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 Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule !

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Rebekka M. Leifsen
Rebekka M. Leifsen
Il n’y a pas de certitudes, il n’y a que des opportunités

■ Messages : 61
■ Age du Personnage : 22 ans
■ Logement : Colocation dans le quartier de Cittadella
■ Date d'arrivée à Vérone : 17/09/2011

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■ Relazioni & Famiglia:
■ Job: danseuse
■ Sono : un coeur à prendre

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Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule ! 6xyu06
crédits ϟ primple

rebekka margrethe leifsen

22 ans ♣ Danseuse ♣ Cittadella


Je m'appelle Rebekka Leifsen, je suis d'origine danoise, je suis née à Copenhague et j'ai grandi un peu partout dans le monde. Si tu veux me souhaiter mon anniversaire c'est le 17 novembre. Quand je fais ma déclaration d'impôt j'ai envie de déclarer que j'ai plutôt les poches trouées. J'ai mené ma barque jusqu'à aujourd'hui, de ce fait j'exerce le métier de danseuse. En ce moment, je suis célibataire. Comment ça pourquoi ? Mais, parce que les hommes sont des ordures. J'appartiens aux Custodi del Passato. C'est bien joli tout ça mais il serait peut-être temps d'entrer dans les détails non ?!



all you need is love ?


Ne sois pas timide, c'est quoi ton petit nom ? x)
Age: Et ta sœur ?
Scénario, personnage inventé ou Bachert: inventé
Mais qui c'est lui/elle ? Kristen Bell
Tu n'aurais pas un code pour nous ? VALIDE par Rachele
Autre chose à ajouter ? Les opossums vaincront.


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Rebekka M. Leifsen
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you fingertips across my skin.




Le froid mordant, malgré le mois de mai, lui glaçait le visage. Ses lèvres avaient gercé, et le simple mouvement d’ouvrir la bouche pour prendre une inspiration fit craqueler la peau abîmée, d’où jaillit immédiatement une perle de sang. Ses doigts étaient engourdis par l’air glacial, qui semblait de plus s’enfoncer sous les différentes couches de vêtements qu’elle portait, comme pour mieux lui geler le corps tout entier. Mais ce qui la glaçait plus que le froid à ce moment-là, c’était la peur, celle qui lui vrillait les entrailles, celle qui lui laissait croire que le pire était à venir. Et pourtant, le pire, elle le connaissait bien. Elle le voyait tous les jours, depuis que la guerre avait commencé. Il lui suffisait de songer à Aleksei, son frère, presqu’enrôlé de force dans l’armée du Tsar pour aller combattre les Suédois. A Roman, son mari qui était parti avec lui pour veiller à ce qu’il revienne en un seul morceau. Cela faisait des années qu’elle ne les avait plus revus. Elle ignorait même s’ils étaient encore en vie, puisque plus aucune lettre ne lui parvenait. La guerre n’épargnait rien, ni personne. Les Suédois n’arrêtaient jamais de débarquer dans la ville, pillant, saccageant à chaque fois tout ce qui se trouvait sur leur passage. Sans compter le sort qu’ils réservaient aux femmes, laissées sans aucune protection masculine. « Tu protégeras Lisa. Promets-le. » La voix d’Aleksei résonnait encore dans ses oreilles aujourd’hui. Vassilisa, Lisa comme ils la surnommaient tous les deux. Elle avait promis de veiller sur leur petite sœur. Jusqu’ici elle avait tenu sa parole. Elle espérait pouvoir le faire encore une fois. Au loin, un son sourd, comme un coup de tonnerre, retentit lourdement. Un autre le suivit, puis un autre, et encore un autre. Elle courrait déjà avant de les entendre, elle redoubla d’effort dans sa course aussitôt que le premier coup de mousquet parvint à ses oreilles. Sa maison n’était plus très loin, elle pourrait y arriver, elle parviendrait à les sauver. A les sauver tous les deux.

