NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; »
Auteur
Message
Cesare L. Di Vicienzo
NEMO ✝ « speaking whale is hard »
■ Messages : 285 ■ Age du Personnage : 18 yo ■ Logement : Chez Rachele - 24 Via G. dalla Corte, Borgo Venezia ■ Date d'arrivée à Vérone : 25/08/2011
♠ ♠ ♠ ♠ ■ Relazioni & Famiglia: ■ Job: Drogué ■ Sono : ne s'attache pas
Sujet: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Jeu 25 Aoû - 13:35
crédits ϟ Psychic
Cesare « NEMO » Lorenzo Di Vicienzo
18 YO ♣ SONO TESTIMONE ♣ SEJOURNE CHEZ RACHELE
Je m'appelle CESARE DI VICIENZO, je suis d'origine ITALIENNE COTE PÈRE, AMÉRICAINE COTE MÈRE, je suis né et j'ai grandi à ROME. Si tu veux me souhaiter mon anniversaire c'est le 3 FÉVRIER. Quand je fais ma déclaration d'impôt j'ai envie de déclarer que je suis plutôt AISÉ. J'ai mené ma barque jusqu'à aujourd'hui, de ce fait je fais semblant d'étudier UN PEU DE TOUT. En ce moment, je suis CÉLIBATAIRE. Comment ça pourquoi ? Mais, parce que LA VIE EST TROP COURTE POUR NE SE CONSACRER QU'A UNE SEULE PERSONNE! J'appartiens aux SONO TESTIMONE. C'est bien joli tout ça mais il serait peut être temps d'entrer dans les détails non ?!
sometimes, i pretend to be normal.
Préparez vous à lire une histoire de déglingé.
« THIS IS MY DECISION TO LIVE FAST AN DIE YOUNG. »
I. BEFORE I WAS BORN; vie post-pseudo-paradis.
Même avant de naître, Nemo était destiné à avoir une vie parfaite, petit enfant riche qu'il allait devenir. Sa mère n'était même pas encore enceinte qu'il avait déjà sa chambre peinte en beige et kaki, couleurs parfaites qui convenaient aussi bien à un petit garçon qu'à une petite fille. Il y avait au moins dix prénoms féminins en attente sur la liste, et dix autres dans le cas où les Di Vicienzo mettraient au monde un garçon. Ils avaient achetés des peluches, des jouets, un berceau hors de prix, et des tonnes de DVD infantiles. Ils étaient prêts. Famille de dingue je vous dis! Ils voulaient un enfant, aussi fort que l'ont peut vouloir quelque chose. Ou plutôt, ils voulaient un deuxième enfant. Elizabeth Standford était une femme un peu folle sur les bords, qui épousa son mari à l'âge de dix-huit ans, alors qu'il en avait déjà trente. Entre eux, ce fut le coup de foudre. Coup de foudre arrangé tout de même par la beauté fracassante d'Elizabeth, et la richesse incroyable d'Edoardo. La mère était folle d'ivresse, de joie, une folie de jeune fille qui découvre la vie bien trop vite. Américaine, new-yorkaise pure souche, elle arriva en Italie par on ne sait quel miracle imprévu, et décida d'y rester. Deux semaines lui suffirent pour qu'elle trouve l'amour de sa vie, et décide immédiatement de l'épouser. A peine un an plus tard, leur premier enfant vit le jour. Vittorio n'était à leur yeux qu'un brouillon, un entrainement avant la vraie vie de famille. Il était étrange, et tout le monde s'en foutait de lui. Sa mère alors âgée de dix-neuf ans, ne s'en préoccupait guère. Elle préférait concentrer toute son attention sur son petit ventre de plus en plus rond. Elize était mannequin, depuis ses treize ans, elle abandonna son métier pour se consacrer à sa nouvelle vie italienne. Il en était fini de New York, maintenant, elle n'avait d'yeux que pour son incroyable amant. Et puis, à quoi bon avoir un job, si plaisant soit-il, lorsqu'on couche avec un des hommes les plus riches de la ville? Edo était millionnaire. C'était un héritage évidement, d'une famille aristocrate fort aisée, mais Edo ne se contentait pas de ça. En plus de sa richesse familiale, il était chirurgien esthétique de renommée mondiale! Il avait transformé sa mère âgée de la soixantaine, et ses fesses, ses seins, son ventre, tout chez elle évoquait plus une tennis-woman pro de quarante ans maxi qu'une vieille mamie ridée. Quoi qu'il en soit, cette famille était spéciale. Leur maison... Je ne sais même pas si je dois en parler. Jamais on avait vu autant de choses moches et hors de prix dans un même endroit. Des canapés en peau de vaches bicolores, des serpents en cage, des tableaux de maîtres affreux aux murs, tout ça pour afficher une richesse immense qu'ils ne savaient plus dépenser. Assez parler de détails, concentrons nous sur notre Nemo. Même inconscient de ses gestes, Cesare était un casse cou. Il avait cette particularité étrange, de détruire tout ce qu'il touchait. Le jour de sa naissance, il fît souffrir sa mère, aussi fort qu'elle cria, et demanda à ce qu'on l'achève. Personne n'en fit rien bien sûr, mais plus de trente-six heures après le début du travail, alors que tout le monde s'attendait à les voir tous les deux morts, l'enfant naquit.
