Victoria est surtout connue pour avoir été la Femme derrière l'homme de pouvoir. Gianni De Castro. Ayant appartenu au parti néofasciste Mouvement social italien, il est élu secrétaire départemental du Front de la jeunesse, mouvement politique des jeunes du MSI. Il est arrêté en novembre 1971 pour participation à l'agression d'un étudiant de 23 ans, mais il est ensuite relaxé1. En 1972, il est arrêté pour avoir lancé un cocktail Molotov contre l'ambassade de l'Union soviétique à Rome, et condamné à huit mois de prison, puis relaxé pour ne pas avoir commis les faits. Six ans plus tard, en 1978, il devient secrétaire national du Front de la jeunesse ; il conserve ce poste jusqu'en 1981. Cette même année, il est arrêté à Nettuno pour « résistance aggravée à un officier de la force publique », pour « manifestation non autorisée » et pour « tentative de blocage d'un cortège officiel », celui du président américain George H. W. Bush : il est une fois de plus relaxé. En 1982 il rencontre Victoria et l'épouse dans la foulée. Alors, il abandonne peu à peu ses positions extrémistes, et est élu, en 1984, député dans la 19e circonscription du Latium au scrutin majoritaire. Réélu en 1986, 1991, 1996 et 1998, il démissionne après son élection à la Mairie de Rome, pour respecter la loi sur le cumul des mandats. Il est aussi conseiller régional du Latium de 1990 à 1994 et conseiller municipal de Rome de 1996 à 1998. Et pendant tout ce temps, c'est Victoria qui tire les raines. Cet ancien fasciste sera, jusqu'à sa mort en 2004, le soutient le plus fervant du Peuple de la Liberté, et proche de Silvio Berlusconi. A sa mort, c'est sa veuve qui reprend le flambeau, passant de l'ombre à la lumière avec une facilité déconcertante. Membre de l'Alliance nationale puis du Peuple de la liberté, elle fut ministre chargée de la Politique agricole et forestière, dans les gouvernements Silvio Berlusconi II et III avant de prendre une retraite bien méritée dans sa ville natale. C'est ainsi qu'en 2008 elle se présente à la mairie de Vérone et remporte la charge avec avec 53,7 % des voix. Elle est le maire sortant.

Victoria est issue de la classe aisée véronaise. A l'âge de 18 ans, elle part poursuivre des études d'Histoire de l'Art à Rome, où elle devient, après quelques années, une critique d'Art réputée. En 1982 elle rencontre celui qui deviendra son époux, et sa vie bascule. Femme de caractère et de poigne, si elle abandonna son emploi et sa passion afin de faire trois enfants à son politicien de mari, ce n'est certainement pas pour devenir une femme au foyer que l'on ne sort qu'en de rares occasions. Toujours aux côtés de son époux, belle et puissante, elle sera en réalité la tête pensante d'un couple puissant, Gianni n'aura été qu'une marionnette obéissant aux ordres. Dans le ménage, c'est madame qui porte la culotte. Aimant la politique, forte d'une véritable volonté de faire avancer les choses, mais ne supportant pas la lumière, elle aura agit dans l'ombre pendant plus de vingt ans avant que la mort de son époux ne la propulse sur le devant de la scène. Aujourd'hui, veuve, mère, grand-mère, elle vit dans sa ville natale et la protège d'une main de fer.

⒈ La réduction des dépenses publiques. ⒉ Une dérèglementation et défense de l'économie de marché. ⒊ La privatisation d'entreprises publiques dans la mesure où des entreprises privées pourraient prendre le relais. ⒋ Des réductions d'impôts pour les particuliers et les entreprises, car la recherche du profit est positive et qu'elle constitue un incitatif à l'investissement, à l'innovation et à la recherche de nouveaux marchés. ⒌ Des valeurs axées sur les libertés individuelles sans toutefois nier l'utilité d'un État régulateur mais limité. ⒍ Elle ne nie pas le rôle régulateur de l'État et les avantages d'une planification économique minimale; elle estime cependant que cette fonction doit demeurer limitée. ⒎ L'écologie fait partie de ses priorités, elle juge que la croissance économique d'une ville ne doit pas se faire ni au profit d'une construction démesurée, ni au détriment de la nature.