Depuis son dix-huitième printemps, ses songes paisibles – en partie – s’étaient transformés en cauchemars atroces. Elle ne savait pas toujours où cela se passait, ou bien quand cela se déroulait. Elle n’était pas assez savante pour avoir les connaissances nécessaires à la résolution de cette énigme, à la bonne compréhension de toute l’histoire. Par contre, elle connaissait bien l’un des personnages de ces rêves. Ce n’était nulle autre que sa jeune sœur. Les autres en revanche lui étaient totalement étrangers. Cela n’empêchait en rien qu’ils revenaient chaque nuit pour la hanter du spectre de la mort. Car c’était en cela que consistaient ces visions oniriques. Toujours la même chose, qui recommençait, encore et encore, inlassablement. La mort de sa sœur, et d’un jeune homme avec elle. Oh, bien sûr, la façon dont le rêve se finissait changeait. Quand les frères Ivannof étaient arrivés en ville, quand elle l’avait reconnu, malgré les altérations physiques – la barbe, la fatigue due à la guerre et aux batailles – et elle avait senti que quelque chose de terrible allait bientôt se produire. Tout le monde se réjouissait de la présence de l’armée tsariste, même elle, malgré le mauvais pressentiment qui l’agitait de temps à autre. Elle avait vu comment Volodomyr et Vassilisa se rapprochaient au fur et à mesure que les jours passaient, elle avait même encouragé – peut-être involontairement parfois, en les laissant seuls – ce rapprochement. Et maintenant, elle savait que ses rêves avaient eu un but prémonitoire, pour la prévenir que ces deux âmes (et elle ignorait à quel point elle était dans le vrai en employant ce terme) allaient de nouveau être séparées. Sa mission semblait être d’empêcher que la fin tourne encore une fois au tragique.

La porte enfin, qu’elle poussa de toutes ses forces, le peu qu’il lui en restait. « Les Suédois sont là. Votre frère est mort, ils l’ont fusillé. Ils fouillent les maisons. Vous devez partir, maintenant. » Le jeune couple s’était levé à son entrée, et la surprise avait laissé place à l’effroi tandis qu’elle parlait. Elle leur intima de la suivre jusqu’à l’étable, là où était resté le seul cheval que l’armée avait bien voulu laisser. Presque tout avait été réquisitionné, et c’était un vrai miracle qu’elle ait pu garder l’animal. Sauf que cela ne relevait en rien du miracle, elle avait simplement caché la bête dans les bois en apprenant que les tsaristes saisissaient toutes les denrées qui pourraient leur être utiles. Pendant que le militaire sellait le cheval, elle retourna à l’intérieur pour rassembler autant de provisions qu’elle pouvait leur en fournir sans s’affamer par la suite, et glissa le tout dans une sacoche. Elle la confia à Vassilisa, installée derrière Volodomyr. Ils n’eurent pas le temps d’échanger des adieux, car à peine elle aperçut au loin les couleurs des uniformes suédois, elle donna une grande claque sur la croupe du cheval, le forçant ainsi à partir à grand galop vers la sortie de la ville.

C’était la dernière fois qu’Irina voyait sa sœur vivante.


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Rebekka M. Leifsen
Rebekka M. Leifsen
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keep true to the dreams of thy youth.



Once upon a time… Well, nobody gave a fuck…

La vie, c’est ça, au fond. Personne n’en a rien à faire des autres, on ne se soucie que de sa propre existence. Mais pour le plaisir, et parce que vous n’avez pas d’autre choix que de m’écouter à l’instant, je vais vous conter le récit le plus ennuyant qu’il m’ait été donné de narrer. Ma vie.