II. ATTACK THE BLOCK; Descente aux enfers.
« You know when people say you can't live without love? Well, oxygen's even more important. »
Vittorio était l'ainé des enfants Vicienzo. Il avait déjà trois ans lorsqu'enfin son frère tant attendu vit le jour, et si à cet âge tous les ainés aiment leur petit frère aussi fort qu'un nouveau jouet, Vittorio lui, le haïssait. Il haïssait tout le monde en fait, et comme le reste de la famille, il était déréglé. Lorsqu'il vit Cesare pour la première fois, il lui cracha dessus. La punition qu'il récolta l'éloigna de lui quelque temps, mais elle n'était pas assez sévère pour que lui passe complètement l'envie de recommencer. Il le frappait, lui faisait manger de la terre, lui tirait la langue et lui disait des gros mots. Malgré tout, c'était un garçon intelligent, il ne se faisait jamais prendre. A peine un mois après l'accouchement, Elizabeth retomba enceinte. Et avant même que Nemo fête ses un an, une petite sœur arrive. Elle s’appelait Aletra et ressemblait trait pour trait à sa mère. En revanche, elle n'avait pas une seule ressemblance avec son vieux père, et qui plus est, possédait une chevelure blonde que personne n'avait à la maison. Évidement, plus le temps passait, plus l'on suspectait l'adultère, mais personne n'en dit rien car leur famille était parfaite. Élizabeth enfanta encore cinq autres enfants. Trois triplés, deux jumeaux. La pagaille au chalet! Edoardo travaillait nuit et jour, voyageait, partait, rentrait, partait, et puis un jour, il ne revint plus. Vittorio devenait fou, de plus en plus violent, à huit ans, il tenta de se suicider en se plantant des coups de couteaux dans les poignets. Par miracle, il survécut. Cesare lui, passait sa vie devant la télé, mangeait tout ce qu'il trouvait et un jour il avala le poisson rouge qui vivait sa paisible vie sur la table de la cuisine. « Nemo! NEMO ! » cria t-il en pointant du doigt son estomac. « C'est toi Nemo, mon cœur ? » Malgré sa sensibilité débordante, Elize était fatiguée, morte intérieurement, elle ne comprit rien à ce qu'il essayait de lui dire et installa son fils devant le DVD retraçant la vie du petit poisson. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait ce film, mais pour la première fois, il se dit qu'il préfèrerait être ce petit poisson qu'avoir cette vie. Où était son père? Si lui se faisait enlever, on le laisserait crever.
Un trois février, après six ans d'absence, Edoardo s'installa à la table du diner. C'était l'anniversaire des quinze ans de Nemo, on lui offrit de l'argent. Comme s'il n'avait pas déjà tout ce qu'il souhaitait! Rien n'était normal ici, les enfants de cette famille étaient détruits, il voulait se réfugier dans l'oubli. Il mangea sans aucun commentaire absurde pour une fois, se traina dans la cuisine et attrapa un bouteille au hasard, un alcool dont il ne comprenait même pas le nom. Il monta dans sa chambre et la vida, lentement, tandis que toutes ses conneries et ses peines filaient dans sa tête. Au fur et à mesure des années, il s'était forgé une identité nouvelle, une carapace incassable, impénétrable. Qu'il vienne, celui qui pourrait le sortir de son enfer!
III. WELL, WE WERE DRUNK;Désolé si je me barre, et si je te barre aussi..
« Isn't there someone else you can torture? »
Sur son lit, une énorme valise gisait à moitié remplie. C'était chiant cette maison de merde, il en avait marre de cette ambiance de traumatisés, il fallait qu'il parte, au moins le temps de se retrouver. Nemo lança au hasard des tee-shirts, des caleçons, et aussi des trucs vraiment inutiles dans son bagage. Sa mère passa une tête à l'intérieur de sa chambre. Elle le regarda de ses yeux trop maquillés, et dans un italien très laid, bourré de fautes et aux consonances américaines trop sévères, elle lui demanda où il comptait aller.
