits. Il attrapa une coupe de jus de fruit sur un plateau, décidé a arrêter de boire depuis la soirée « photo surprise », il avait stoppé net sa consommation de vodka et était devenu un fervent adepte du jus de fruit. Il détailla les deux sœurs des yeux et leur tint consciencieusement leur chaise a tour de rôle. Parfois, ses manières de gentleman semblaient obsolètes mais il aimait ces codes un peu vieillots de politesse. Il repéra Maria et André dans la foule de citadins et un sourire doux passa sur ses lèvres, il lui arrivait d’oublier qu’il était malheureux en voyant ses deux là ensemble, ils lui redonnaient de l’espoir. Car Maria et André étaient si différents et si mal assortis à l’époque de leur rencontre que personne n’avait cru en leur couple, et voila plus de cinquante ans qu’ils formaient un couple uni. Il espérait que sa vie avec Tosca prendrait un jour ce chemin. Encore fallait-il qu’il arrive à la reconquérir ce qui promettait d’être difficiles au vu du silence obstiné qu’elle lui opposait depuis plusieurs jours. Il avait retrouvé Benvolio, un vieil ami de l’époque de l’hôpital en se rendant chez les Dal Cappello en compagnie d’Andréa, aussi lorsqu’il avait contacté Ben pour savoir discrètement ce que devenait la famille il avait apprit que Tosca était d’une humeur de dogue allemand et que Ben fuyait la maison le plus souvent possible afin de ne pas être la victime de sa mauvaise humeur. Thybalt avait donc déduit qu’elle avait vu la photo de lui et de sa vieille ennemie et qu’elle était … en colère c’était le moins que l’on puisse dire. Les fleurs qu’il avait fait livré lui avaient été retournés. Les SMS qu’il avait envoyait restait sans réponses, quant à ses appels ils étaient directement basculés sur messageries. Elle boudait et elle avait toutes les raisons d’être en colère contre lui, il avait déconné à plein tube et même ci cette photo n’était pas ce qu’elle semblait être, elle avait décidé de ne pas le croire. Il lui faudrait de la patience et de l’obstination pour arriver à lui parler, et aussi une joue par balle qui résisterait à la puissance de ses gifles, trois qualités dont il n’était pas dépourvu. Avec une sœur et une amie comme Reena et Neelah sa joue avait subit les ravages d’une violence typiquement féminine, il était donc immunisé et prêt à encaisser. Il prêtait une oreille distraite à la conversation des deux sœurs lorsqu’une main se posa sur son épaule et qu’on lui murmura qu’on avait besoin de lui. Il acquiesça et s’excusa auprès des deux jeunes femmes avant de se lever. Il rejoignit le bar où un problème s’était présenté, apparemment les livraisons avaient été effectuées à moitié. Il discutait avec animation avec le chargé du stock, essayant de trouver une solution à la prochaine rupture de stock de champagne, lorsqu’il la vit. Le monde sembla s’arrêter de tourner l’espace d’un battement de cœur, elle était blonde et semblait s’être drapée dans un rayon de lune. Son cœur manqua un battement et sa course reprit brusquement dans sa poitrine, lui coupant le souffle. Elle n’était pas Tosca et pourtant il réagissait comme si c’était sa femme qui lui saurait apparut, mais ce n’était pas Tosca, cette femme était blonde. sa bouche s’assécha et son cœur était douloureux dans sa poitrine. Il n’écoutait plus ce qu’on lui disait et lorsque la main de Maria se posa sur son bras il sursauta.

    « Je ne sais pas comment vous dire cela mais… » Elle fronça les sourcils en notant son expression égarée. « Quelque chose ne va pas ? » Il secoua la tête.
    « Tosca je … » Elle sourit.
    « Ah vous l’avez vu ? Alors ce costume de bonne sœur ? » Le cœur de Thybalt se glaça. Cette femme n’était donc pas Tosca… Qu’est ce qui lui arrivait, pourquoi éprouvait-il pour elle le même élan qui avait enserré son cœur durant dix ans à l’égard de Tosca ?