Commençons par le commencement : mes géniteurs.
Madelene Hellhesten et Siger Leifsen se connaissaient depuis l’enfance et partageaient le même rêve : devenir le couple de danseurs étoiles le plus réputé au monde. Pendant longtemps, les sentiments qui existaient entre eux n’avaient pas dépassé le stade de la simple amitié. Ils s’étaient débrouillés pour étudier la danse classique dans les mêmes écoles, pour se faire prendre tous les deux dans la troupe de Ballet royal danois. Bah oui danois… Vous ne pensiez tout de même pas qu’avec les prénoms que je me tape, j’avais une quelconque chance d’être un tant soit peu italienne, non ? Toujours est-il que c’est une fois qu’ils sont vraiment montés sur scène que leur amour s’est réveillé. J’entends déjà les glousseuses du premier rang pousser un petit soupir de contentement, alors je vous arrête net. Non, ça n’a rien de romantique. C’est sûrement la chose la plus bête qu’ils ont fait de leur vie.
Mes parents étaient des lapins. Ils se sont mariés pour ne pas faire d’enfant hors mariage. Ma mère s’est transformée en poule pondeuse de marmots. Du coup, ils ont dû abandonner leur rêve de gloire, à la place, ils ont fondé une famille. Sept enfants. Deux paires de jumeaux dans le tas. Et je suis la seule fille. Vous comprenez peut-être un peu mieux l’enfer qu’a été mon enfance. Heureusement pour moi, je n’ai pas été l’aîné, sinon je sens que je serai déjà enfermée dans un asile soit 1) pour dépression nerveuse ou 2) pour folie meurtrière. Et donc me voilà avec trois grands frères et trois petits. Jens, premier de la lignée, puis les jumeaux Morten et Niels, moi au milieu, Henrik, et les deux autres jumeaux Lars et Jesper. Autant je les adore, autant j’ai parfois des envies fulgurantes de les massacrer à la tronçonneuse. Mes parents, eux, se sont reconvertis. Professeur de danse pour elle, chorégraphe pour lui. Il n’y a qu’à moi qu’ils ont pu transmettre leur goût de la danse, et ma mère s’est fait un plaisir de m’enseigner tout ce qu’elle avait appris quand j’étais petite fille.

J’avais déjà des rêves de grandeur et de gloire pour mon jeune âge. Tout comme mes parents avant moi, d’ailleurs. Mais je voyais peut-être beaucoup plus loin qu’eux deux réunis. A neuf ans, je passais le concours d’entrée à l’Opéra de Paris, après trois mois de stage où les professeurs de danse ne faisaient que des éloges sur ma technique. J’avais plus de problèmes avec les barrières de la langue. Heureusement que nous parlions à la fois danois et anglais à la maison, je pouvais toujours me faire comprendre grâce à ma deuxième langue. L'enseignement dure six ans. Six années pendant lesquelles les journées sont partagées en deux: le matin est réservé à la danse et l'après-midi à une scolarité tout à fait normale. Outre la danse classique, on enseigne aussi aux enfants des cours de danse moderne, de danse de caractère, de danse ancienne, d'adage, de musique, d'histoire dc la danse et de théâtre. À la fin de la classe terminale, chaque élève passe le concours de sortie pour être engagé dans le corps de ballet de l'Opéra. À la suite de quoi, chacun gravira plus ou moins vite les différents échelons. Seulement, je ne voulais pas entrer tout de suite dans une troupe.


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dance is the hidden language of the soul.