« C'est les vacances, je vais à New York. » Du haut de ses quinze ans trois quart, il se croyait tout permis. Pourquoi aurait-il besoin d'une autorisation parentale? Avec ou sans, c'était la même chose, il partait quand même. « Je reviens dans un ou deux mois, bye. » Il déposa un baiser sur le front de sa mère, c'est tout ce qu'ils s'autorisaient. Pas de câlins, pas de "je t'aime maman", "tu vas me manquer" on y pense même pas... Il traina sa valise, en dehors de cette maison hors-norme, prit la voiture de son père bien qu'il n'ait pas de permis, et se dirigea le plus naturellement du monde vers l'aéroport.
- - - - -
New York. En une semaine Nemo s'était déjà fait cinquante amis parmi la clique des habitués des bars et des boites. Une fille, Alice, lui avait particulièrement tapé dans l’œil, elle était belle, il la dragua. Et un soir, il l'invita dans sa chambre d’hôtel. Ils ne parlaient pas beaucoup, elle devait connaître environ trois mots d'italien, et lui n'aimait pas parler tout court. Bien que son anglais soit parfait. Elle arriva à l'heure ce soir là, visiblement nerveuse. Elle s'était maquillé un peu mieux que d'habitude, elle portait une petite chemise simple, qui convenait pour tout type de soirée, un short et pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, elle s'était lâché les cheveux.
Cesare l'embrassa dès qu'elle s'avança, c'était vraiment passionnel. Il accéléra et l'installa avec le peu de délicatesse dont il était capable sur son lit super confort, défit les boutons de sa chemise un à un, et lorsqu'elle se retrouva en soutien-gorge, elle stoppa.
« Attend.. hum.. je suis vierge. », pour elle s'était presqu'une honte. Elle avait l'air tellement gêné. Il lui sourit. « T'inquiètes pas, fais moi confiance. »
Elle lui fit confiance effectivement. Tellement confiance qu'ils en oublièrent de se protéger.
Un peu plus tard dans la soirée, elle l'embrassa une dernière fois et lui tendit un bout de papier, sur lequel était écrit un numéro de portable. « Appelle moi, bonne nuit. »░ Elle était aux anges.
Non, à celle là non plus il ne s'attacherait pas. Il n'était jamais tombé amoureux avant, et il n'avait jamais été en couple, avec toutes les responsabilités que cela implique. Dès qu'elle eut fermé la porte, il attendit quelques minutes, et tapa un sms qu'il envoya sans réfléchir. Désolé, mais peut-être que ça devrait s'arrêter là... Nemo.
- - - - -
C'était le grand jour! Après s'être bourré la gueule comme un malade aux USA, il allait repartir à Rome. Sa bouteille de vodka ne le quittait plus, à moins qu'elle ne soit remplacée par son fidèle get27. Dans sa chambre d’hôtel, c'était la pagaille complète, des affaires trainaient ça et là, on en voyait plus le bout. Quelqu'un frappa à la porte. Il l'ouvrit sur une jeune fille brune, la quinzaine, qu'il n'avait vu qu'une seule fois auparavant, deux mois plus tôt.
« Alice? Mais qu'est-ce que tu fous là, je t'ai déjà dit que nous deux ça pourrait pas marcher.. T'as pas reçu mon texto?! »
« Attend! Attend, s'il te plait.. » Elle retint son souffle un instant, elle semblait au bord de la crise d'hystérie. Cesare laissa la porte entrouverte un instant, « je t'offre trois secondes de mon précieux temps. »
Elle laissa finalement quelques larmes couler. Sa lèvre inférieur était rouge et enflée tellement elle avait du se mordre« Je suis enceinte. De toi. »dit-elle dans un souffle désespéré.
Il la regarda comme si elle venait de lui annoncer que Ben Laden venait d'être élu président des états unis. Enceinte??? Sur le moment, il flippa un peu, mais comme d'habitude, il choisit la solution la plus simple.
« J'ai pas le temps de t'écouter, j'ai un avion dans une heure. Vas te plaindre ailleurs, tu me reverras plus jamais alors j'sais pas, avorte, donne le à ta mère, jette le à la mer, je m'en fou... T'avais qu'à y penser plus tôt. »
Jamais il n'avait vu une fille pleurer autant. Il lui faudrait surement un paquet d'année avant qu'elle ne se remette de ça, mais Nemo s'en foutait, il était fière d'être un salopard. C'était une vengeance, pour une vie qu'il n'avait jamais demandé. Il lui claqua la porte au nez.
