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 « you can't lie to your brother. » → TOSCA.

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Pâris O. Dal Cappello
Pâris O. Dal Cappello

■ Messages : 22
■ Age du Personnage : 23ANS.
■ Logement : CASI DI GIULIETTA.
■ Date d'arrivée à Vérone : 24/09/2011

♠ ♠ ♠ ♠
■ Relazioni & Famiglia:
■ Job: LE JOB LE PLUS CHIANT& LE PLUS DANGEREUX DE TOUS. JE SUIS... JE SUIS... ? CHOMEUUR !
■ Sono : ne s'attache pas

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MessageSujet: « you can't lie to your brother. » → TOSCA.   « you can't lie to your brother. » → TOSCA. EmptyDim 9 Oct - 14:53

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→ surprise ! tu t'y attendais pas à celle-là, hein !

« Matteo ? Mais qu'est ce que tu fous ici ? T'étais pas genre, censé être à Vérone ? » Pâris était désappointé. Lui qui pensait passer une bonne soirée en compagnie d'une brune à forte poitrine et aux envies de sauver les chats de la cruauté du monde, se retrouvait à devoir la quitter des yeux durant quelques minutes, juste le temps de jouer les espions avec son meilleur ami. Il avait quitté Venise quelques semaines auparavant, prêt à retrouver la femme de sa vie et le voilà revenu à la case départ. Pas le genre de Matteo, de s'en séparer aussi facilement. « Et toi ? T'es pas censé être auprès de ton père ? » « Touché. » Un léger sourire narquois se dessina sur les lèvres du fiancé alors qu'il commandait deux verres de tequilas. Pas son genre non plus. « Tu m'expliques ou j'vais devoir te laisser te bourrer avant d'en savoir plus ? » Il s'était forcément passé quelque chose... sauf si Tosca l'avait également suivi et attendait sagement son frère chez eux. Non, elle l'aurait forcément appelé pour le sermonner sur le fait qu'il était encore une fois dehors à vouloir jouer les don juans. Quittant son tabouret, oubliant complètement la demoiselle qui lui lançait un regard désespéré « Eh oh, j'suis toujours là ! », Pâris suivit le jeune homme au fond de la salle. Forcément, ayant quelque chose à cacher, il s'était dirigé le plus loin possible, traversant les multiples couples de la soirée qui s'échangeaient goulument leurs salives. « T'expliquer quoi ? » Et il continuait à jouer les innocents, comme Pâris savait si bien le faire. Évidemment, il n'était pas dupe. C'était sa propre signature qu'il utilisait là ! « Qu'est ce qu'elle a fait ? Il s'est passé un truc ? Oh non, y'a eu un accident... Elle est entre la vie et la mort et t'es venu te bourrer pour avoir le courage de nous l'avouer. Oh merde, je le savais ! Je savais que j'aurais dû partir avec elle... » Commença-t-il en posant ses mains sur sa tête, secouant la tête négativement de façon dramatique. Matteo lâcha un léger soupir d'exaspération en prenant une gorgée de sa boisson alcoolisée. « Si tu te crois drôle Pâris, c'est pas le cas. » Celui-ci releva doucement la tête vers lui et fronça légèrement ses sourcils. Il s'était vraiment passé quelque chose alors. Quoi ? Ça, c'était la question à dix mille. « Sérieusement, il s'passe quoi là ? C'est Tosca, c'est ça ? Si c'est ça, t'es censé me le dire. C'est ma sœur merde ! » Bien sûr que c'était elle ! Elle, qui avait foutu sa vie en l'air en un peu plus de dix minutes. C'était elle qui l'avait poussé à se comporter aussi violemment. C'était à cause d'elle qu'il se retrouvait à essayer de se saouler la gueule, tout en sachant que le lendemain, ce mauvais moment reviendrait le hanter. Ouais mais ça, Pâris ne devait pas le savoir. Ça, c'était le truc qu'il se garderait bien de lui dire s'il ne voulait pas, en plus d'un cœur brisé, un visage refait. « Ça s'est mal passé, voilà. Et elle reviendra pas de si tôt, si tu veux mon avis. » La bombe était lâchée. Pâris arqua un sourcil, soudainement mal à l’aise. C’était quoi ce délire ? Qu’est ce qu’il lui racontait encore, comme merde pour le tromper ? Il attendait le moment où Matteo se mettrait à rire comme un taré, en lui avouant que c’était une nouvelle connerie de sa part. Et pourtant, rien ne vint. Matteo, le regard fixé sur son verre, son visage toujours aussi inexpressif qu’à son arrivée. Un regard qui voulait absolument tout dire mais que Pâris faisait mine de ne pas comprendre. Et merde. Tosca ne pouvait pas avoir décidé de rester là-bas, pas sans en avoir averti son frère. Pas un seul appel, pas même un sms de trois mots qui aurait pu lui dire qu’elle comptait emménager là-bas pendant quelques temps. Non, elle en avait rien à foutre de ce qu’il pouvait penser. Elle en avait rien à foutre que Pâris pourrisse ici, avec son père, alors qu’eux, attendaient avec impatience son retour pour reprendre un semblant de vie. « Tu te fous de ma gueule ? » Matteo lui lança un sourire empli d’ironie. « C’est à Tosca qu’il faudrait dire ça. » « Et toi, tu la laissais là-bas ? » Son meilleur haussa des épaules et croisa les bras. « Oh, je suis sûr qu’elle a trouvé quelqu’un d’autre pour remonter la pente. » Insinuation que Pâris préféra ne pas relever, même s'il y pensa toute la soirée. C'était quoi ce délire ? Est ce qu'elle avait décidé de quitter Venise pour une histoire d'amour ? Ce n'était pourtant pas son genre. Non, Tosca était une personne qui se fichait trop de ça pour pouvoir faire une telle chose. En plus de cela, elle aimait trop Matteo pour agir comme une égoïste pareille. Ils étaient fiancés, ce n'était pas rien quand même ! Elle qui passait la journée à disputer son petit frère parce que c'était un con avec les filles, ne se serait jamais comporté comme lui. Il y avait autre chose derrière tout ça, autre chose que Matteo ne lui disait pas. Il n'y comprenait rien. Ce soir-là, il quitta le bar seul, laissant son meilleur ami à ses idées noires pour rentrer chez lui et y réfléchir. Et quelques jours plus tard, la nouvelle était tombée. Ses valises faites, il avait décidé de la rejoindre. C'en était fini de toutes ses cachotteries.