La Juilliard School. L’école de New York dont sortent les grands danseurs, musiciens ou acteurs. Robin Williams, ça vous dit quelque chose ? Le concours d’entrée pour la danse classique, ce n’était pas un problème, la danse moderne par contre. J’ai eu du mal avec ma chorégraphie, mais je suis passée de justesse. Il m’a été difficile, en revanche, de passer de la vie parisienne et copenhagoise à la vie new yorkaise, en raison des différences culturelles qui nous séparaient, moi et mes condisciples danseurs. Cependant, cette fois-là, la barrière de la langue n’était plus un problème. J’avais fait le choix au lycée d’apprendre l’italien, je continuais cet enseignement dans le supérieur, et m’ajoutais une difficulté supplémentaire en prenant une dernière langue vivante, le russe. Quand on m’avait demandé mes motivations à apprendre une langue qui différait tant de celles que je connaissais déjà, j’avais simplement expliqué que les Ballets Russes étaient l’une des troupes les plus connues au monde, et même si les danseurs qui l’intégraient n’étaient pas tous natifs de Russie, connaître la langue du maître était un atout non négligeable. Cette justification convainquit la plupart de ceux à qui je la donnais, sans qu’ils sachent pour autant que les Ballets Russes ne faisaient en réalité en rien partie de mes motivations.
Peu avant mon départ pour les Etats-Unis, mon sommeil a commencé à changer. Et pas vraiment en bien. Mes camarades de chambre à l’internat se sont rendues compte que je faisais des crises de somnambulisme, et il arrivait que je ne sois pas dans mon lit à mon réveil, mais ailleurs. Les lieux variaient régulièrement, et étaient très souvent insolites : toilettes des garçons, bureau d’un professeur… autant d’endroits qui étaient souvent fermés à clef et dont je parvenais à franchir la porte sans me l’expliquer une fois que j’étais sortie de mon sommeil… Sans compter les cauchemars qui avaient commencé à parsemer chacun de mes rêves. Si les lieux, ou les époques, changeaient, il semblait bien que les personnages soient récurrents. Un grand brun, pas vraiment mon style, qui a l’air de souffrir le martyr tout le temps, parfois propre sur lui quand on se croirait en pleine Renaissance italienne, et parfois mal rasé, voire barbu à souhait, quand on a l’air de se trouver en plein sur un champ de bataille. Une petite brune qui semblait avoir un fort caractère et que j’aurais sûrement bien appréciée dans d’autres circonstances. Eux deux semblaient être les protagonistes autour desquels l’histoire avait l’air de tourner. Chacune de leur apparition dans mes rêves me faisait les voir en train de mourir. La façon se diversifiait : dague dans le cœur, poison, fusillade… Parfois, j’avais même le bonheur – essayez de bien saisir l’ironie – d’avoir droit à la guillotine, ou aux nazis. Joie. Mais ils n’étaient pas seuls dans ces songes. Il y avait également un second brun et une seconde brune. Lui, en général, essayait d’empêcher la mort du couple maudit, tout comme il me semblait que c’est ce que je tentais, vainement, de faire. Elle, en revanche… Quand la première jeune femme mourrait empoisonnée, je la voyais très distinctement, avant la mort, verser le poison dans la coupe qu’elle offrait ensuite à sa soi-disant amie. Nul doute que cette femme semblait être le mal incarné.

Toujours est-il que les nuits que je passais étaient loin d’être reposantes. Si je m’habituais assez vite aux cauchemars, mes balades nocturnes au contraire me laissaient souvent plus fatiguée que je n’étais avant de fermer les yeux. Au bout de trois ans, je quittais Juilliard, estimant que j’en avais appris tout ce que les enseignants pouvaient m’apprendre. Ça, c’est la raison officielle que j’ai donné à mes parents. La raison officieuse, c’est, comme pour beaucoup de conneries que les gens font, que je suis tombée amoureuse. Et oui, moi qui passais mon temps à critiquer mes parents, ça me tombait dessus comme ça. Et bien sûr, honnêtement, je n’ai rien fait contre.


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home is where the heart is, so your real home's in your chest.



Il avait cette manière de faire battre mon cœur… Elias, vingt-trois ans, Américain jusqu’aux racines de ses cheveux bruns, avec des yeux noisette qui me faisaient fondre. On s’était rencontrés dans Central Park. J’étais avec des copines, en train de leur montrer un enchaînement que je comptais expérimenter au prochain cours de moderne, quand un rire moqueur avait retenti non loin de nous. Et là, j’ai vu cette espèce de grand cornichon dans ses fringues amples qui se bidonnait complètement. J’avoue, ce n’est pas à ce moment-là que mon cœur s’est dit « C’est lui ! », bien au contraire. Pour un peu, je lui faisais avaler son sourire arrogant. Après tout, j’avais grandi avec six garçons, alors je savais comment m’y prendre pour obtenir des excuses. « On peut savoir ce qui est si drôle ? » Je venais d’arriver à sa hauteur, et je me plantais devant lui, mains sur les hanches, sourcils froncés et nez retroussé, prête à mordre s’il le fallait. « Ta technique. C’est pas du tout naturel comme mouvement, c’est pas fluide. » Je ne peux pas vous dire à quel point je me suis sentie vexée qu’un inconnu complet me fasse une remarque de ce genre. Alors je l’ai mis au défi de faire mieux. Et même si ça me fait mal de l’avouer, c’est vrai, il a fait mieux que moi. Je ne sais plus vraiment comment on a commencé à traîner ensemble, comment je suis de moins en moins allée en cours pour rester avec lui et sa bande de danseurs de rue, mais c’est arrivé. Je ne sais plus quand mes sentiments pour lui se sont changés en amour. Nous étions des contraires, nous nous opposions sans cesse, que ce soit dans la danse ou dans la vie de tous les jours. Toute la bande s’entraînait sans cesse, quand chacun n’était pas occupé gagner tant bien que mal sa croûte. Jusqu’au jour où on s’est fait repérer par une sorte de producteur qui voulait monter un ballet moderne. Il était assez riche pour le faire, mais pas suffisamment pour prendre une grande troupe célèbre. Alors il nous a choisis.