IV. NEED SOMEONE STABLE IN MY LIFE PLEASE; C'est grâce à elle que j'ai changé pour quelqu'un de pire
« Au fond, on n'aime pas le bonheur. On tricote soi-même son désespoir, et on se donne un mal fou pour ça!... »
La salle était trop éclairée. La lumière aveuglait, les murs étaient bien trop blancs, et le contraste entre les deux n'était vraiment pas réussi. En fait, c'était dur de se concentrer sur autre chose, que sur les sept immenses ampoules qui trônaient au milieu du cercle parfait que formaient les quinze personnes sur leur chaise. Un des hommes parlait. Il racontait comment, avec tout le courage qu'il possédait, il avait réussi à vider le contenu total des cinq dernières bouteilles de vodka qu'il lui restait dans les toilettes. Il paraissait vieux, un peu plus de cinquante ans certainement. A la fin de son récit, tout le monde l'applaudit, et un large sourire vint s'installer sur ses lèvres. Une toute petite dame, assise sur une chaise trois rangs sur sa gauche prit la parole.
« Merci pour ton intervention Gérard.» dit-elle d'une voix insupportablement aiguë, « Cesare, c'est ton tour, présente toi, et nous allons tout faire pour t'aider, nous sommes une grande famille! »
Un jeune homme, frôlant les seize ans se racla la gorge en face d'elle. Grande famille mon cul. La seule famille qu'il avait, c'était lui même. Cesare avait l'air blasé, comme s'il se demandait se qu'il faisait ici. Il n'était pas sur d'être à sa place, au milieu de tous ces fous mal habillés et mal rasés, et pourtant, lui aussi avait un problème. Ils avaient tous ce problème.
« C'est ridicule... C'est anonyme, comptez pas sur moi pour me présenter! » Sa voix était grave, il avait l'air sur de lui, un brin de sarcasme et d'ironie se reflétait dans ses yeux. Madame-la-naine se ratatina encore plus dans sa chaise, visiblement impatiente. Elle reprit de sa voix exécrable « Nous te laisserons tout le temps qu'il te faut pour assumer ton problème, en attendant tu peux écouter les autres et prendre en compte les conseils que nous leur donnons.» Le jeune homme esquissa un sourire en coin, et comme à son habitude, prit cela pour un défi. "Tout le temps qu'il faut pour t'assumer?" Parce que la naine, elle pensait qu'il était tombé dans l'alcool sans faire exprès? « AH! Voici Rachele, elle sera ta marraine aux AA, pour t'aider à surmonter tes peines! » Au moment des présentations, une jeune fille d'un peu plus de vingt ans s'approcha. Attendez c'était quoi ce bordel? On ne lui avait pas dit qu'une bombe sexuelle serait là pour l'épauler. Il jeta un regard vers sa nouvelle partenaire. Elle lui adressa un sourire rempli de tendresse, un sourire maternel, un sourire comme il n'en avait pas eu droit depuis bien longtemps. Et là, à cet instant, il eut beaucoup de mal à s'imaginer cette fille en ancienne alcoolique délurée.
« Bien, j'ai changé d'avis. Appelez moi Nemo. »
« Bienvenue au cercle des Alcoolique Anonyme Nemo! » entonnèrent ensemble les quatorze autres individus. On aurait dit les participants d'une secte secrète ayant pour but l'assomption vers les ténèbres. Le jeune adolescent continua.
« Vous croyez au karma? Moi je pense qu'on a que ce qu'on mérite. J'suis un petit con, j'ai seize ans et regardez ou je suis? J'en ai rien à foutre d'être alcoolique. L'alcool ça m'éclate, ma vie est parfaite, j'ai tout ce que je veux, je fais ce que j'aime. Alors pourquoi boire, hein? Parce que je m'ennuie. J'aime l'ivresse, cette sensation d'être invincible et de se sentir capable de toute. Sauf que c'est devenu une obsession.. Une bière exceptionnellement, un peu d'alcool avec les potes, puis une bouteille entière de vodka vidée, quand je buvais seul, pour oublier. La sensation d'être invincible, vous savez ? Grâce à ça, j'aurais pu tout faire, j'aurais voulu finir ma vie bourré. Mais, un jour on se réveille, on ne sait plus où on est, ce qu'on a fait, ni même avec qui on a passé la nuit. Un peu à la very bad trip! C'est marrant, après ça devient inquiétant, puis ça se répète, des fois indéterminables. On est invincible, au début, et puis après, on se sent faible, misérable, jusqu'à ce qu'on recommence. Boire, se bourrer la gueule, et reboire. Voilà à quoi se résume ma vie ces derniers temps. »
Cesare un peu lassé, mais étonné d'avoir étalé sa vie aussi facilement, passa sa main dans ses cheveux. Pendant quelques secondes, il ne dit rien, et puis voyant tous les regards admiratifs braqués sur lui, il continua.