    (…)

    Thybalt était revenu à table, troublé et sa peau marmoréenne plus blanche encore que d’ordinaire, si Andréa le remarqua elle ne dit rien, pourtant son regard inquiet ne quittait pas le jeune homme, cherchant à comprendre son trouble. Il reprit la conversation avec Cara sur un ton badin, s’étonnant d’être vouvoyer et lui proposant qu’elle le tutoie, après tout on lui prêtait une fictive relation avec sa sœur, alors, si on en croyait la presse n’était-il pas son futur beau frère ? « Oui le blanc lui va à ravir. » Souffla t-il avec un sourire doux pour Andréa. « She look like an angel, comme le dit la chanson. » Cara pouffa et Andréa secoua la tête, il avait remarqué que la jeune femme avait du mal à accepter les compliments sur sa plastique pourtant fort agréable. Elle n’avait aucune confiance en elle, en les sentiments qu’elle pouvait inspirer à un homme, ce qui l’étonnait, son style en tant qu’écrivant était si confiant, elle décrivait si bien les sentiments d’une femme pour un homme, d’un homme pour une femme qu’il s’étonnait toujours de ce manque de confiance en elle. « Ce n’est pas faute de l’avoir emmené faire du shopping en vu de cette soirée, je n’avais jamais vu une femme aussi butée quant il s’agit de faire du shopping avec la carte bleu d’un homme. » se moqua t-il gentiment en effleurant la main d’Andréa avec un sourire amusé. Un geste on ne peut plus amical mais qui, il le réalisa en voyant le sourire de Cara, pouvait être prit pour tout autre chose. Il allait faire une remarque lorsqu’on l’appela pour un nouveau passage sur scène. Il soupira et se leva. La plus part des convives regagnèrent leurs tables en le voyait s’approcher de la scène.

    « Mesdames et Messieurs, le dîner est servit. » Se contenta t-il d’annoncer avec un sourire. En regagnant sa table il eut la surprise de découvrir la blonde qui l’avait ému … au bras de Paris Dal Cappello. Il ferma les yeux une seconde afin de se ressaisir. Il se réinstalla auprès d’Andréa en évitant de regarder dans leur direction, il salua les convives enfin arrivé à table, acceptant les compliments sur la décoration en soulignant l’aide de Neelah assise non loin de lui. Et lorsqu’il en arriva à Paris, le sourire sur son visage se fit plus crispé, il ne comprenait pas pourquoi son cœur s’emballait alors que son regard traversa la blondinette sans se fixer sur elle avant de revenir à Paris. « Je suis heureux que vous ayez pu venir, votre père était navré d’avoir a décliner l’invitation que mon grand père lui a fait parvenir, une affaire urgente au tribunal… Votre cousin ne s’est pas joint à vous ? » Surtout, restez calme et surtout ne pas s’enquérir d’une Tosca dont il était censé ignorer tout si ce n’était on existence. Penser à Tosca alors que la compagne de Paris faisait s’affoler son cœur le mit étrangement mal à l’aise comme si … il la trompait rien qu’en sentant son sang s’affoler dans ses veines.

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Tosca J. Dal Cappello
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MessageSujet: Re: Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „   Evenement III : “ GRAND BAL D'HALLOWEEN „ EmptyLun 13 Déc - 2:41