Ce qu’on devait interpréter, c’était Roméo et Juliette. Et bien sûr, dans les rôles principaux, personne d’autre qu’Elias et moi. On s’entraînait plus souvent, juste lui et moi. Et on se prenait aussi la tête de plus en plus souvent, jamais d’accord sur ce qui devait être fait. Tant et si bien qu’un soir, alors qu’on venait de répéter pendant des heures et qu’on se disputait encore une fois, le ton est monté plus haut que d’habitude. Et ça a fini avec un baiser. Enfin, pas qu’avec un baiser, mais le reste est un minimum confidentiel. Que je vous explique : Elias m’avait tellement énervée avec ses remarques idiotes que j’allais le gifler. Il a attrapé mon poignet avant que ma main n’atteigne son visage, puis, alors que je pensais qu’il allait me massacrer, il s’est penché vers moi et m’a embrassée. Les glousseuses du premier rang, on ne recommence pas à pouffer, merci. Voilà comment ça a commencé, et souvent continué. On perdait toujours une majeure partie de notre temps en disputes futiles.

Le problème avec Elias, et je le savais avant qu’on commence à sortir ensemble, c’est qu’il n’était pas très fidèle. Sur ce coup-là, j’avais été assez naïve pour croire que j’arriverais à le changer, qu’il m’aimerait suffisamment pour ne plus aller voir ailleurs puisqu’il serait avec moi. Mais nos engueulades étaient éreintantes, tant pour notre moral pour que les sentiments que nous éprouvions l’un envers l’autre. Je ne tarderais pas à me rendre compte de la bêtise que j’avais faite en tombant amoureuse de lui.


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a lost battle is a battle one thinks one has lost.