« Hm, malheureusement les amis, vous ne pouvez rien pour moi, je suis incorrigible! » Il rigola lui même de sa petite blague, et se leva, en plein milieu de la réunion. Il adressa un clin d’œil à cette fameuse Rachele, et prit le chemin de la porte.
- - - - -
Sept mois plus tard il était sobre, en très grande partie grâce à elle, et c'était la seule personne à qui il tenait suffisamment, il ne s'était jamais attaché à rien, pas même à sa mère. Elle était devenue une amie, une famille, loin derrière lui les pensées malsaines qu'il avait au début.
V. AND NOW WHAT AM I GOING TO DO?; J'ai usé mon stock de conneries, faut que j'en invente.
« Ce qui est sûr, c'est que plus il y a de distance entre nous, plus j'ai du mal à respirer. »
Le bruit des vagues et la chaleur du soleil sur sa peau l'aurait presque endormi. Presque, parce que ce n'était vraiment pas son genre, à Nemo, de dormir pour rien, et surtout en plein milieu de rien. Au lieu de ça, il se redressa sur ses coudes, et comme chaque fois qu'il s'ennuyait, il analysa. La plage où il était était noire de monde, mais il ne voyait pas aux alentours la moindre distraction plaisante. Juste des filles en bikinis trop petits pour elles, des mecs qui montraient fièrement leurs abdos comme s'ils n'avaient rien d'autre, des gamins qui faisaient des pâtés de sable, des couples qui s'embrassaient dans l'eau. Il s'ennuyait. Avec un rictus digne d'un sale gosse, il se tourna vers son sac à moitié déchiré, et en sorti une toute petite boite ronde, qu'il chérissait plus que sa propre famille. A l'intérieur, des minuscules petites pilules blanches comme de la neige. Il en avala une, qu'il fit passer avec un peu d'eau, puis deux, c'était sa façon d’apprécier cette journée. Il était majeur maintenant, et sobre depuis sept mois. Mais, finalement, être un camé c'était surement pire. Il ramassa ses affaires, et mit ses lunettes imitation rayban sur ses yeux. Il aurait pu avoir les originales, il avait tout l'argent qu'il fallait pour ça, il aurait pu avoir toutes les lunettes qu'il voulait, et au lieu de ça, il avait des vieilles wayfarer jaunes achetées cinq euros. Sa façon à lui de montrer son mépris. Il se leva enfin, un peu trop brusquement et se dirigea vers le stand de bouffe de la plage. Il avait sérieusement besoin d'avaler un gros sandwich jambon-fromage maintenant. La tête commençait à lui tourner, mais il en rit. (Héhé, je sais conjuguer le verbe rire au passé simple, c'est un bon point ça, non? :D) Il passa devant un enfant, d'à peine cinq ans, peut-être six, qui construisait un château de sable. Il donna un coup de pieds pas très gentil sur les petites tours imparfaites, et observa l'enfant, incrédule, qui retenait les larmes. Il adressa au gamin un petite sourire faussement désolé, et cracha sur les ruines de son château, puis reprit son chemin en se demandant où étaient passés les parents de cet enfant. Il s'attendait presque à ce qu'un homme à l'allure de viking se jette sur lui en lui ordonnant de ramper à ses pieds, mais le petit garçon semblait seul, abandonné, avec pour seule compagnie ce tas de sable immaculé, sans vie.
Il était en manque, vraiment. Alors que sa dernière dose ne datait que d'hier soir... Malgré les pilules, son sang se révoltait dans ses veines, il sentait ses muscles se contracter, son cerveau s'agiter, il avait besoin de plus que ces vulgaires bonbons. Il était passé pro en matière de drogue maintenant, et l'extasy c'était un peu un moyen de tenir deux, trois heures tout au plus. L'héroine, l'héroine, il ne pensait plus qu'à ça. Il avala trois pilules supplémentaires, pour faire passer son envie irrésistible d'arracher les yeux du premier venu. Arrivé devant le camion-marchand, il commanda finalement une gaufre, qu'il avala en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire. Il bouillonnait intérieurement. Plongé dans ses pensées, il ne remarqua pas la fille qui venait l'aborder. C'est lorsqu'elle se racla la gorge qu'il se tourna enfin vers elle. Jolie fille sans être magnifique, elle reflétait une joie de vivre qui sur le moment, donna à Nemo un envie irrésistible de vomir. Il esquissa un sourire dragueur pourtant, par habitude. Tout ce qui était baisable était bon à prendre. Elle se mordilla les lèvres, nerveusement certainement, et se lança.