    Un malaise ! Mais oui, ça c’était une excellente idée à laquelle elle aurait dû songer toute seule. Un bon petit malaise, avec soupir sonore, revers de main sur le front, et galipette arrière bien orchestrée pour tomber pile poil dans les bras de son frère qui prendrait le relais à base de tapotement de joue, tapotement de main, ventilation manuelle. Et puis il la soulèverait dans ses bras, comme un homme, refuserait poliment qu’on l’aide ou qu’on appelle une ambulance, prendrait son air de mec mâture et détaché, le genre de mec qui a tout vu, tout vécu dans sa vie, et il s’éloignerait dans le soleil couchant sous les regards enamourés de toutes les belettes de l’assistance. Son frère, ce héro. Sauf que non, non, s’ils avaient réussi à parvenir jusqu’ici, ce n’était certainement pas pour rebrousser chemin une fois dans la salle. Ils s’étaient fait violence, l’un comme l’autre, donc pas question de jouer les lâches maintenant, pas même si se donner un peu en spectacle pouvait être tentant. Et pourtant Dieu sait qu’elle aurait tout autant aimé se trouver en Enfer ou bien la tête sur le billot. Etre ici, voir de ses yeux le spectacle pitoyable que pouvait offrir l’autre tâche et sa blondasse, c’était un peu comme sa pénitence. Pénitence pour chaque heures, minutes, secondes passées avec cet enfoiré, à croire à ce qu’il pouvait lui raconter, à se laisser bercer d’illusions alors qu’elle aurait mieux fait de penser à son fiancé, celui-là même qui ne lui ferait jamais un coup pareil, qui savait se contenter d’elle, qui n’était pas capable d’un tel vice envers qui que ce soit. « Je vote pour le malaise ! » répondit-elle à son frère, un léger sourire aux lèvres, le mieux qu’elle puisse faire. « Mais quitte à finir à terre, laisse-moi le choix des armes. » L’entrainant par la main, fendant la foule, bousculant à tour de bras les quelques crétins qui avaient l’audace et la bêtise de se trouver sur sa route, elle finit par se planter devant le bar miraculeusement accessible. « J’opte pour le coma éthylique. » Lui apprit-elle en s’emparant de la coupe qu’un serveur tout de noir vêtu lui tendit aimablement. Visiblement, il n’avait pas fait attention à son humeur taciturne. Une coupe plus tard, elle ne s’était pas améliorée, pas plus qu’à la coupe suivante qu’elle venait de s’enfiler sous le regard surprit et inquiet de son frangin. Quoi ? Pas de quoi en faire un plat ! Elle avait bien le droit à une petite cuite de temps en temps, d’autant que les Dal Cappello étaient experts en la matière… enfin surtout les hommes. La troisième coupe ? Elle n’en vit pas la couleur.

    A peine entre ses mains rendu peu fiables par la quantité d’alcool qu’elle venait de se mettre dans la tronche en l’espace de cinq petites minutes, et suite à un mouvement un peu brusque visant à englober la salle d’un geste en expliquant à Sexy Bitch à quel point tout n’était que mensonges et faux semblants, les traînées déguisées en ange céleste, et les chiennes en chat et les pères de famille en écoliers « Sauf la banane ! La banane c’est vraiment une banane pour le coup ! » elle renversa la moitié de son champagne sur le costume trop bien coupé d’un mec qui semblait totalement hors contexte. Merde, c’était pas prévu ça ! « Croyez-moi, je suis vraiment désolée. » Glissa-t-elle en affichant une mine de petite fille contrite. Et désolée, elle l’était sincèrement, elle venait de bousiller la moitié de son champagne, zut ! «Vous êtes plutôt du genre catastrophe naturelle ou incroyablement distraite ? » J’t’en pose des questions cons, moi ? C’est le message qui devait passer dans sa tête et à travers son regard, pourtant elle inspira lentement, et expira profondément avant d’avoir enfin la force d’ébaucher un sourire à peu près vrai. « Et vous ? Vous êtes plutôt du genre imprudent collant ou juste totalement dépourvu d’instinct de survie ? » Parce que mon regard te hurle de courir très vite si tu ne veux pas finir en tranche sur le tapis Persan juste pour avoir eu l’impudence d’être un homme, et malheureusement pas de ma famille… Ca c’est la fin de la phrase qui se déroula dans son esprit mais ne franchit, dieu merci, jamais la barrière de ses lèvres. Fuis ! Fuis petit homme en costume Versace ! Fuis ! C’est ce qu’il aurait du faire, mais au contraire, il resta planté là, un air amusé flottant sur ses traits, poussant la courtoisie jusqu’à lui offrir sa propre coupe de champagne intacte. Encore un guignol qui allait lui vendre du rêve avant de se révéler être la marionnette de sa pire ennemie, de sa seule ennemie d’ailleurs ? « Vous êtes qui ? » Finit-elle par lui demander en acceptant son verre, avant de plisser les yeux comme si ça pouvait lui permettre de percevoir au travers de son masque à lui. « Désolée. » Acheva-t-elle, consciente que de s’en prendre à un illustre inconnu n’allait pas arranger les choses. « J’ai eu une sale journée. Une sale semaine à vrai dire. Non, pour être tout à fait honnête, ma vie est à chier et il va falloir que je tue quelqu’un pour me détendre les nerfs. D’ailleurs, vous auriez pas l’adresse d’un bon tueur à gage ? » Parfois, il vaudrait mieux savoir fermer sa bouche, sauf que c’était pas un truc qu’on avait apprit à Tosca qui, du coup, parlait à tort et à travers sans se soucier de ce qui pouvait bien sortir de ses lèvres. « Tenez ! Une serviette ! » Poursuivit-elle en lui plaquant une serviette en papier sur la tâche sombre de son costume. « Comprenez-moi, j’ai rien contre vous, mais bon, vous êtes là, dans mon périmètre d’agression, un air con au visage… » Hein ? « … enfin sans vouloir vous vexer. » Ben voyons. « J’ai juste besoin de m’en prendre à quelqu’un, et c’est tomber sur vous. Ca aurait pu tomber sur n’importe qui, mais ce fut vous. Bon, entre nous, vous avez pas à vous plaindre, vous avez échappé au taille-haie. Merde, c’est Halloween, quoi ! Il est où le bain de sang et le maître de cérémonie les tripes à l’air ? » Ok, on se détend, on arrête de parler sans réfléchir, on arrête de tamponner le gentil monsieur avec cette serviette en papier qui finit par laisser des petites bouloches oranges sur son costume hors de prix, et on reprend ses esprits. C’était le message subliminal que lui lançait Pâris en l’attrapant par les épaules. Il avait été derrière elle pendant tout ce temps, et avait assisté à cette petite scène depuis les premières loges.