J’ai fini par apprendre qu’Elias couchait avec une autre fille de la troupe, et que c’était assez régulier. On a toujours un ami pour nous faire part de ce genre de « bonnes nouvelles ». Il aura cependant fallu que je les voie de mes propres yeux pour y croire. Je les ai surpris dans l’espèce d’entrepôt qui servait à nos répétitions en groupe. Je ne vais pas vous faire un dessin sur ce qu’ils étaient en train de faire. Contrairement à ce qu’aurait probablement fait la moitié des filles de la terre, je ne suis pas allée me réfugier chez ma meilleure amie – inexistante dans mon cas – pour pleurer toutes les larmes de mon corps en m’empiffrant de crème glacée. Je n’ai pas non plus fait ce que la moitié de la moitié restante – soit le quart de la population féminine de la planète, pour ceux qui sont forts en maths - aurait fait dans ma situation, à savoir me venger en couchant avec le meilleur ami d’Elias. Ou avec le premier venu. Ce n’était pas spécialement mon truc. Non, moi, j’ai réfléchi. J’ai voulu frapper là où je savais que ça ferait mal. Je me suis d’abord rendue à ma banque, où j’ai retiré tout ce qu’il restait sur mon compte en banque. Pas grand-chose, assez pour payer un billet d’avion pour rentrer à Copenhague et pour qu’il me reste suffisamment d’argent une fois là-bas pour me débrouiller pendant un mois ou deux. J’allais ensuite récupérer mes affaires chez moi, fourrait un grand sac dans ma voiture et conduisait jusque chez Elias. Une fois dans son appartement, je récupérais sa batte de baseball fétiche, celle qui avait permis à je ne sais plus qui de remporter la victoire pour son équipe. Les Américains et le baseball, c’est un truc que je n’ai jamais compris en quatre ans de vie là-bas. Toujours est-il que cette batte avait apparemment coûté une fortune, et je comptais bien m’en servir contre Elias. Je conduisais ensuite jusqu’à l’entrepôt, d’où s’échappait une musique assez forte. La nouvelle chorégraphie que nous préparions. En un rien de temps, je repérais la voiture d’Elias. Cette caisse, c’était son bébé, il y tenait plus qu’à la prunelle de ses yeux. Batte en main, je commençais par bousiller les deux rétroviseurs. Puis je m’attaquais au pare-brise. Je riais presque aux éclats tandis que la vitre explosait en des milliers de petits bouts de verre. Et pour finir, je matraquais la carrosserie dans tous les sens, tant et si bien que la batte en bois finit par se casser elle aussi. La tôle de la voiture était complètement enfoncée, je n’avais plus que le manche de la batte de baseball en main, l’autre bout reposant lamentablement sur le sol à côté de ce qui était désormais une épave, et je me sentais satisfaite. Mais pas totalement. Pas encore. Je pris la direction de la porte et entrait dans la salle de répétition. Ils étaient tous là, et me regardaient comme s’ils avaient vu un fantôme. Je m’approchais rapidement de la fille avec qui Elias avait fricoté, et avant qu’aucun d’entre eux n’ait le temps de réagir, je lui mettais mon poing dans la figure, finalement comblée lorsque j’entendis le crac sonore que produisit son nez en se cassant. Mes frères aînés m’avaient appris à me battre, au cas où j’en aurais besoin, qu’ils avaient dit. Puis je m’étais barrée de là, non sans lancer son restant de batte à Elias. Je me suis envolée pour le Danemark, sans un seul regret pour les Etats-Unis.

Une fois arrivée chez mes parents, je me suis demandée ce que j’allais faire. J’avais tout de même besoin de me vider la tête, aussi, je ne restais pas très longtemps en place, je décidais de partir pour l’Italie. J’avais choisi Florence comme destination, parce que c’était l’un des lieux récurrents de mes cauchemars, et je voulais en avoir une autre opinion que l’endroit où un jeune et joli couple était mort. Et là, c’est le drame, la catastrophe, l’apocalypse, la fin du monde tel que nous le connaissons tous. Ou pas. Non, mon avion ne s’est pas écrasé sur une île déserte avec un groupe de survivants comme pour faire le remake d’une série télé à laquelle je n’ai jamais accrochée. Je suis simplement tombée sur un quotidien qui parlait de plein de sujets actuels, certes, mais surtout d’un jeune sénateur qui se retirait du devant de la scène politique. En général, j’ai tendance à n’en avoir rien à fiche, de la politique. Mais en général, les politiciens n’ont pas la tête du gars que je vois mort dans mes rêves. Ni une ni deux, me voilà partie pour Vérone (encore et toujours Roméo et Juliette, ils me poursuivent ces deux-là), afin d’aller interroger monsieur l’ancien sénateur sur sa présence dans mes cauchemars. Je n’avais presque plus un sou en poche, alors une fois que j’y suis arrivée, j’ai vite compris que j’allais galérer. Pour parler italien, je me débrouille – en tous cas, toujours mieux qu’en russe – mais là, je devais me trouver un logement pas trop trop cher, et ça n’allait pas être facile. Et là, lueur dans l’obscurité, miracle surnaturel, une petite annonce dans la boulangerie où je faisais la queue. Rédigée en anglais, le signe dont j’avais besoin. Je téléphonai aussitôt pour rencontrer la propriétaire de l’appartement, une charmante dame d’une quarantaine d’années, à qui j’ai l’air de convenir tout à fait, et qui me fait visiter les lieux pendant que l’autre locataire fait une course. J’ai eu juste assez d’argent pour payer l’avance sur le loyer qu’elle me demandait, il ne me reste plus rien en poche maintenant. L’appartement est magnifique, et je suis sûre que je vais bien m’entendre avec l’autre personne qui y habite. J’ai un caractère assez facile à vivre quand on ne me cherche pas des poux sans arrêt.