« Salut, moi c'est Sophia, hum.. Je t'ai vu faire du surf ce matin, t'es plutôt doué. T'es surement un des mecs les plus beaux que j'ai vu jusque là, ça te dirait qu'on sorte ensemble un soir? » Elle avait une voix douce de petite fille, une mèche rebelle vint se placer en travers de son visage et des petites taches brunes couvraient son nez. Nemo eut l'impression qu'elle le transperçait de son regard azur. Il décroisa les bras avec son habituel air blasé et afficha un nouveau sourire de tombeur.
« 'Lut Sophia, moi c'est Cesare. T'es surement une des filles les plus plates que j'ai rencontré, alors non merci, je préfère me taper ta mère. » Et sur ce, il commanda un sandwich. La jeune brunette resta un instant incertaine, peut-être devait-elle penser qu'il blaguait. Elle jeta un oeil faussement intrigué vers sa poitrine quasiment inexistante, et à base de "heu, ok, ouais bye" elle se fraya un chemin parmi la foule. Elle se jeta dans les bras d'une fille, qui les referma sur elle d'un air protecteur. Heureusement qu'on peut compter sur les copines!
*J'me casse* pensa Nemo, y'a rien à faire dans ce fichu bled.. Il vivait à Rome depuis toujours, la plage était crade, les rues étaient infectées de pigeons, mais au moins la drogue circulait. La drogue. la drogue, la drogue, la drogue. Machinalement, il enfourcha son vélo et se rendit chez Marco, son meilleur ami. Ouais fin, son dealeur quoi.
-
C'est avec un grand sourire que l'hôte l'accueillit. Marco avait vingt-cinq ans, mais toujours cet air de gamin qui a peur de la vie. Ses yeux étaient rouge tellement il avait du fumé. Nemo paraissait même plus âgé que lui, malgré son petit mètre soixante-treize et ses dix huit ans.
« Salut mon gars, what's up? J'ai ton hero. » Il lui tapa dans la main et l'invita à entrer. Depuis trois semaines, Cesare dormait ici. Il squattait le canapé, ne supportant plus d'entendre ses six petits frères et sœurs gueuler en permanence, d'entendre sa mère pleurer, son père crier sur tout le monde, et son frère murmurer tout seul comme un malade mental. La vie ici était beaucoup plus paisible. Il avait toute la came qu'il voulait contre un peu d'argent, il pouvait déconner avec ses potes jusqu'à pas d'heure, et entre nous, les filles droguées n'étaient vraiment pas mal. Cesare attacha un garrot autour de son bras droit, ou une plaie visible marquait déjà sa peau. Il planta la seringue sans la moindre hésitation, et respira enfin. Automatiquement, ses pupilles se dilatèrent, c'était son moment préféré : un sentiment d’euphorie intense lorsqu'il sentait le liquide couler dans ses veines. Il ferma les yeux un instant, affichant un sourire jusqu'aux oreilles, trop heureux pour penser à autre chose.
Après quelques minutes, il se releva, il planait grave. Sa vision se floua, et il eut soudain la très mauvaise envie de se rendre au manoir familiale. Il faisait déjà nuit noire dehors, la nuit était tombée tôt. Il marcha sur plusieurs mètres, provoquant les gens dans la rue, touchant les fesses des filles au passage, crachant sur les chiens. C'est Vittorio qui ouvrit la porte. Son grand frère fut surpris de le voir mais ne le montra pas. Il lui annonça qu'il était tout seul, que les autres étaient partis au cirque. Nemo éclata de rire, son frère était resté là, comme à son habitude, tout seul.
« Bon je te laisse délirer tout seul bro, essaye de ne pas te pendre avant que les autres ne reviennent. » Il n'avait aucune pitié pour lui, il n'avait de pitié pour personne, même pas pour son sang. La claque qu'on lui colla lui fit bien comprendre qu'il avait eu tord de dire des horreurs pareilles. Avant qu'il n'eut le temps de comprendre, Vittor entra dans une fureur noire, incontrôlée, il frappa son frère, lui mordit la chair jusqu'au sang, s'accrocha à ses cheveux aussi fort qu'il put, et lança des coups de pieds un peu partout. Des larmes de rage coulaient le long de ses joues, il hurlait. Bien que Cesare fût à moitié mort, son grand frère attrapa un vase sur l'étagère la plus proche, et lui envoya à la figure, entaillant profondément la joue de ce dernier. Et dans un excès de rage il remonta dans sa chambre, et claqua la porte pour tenter de se calmer.