    Et alors qu’il l’attirait vers lui afin qu’elle cesse de se donner en spectacle, elle repéra enfin celle qu’elle était venue chercher par ici. Neelah ! Dans sa robe en dentelle noire, les mains sur les hanches, observant elle aussi la scène, mais à bonne distance. « C’est qui ce pauvre mec ? » lui demandait-elle par télépathie –technique mise au point après des heures d’entrainement devant la carte du restaurant japonais – « Lequel ? » Lui répondit Tosca, par le même biais. « Lui ? ou Lui ? » Enchaina-t-elle en désignant du menton, à tour de rôle, son frère puis l’inconnu masqué. « Lui c’est mon frère. » Petite tape sur la joue de Pâris pour témoigner de son affection filiale. « Et lui, je sais pas. » Haussement d’épaule et pouce qui part vers la gauche. Pourquoi tout le monde la regardait comme si elle venait de déclarer être épuisée par le décalage horaire avec l’Espagne ? Décidant qu’ils étaient tous décidément trop con pour comprendre qu’elle était en grande conversation mentale avec la blonde à trois mètres d’elle et que, non, elle n’était pas atteinte de troubles obsessionnels compulsifs, elle attrapa son frère par la main afin de rejoindre Neelah, et pouvoir lui parler d’une manière qui ne choquerait personne. « Désolée, on m’attend ailleurs… Et pour votre costume… comptez pas sur moi, j’ai pas les moyens de vous racheter un… Versace ? Armani ? Prada ? Bref, qu’importe la marque. » Annonça-t-elle à sa victime avant de le dépasser et de l’abandonner au bar. « T’étais où ? » Sympa les salutations d’usage à sa copine. « J’ai eu le temps de m’enfiler deux coupes et de renverser la troisième sur monsieur ‘regardquiparalyse’ ! » Ne pas regarder en direction de la table située juste derrière Neelah ! Ne pas regarder en direction de cette foutue table ! « Neelah, je te présente mon petit frère, Pâris. Pâris, ferme la bouche, elle n’est pas pour toi ! Je sais que tu aimes les blondes, sauf que contrairement à ton type de femmes, elle a un cerveau, elle. » Le voilà prévenu. Pas touche à Neelah, c’était terrain miné, surtout pour Pâris. Elle avait autour d’elle ses deux seuls alliés, et il était hors de question qu’ils se mettent à fricoter entre eux au risque de la laisser seule dans son coin, soumise à ses impulsions meurtrières. Et puis, elle évitait une belle déconvenue à son amie. Il avait beau avoir une belle gueule et une endurance susceptible de combler de joie toute femme normalement constituée, il était aussi un véritable échec sentimental ambulant, une verge sur pattes. « Alors, t’as réussi à échapper à Barbie et Ken ? » Demanda-t-elle avec un sourire amer, sans même oser un regard en direction de ce fameux couple écœurant. Elle devait faire attention à ce qu’elle disait, peser chacun de ses mots car, si Neelah n’ignorait rien de la situation, Pâris, pour sa part, n’imaginait pas une seconde que sa sœur, fiancée à son meilleur pote, puisse avoir vécu, le temps d’une poignée de semaines, quelques aventures clandestines avec un sénateur qu’elle avait accepté d’épouser pour lui rendre service, et qu’elle ne rêvait plus que d’éviscérer sur la table d’honneur avant de lui faire avaler les papiers du divorce qu’elle s’était procurée et qui avaient du être pliés en quatre afin d’entrer dans la minuscule pochette qui parachevait son costume. Mais à peine avait-elle eu le temps de poser sa question qu’une voix bien trop familière s’éleva à nouveau pour annoncer que le diner était servit.