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the road to truth is long, and lined the entire way with annoying bastards.



And they live happily ever after… or not.

Apparemment, c’était comme pour Elias, je m’étais trompée sur toute la ligne. Je n’arrive décemment pas à comprendre comment il peut avoir une mère aussi adorable et être lui-même un horrible con pathétique. La première fois que Dante m’a vue, on aurait dit qu’il venait de rencontrer un fantôme. Il m’a dévisagée comme si j’avais eu un nez en bois tel Pinocchio puis m’a ignorée royalement pour aller s’enfermer dans la pièce mystère. Cette pièce, j’ai une interdiction formelle d’y mettre les pieds. D’ailleurs, j’ai presque une interdiction formelle de faire quoi que ce soit dans cet appartement. Comme si le simple fait que je respire lui soit insupportable. L’insupportable, dans l’histoire, c’est lui ! Il passe son temps à me rabrouer sur tout ce que je fais de mal « chez lui », alors que, logiquement, comme je paye la moitié du loyer, c’est aussi chez moi. De toute façon, je ne sais pas pourquoi, mais il me déteste. Et c’est réciproque. Nous sommes complètement différent l’un de l’autre. Il est aussi borné qu’il est fainéant et introverti. Moi qui pensais que j’aurais quelqu’un pour m’aider dans mes recherches par rapport à l’ancien sénateur, me voilà bien lotie avec Grincheux. Surtout que j’ai une nouvelle énigme à ajouter à la liste, je crois bien avoir vu la brune lilliputienne de mes rêves en ville, aussi. Soit j’hallucine sévère, soit il se passe des choses étranges dans ce bled.
Autrement, pour parler des bonnes nouvelles, j’ai trouvé un boulot. Si je ne veux pas que l’abruti me vire de l’appartement (il le ferait, je le sais) manu militari, je devais sérieusement trouver une nouvelle source de revenus. Alors voilà, me voici métamorphosée en professeur de danse à l’université de Vérone, pour les étudiants qui font des activités sportives à côté de leurs cours. Je gère aussi bien le classique que le moderne, et ce n’est pas trop mal payé.





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Thybalt A. Andreotti
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BIENVENUE !
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Si tu as besoin d'un peu d'aide, d'éclaircissement sur le forum, n'hésite pas
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MessageSujet: Re: Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule !   Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule ! EmptyLun 19 Sep - 18:05

Bienvenuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuue jolie Rebekka Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule ! 3285637080
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Julian D'Aquino
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MessageSujet: Re: Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule !   Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule ! EmptyLun 19 Sep - 19:51

Bienvenuuuuue Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule ! 151816
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Rebekka M. Leifsen
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MessageSujet: Re: Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule !   Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule ! EmptyLun 19 Sep - 19:57

Merci ^^
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Dante A. Pūrmale
Dante A. Pūrmale

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■ Age du Personnage : 25 ans
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MessageSujet: Re: Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule !   Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule ! EmptyMer 21 Sep - 0:09

Termine vite ton histoire, je t'attends au tournant ! 17351

(Ça me ferait bizarre de te souhaiter la bienvenue alors... que je n'ai pas terminé mes formalités d'inscriptions. Entre autre Razz)
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Rebekka M. Leifsen
Rebekka M. Leifsen
Il n’y a pas de certitudes, il n’y a que des opportunités

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MessageSujet: Re: Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule !   Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule ! EmptyMer 21 Sep - 11:15

Eeeeeeeeeet c'est fini.
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Thybalt A. Andreotti
Thybalt A. Andreotti
LA MANIPULATION & LA TRICHERIE ♠ sont un art, n’est pas Giulio Andreotti qui veut.

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MessageSujet: Re: Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule !   Bekka ♦ T’es mal placé dans la chaîne alimentaire pour faire ta grande gueule ! EmptyMer 21 Sep - 13:05

Je suis fan. Je te valide donc avec plaisir !
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