Au rez de chaussé, jamais encore Nemo n'avait ressenti pareil désespoir. Il était collant, crasseux, gluant, peint en sang. Le liquide métalleux l'étoufait, il en avait dans les yeux, dans la gorge, chaque parcelle de son corps était douloureuse. Malgré tout, il rampa en dehors de sa maison avec toute la peine du monde, il fouilla dans sa poche et en sortit son portable. Rachele, Rachele était à Rome en ce moment! Elle l'avait appelé au moins douze fois, il n'aurait pas du l'ignorer. Il lui devait déjà la vie. Il composa son numéro, lui dit qu'il avait besoin d'aide maintenant, qu'il était devant chez lui. Heureusement, elle l'avait déjà raccompagné auparavant, quand son problème était l'alcool. Il ferma les yeux et attendit.
Un peu plus d'un quart d'heure plus tard, il entendit du bruit. Un sourire s'étala sur son visage, dès qu'il croisa enfin le regard de Rachele, il voulait courir vers elle, mais ses muscles alourdis ne répondaient plus. Il se leva avec peine, fit un pas dans sa direction, alors que son corps tout entier menaçait de s'écrouler. Il n'eut le temps, que de voir l'air horrifié sur le visage si doux de son amie, sa véritable sœur. Puis dans un gémissement, il s'écrasa au sol comme un vulgaire sac à patate. Le périple de Nemo à Vérone, commença dès cet instant. A la seconde ou Rachele le vit, elle décida de le ramener chez elle, qu'il se reprenne un peu en main ce petit! Elle ne l'abandonnerait pas, jamais.
all you need is love ?
Ne sois pas timide, c'est quoi ton petit nom ? Mon petit nom? Il est tout marrant mon nom, Auxane si vous voulez savoir. ( ça m'intéresse si vous en connaissez d'autres des Auxanes d'ailleurs, parce que je me sens un peu seule dans mon petit monde d'Auxane..) Age: Sixteen yo Scénario, personnage inventé ou Bachert: Scénario de la fabuleuse Rachele! Mais qui c'est lui/elle ? Hot César Casier sexy beau gosse. Tu n'aurais pas un code pour nous ? Bien sûr que j'ai un code pour vous ! Validé par Rachele Autre chose à ajouter ? RAS
Dernière édition par Cesare L. Di Vicienzo le Ven 26 Aoû - 21:56, édité 6 fois
Rachele d'Aquino
Where we belong ♠ My heart, my soul ♣ We stand alone
■ Messages : 2171 ■ Age du Personnage : 24 ans ■ Logement : 24 Via G. dalla Corte, Borgo Venezia ■ Date d'arrivée à Vérone : 06/08/2010
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Jeu 25 Aoû - 14:28
Arrête de faire ton jaloux Joshounet. C'est pas parce que Nemo arrive que tu vas être (complètement) relégué au placard. En fait, tu devrais prendre exemple. La madame a dit que j'étais fabuleuse. Répète : fa-bu-leu-se. Voilà...
Petite question sinon, comment tu as connu VDS ?
Cesare L. Di Vicienzo
NEMO ✝ « speaking whale is hard »
■ Messages : 285 ■ Age du Personnage : 18 yo ■ Logement : Chez Rachele - 24 Via G. dalla Corte, Borgo Venezia ■ Date d'arrivée à Vérone : 25/08/2011
♠ ♠ ♠ ♠ ■ Relazioni & Famiglia: ■ Job: Drogué ■ Sono : ne s'attache pas
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Jeu 25 Aoû - 15:12
Merci à vous deux ça fait plaisir un si bel accueil! Josh, faut savoir les complimenter ces dames
Le premier chapitre de mon histoire est terminé, je suis tellement inspirée (aa)
Petite réponse alors, tout simplement sur PRD!
Adriane C. Senna
Adriane ♥ ❝Who says that true love didn't exist ? ❞
■ Messages : 112 ■ Age du Personnage : 18 ans ■ Logement : Chez papa/maman *out* ■ Date d'arrivée à Vérone : 31/07/2011
♠ ♠ ♠ ♠ ■ Relazioni & Famiglia: ■ Job: Etudiante en photographie et journalisme ■ Sono : obsédé(e) par quelqu'un
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Jeu 25 Aoû - 18:21
Welcome espèce de beau-gosse
Thybalt A. Andreotti
LA MANIPULATION & LA TRICHERIE ♠ sont un art, n’est pas Giulio Andreotti qui veut.