    « Déjà ?! » Dire qu’elle avait envie d’y aller comme de se pendre aurait été un euphémisme. Et pourtant, fermant les yeux, elle finit par se laisser entrainer par ses deux acolytes. Elle aurait souhaité aller s’asseoir loin, très loin, peut être même en cuisine, si possible, mais Neelah n’avait pas le choix de sa place, et comme Tosca ne désirait pas vraiment s’éloigner d’elle, elle finit par poser ses fesses sur la chaise face à la sienne. La largeur de la table n’était pas vraiment propice aux discussions avec son vis-à-vis, mais au moins elle était là, sous ses yeux, et son frère juste à côté d’elle, à portée de main si elle souhaitait lui broyer un membre. Dans un bruit de raclement de chaises et de bavardage, Tosca se plongea dans la contemplation de ses couverts en argent. C’était toujours mieux que de croiser le regard de l’autre monsieur Loyal qui gratifiait tout un chacun d’un mot aimable visant à montrer qu’il connaissait tout le monde, alors que c’était très certainement Neelah qui lui avait préparé des fiches avec photos et arbre généalogique pour chaque importante famille de Vérone. « Ca tient toujours ton idée du malaise ? » Souffla-t-elle à son frère, plus vraiment sûre d’être de taille à faire ça. Mais, encore une fois, elle n’eut pas le loisir d’obtenir une réponse, puisque son futur ex-mari venait d’atteindre la fiche « Dal Cappello » visiblement. Pour se donner une contenance, et ne surtout pas être tentée de regarder dans sa direction, elle s’empara de sa coupe de champagne et la sirota allègrement. « Je suis heureux que vous ayez pu venir, votre père était navré d’avoir à décliner l’invitation que mon grand père lui a fait parvenir, une affaire urgente au tribunal… » Elle manqua recracher le tout dans son assiette. Son père ? Au tribunal ? Dans un troquet sordide, oui ! Avec plusieurs cadavres de bières pour unique compagnie, très certainement ! Prise d’une quinte de toux, elle tenta de mourir gentiment en silence, tout en se tapotant la poitrine. « Votre cousin ne s’est pas joint à vous ? » Putain, mais il allait finir par la tuer avec ces conneries ! Tentant de reprendre une respiration normale, elle fut surprise de sentir une main dans son dos, lui administrant quelques tapes salvatrices. Consciente qu’il ne pouvait s’agir de Pâris, puisqu’il était actuellement entrain de répondre à Thybalt et qu’il était incapable de faire deux trucs en même temps, elle se tourna automatiquement sur sa gauche, et eu un petit mouvement de surprise et de recul. « Vous ? » Lui. « Vous me suivez ? » C’était bien sa veine, tient ! Comme si elle avait besoin d’un deuxième soi-disant ‘Bachert’ à ses miches. « Non. Et vous ? » Question légitime. Et un point pour l’homme en costume Versace, un point !

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