■ Messages : 3716 ■ Age du Personnage : 25 ans ■ Logement : ANDREOTTI; 34 Via Barchetta ; Citta Antica ■ Date d'arrivée à Vérone : 12/12/2009
♠ ♠ ♠ ♠ ■ Relazioni & Famiglia: ■ Job: Maire de Vérone ■ Sono : marié(e)
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Jeu 25 Aoû - 18:22
Bienvenue parmi nous, si tu as besoin de quoi que ce soit comme informations, n'hésite pas a t'adresser au staff
Cesare L. Di Vicienzo
NEMO ✝ « speaking whale is hard »
■ Messages : 285 ■ Age du Personnage : 18 yo ■ Logement : Chez Rachele - 24 Via G. dalla Corte, Borgo Venezia ■ Date d'arrivée à Vérone : 25/08/2011
♠ ♠ ♠ ♠ ■ Relazioni & Famiglia: ■ Job: Drogué ■ Sono : ne s'attache pas
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Jeu 25 Aoû - 18:57
Merci sexy girl 8) Merci aussi Thybalt, j'hésiterais pas
V. Bruna dell'Abizzi
❛ VIOLET BRUNA ⸞ rosa candida ❜
■ Messages : 317 ■ Age du Personnage : ventidue anni. ■ Logement : petite maison au borgo venezia. ■ Date d'arrivée à Vérone : 13/03/2011
♠ ♠ ♠ ♠ ■ Relazioni & Famiglia: ■ Job: Étudiante en histoire de l'art de la Renaissance. ■ Sono : se remet d'une rupture
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Jeu 25 Aoû - 20:35
Bienvenue! Je vois que tu es déjà la propriété privée de Rach', donc je ne vais pas tenter le love triangle, mais ce n'est pas l'envie qui manque (a).
(...)
Rachele d'Aquino
Where we belong ♠ My heart, my soul ♣ We stand alone
■ Messages : 2171 ■ Age du Personnage : 24 ans ■ Logement : 24 Via G. dalla Corte, Borgo Venezia ■ Date d'arrivée à Vérone : 06/08/2010
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Jeu 25 Aoû - 20:55
Si vous pensiez que j'étais déjà possessive avec Joshua, attendez de voir avec lui...
Cesare L. Di Vicienzo
NEMO ✝ « speaking whale is hard »
■ Messages : 285 ■ Age du Personnage : 18 yo ■ Logement : Chez Rachele - 24 Via G. dalla Corte, Borgo Venezia ■ Date d'arrivée à Vérone : 25/08/2011
♠ ♠ ♠ ♠ ■ Relazioni & Famiglia: ■ Job: Drogué ■ Sono : ne s'attache pas
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Ven 26 Aoû - 11:50
Merci bruna Je ne suis pas contre cette idée de triangle hmhm
Je pense finir mon histoire ce soir
Julian D'Aquino
Whatever you do, don’t be afraid of the dark
■ Messages : 1836 ■ Age du Personnage : 25 ans ■ Logement : Borgo Venezia ■ Date d'arrivée à Vérone : 08/08/2010
♠ ♠ ♠ ♠ ■ Relazioni & Famiglia: ■ Job: Agent artistique & directeur de maison d'édition ■ Sono : un coeur à prendre
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Ven 26 Aoû - 18:06
WELCOOOOOME, p'tit squatteur de casa d'Aquino !
Adriane C. Senna
Adriane ♥ ❝Who says that true love didn't exist ? ❞
■ Messages : 112 ■ Age du Personnage : 18 ans ■ Logement : Chez papa/maman *out* ■ Date d'arrivée à Vérone : 31/07/2011
♠ ♠ ♠ ♠ ■ Relazioni & Famiglia: ■ Job: Etudiante en photographie et journalisme ■ Sono : obsédé(e) par quelqu'un
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Ven 26 Aoû - 19:23
Hum ... Sexy ? Toi et moi, on va vachement bien s'entendre (et Rach' va finir par regretter son lien positif avec moi ^^)
Cesare L. Di Vicienzo
NEMO ✝ « speaking whale is hard »
■ Messages : 285 ■ Age du Personnage : 18 yo ■ Logement : Chez Rachele - 24 Via G. dalla Corte, Borgo Venezia ■ Date d'arrivée à Vérone : 25/08/2011
♠ ♠ ♠ ♠ ■ Relazioni & Famiglia: ■ Job: Drogué ■ Sono : ne s'attache pas
Sujet: Re: NEMO ϟ every good story starts with « well, we were drunk; » Ven 26 Aoû - 21:59
Han merci Julian
Hum Adriane, qui a dit qu'elle sera au courant? *o* Il nous faut un lien qui tue tout
Il me semble chers amis, que ma présentation est terminée. J'espère que ça colle bien avec ce que tu attendais du personnage Rachele, sinon je peux changer des petits trucs qui correspondent pas bien sûr <3
Tosca J. Dal Cappello
FORBIDDEN FRUIT — Cause the morning always come to kill the dream —
■ Messages : 5364 ■ Age du Personnage : 24 ans ■ Logement : Casa di Giulietta, rien de moins ! ■ Date d'arrivée à Vérone : 12/12/2009