(...)

« Allez Tosca, réponds... Réponds bon sang ! » Trois appels en absence. C'était mal parti pour la retrouver dans cette grande ville. Encore heureux qu'il la connaissait assez pour pouvoir s'y retrouver ! Et mieux encore, il connaissait l'adresse exacte de la casa di giulietta, qui appartenait et appartiendrait toujours à leur famille. Il espérait vraiment la retrouver là-bas, où au moins à proximité. Et si vous voulez mon avis, il ne la lâcherait plus avant un moment, au moins jusqu'à ce qu'elle ait répondu à toutes ses questions. Elle lui devait bien ça, après tout. Mais avant cela, Pâris essayait de la joindre. Pourquoi est ce qu’elle évitait tant ses appels ? Elle, qui avait pour habitude de le harceler à chaque fois qu’elle le quittait à peine des yeux, s’était décidée à entrer dans un mutisme qui ne plaisait absolument pas à son frère. « J’te jure que si tu réponds pas, tu vas vraiment le regretter… » Le chauffeur du taxi se retourna soudainement, lançant un regard amusé à celui qui pestait depuis une bonne dizaine de minutes sur cette fameuse Tosca. « Rah, les femmes ! » Commenta-t-il en lançant un léger sourire à Pâris, qui raccrocha une énième fois son portable. C’était certain, il la tuerait lorsqu’il l’aurait retrouvé ! « Ouais, sauf que là, c’est ma sœur ! Je vais la tuer. » Le vieil homme se mit à rire, reprenant la route. « Ne soyez pas trop difficile avec elle. Elle a surement trouvé quelqu’un dans sa vie et ne sait pas comment vous l’avouer. Vous devez être important pour elle… et votre opinion compte tellement pour elle qu’elle en est effrayée. » Pâris leva les yeux au ciel, alors que ses doigts recomposaient le numéro de son ainée. « Elle est déjà fiancée ma sœur, mais merci quand même. » « Quoi ? » Hallelujah ! Il aura fallu cinq appels pour l’avoir au bout du fil. Elle aimait se faire désirer apparemment ! « C’est quand tu veux pour répondre hein ! » Grogna-t-il alors qu’un sourire se dessinait sur ses lèvres, franchement content de l’entendre après tout ce temps. « J’étais occupée. » Répondit-elle d’un ton léger. « Bien sûr. Tu fais quoi là ? » « Qu'est ce que ça peut te faire ? » Pâris leva une énième fois les yeux au ciel. Elle avait le don de le mettre dans tous ses états. Elle semblait tellement décontracté alors que cela faisait plus de huit mois qu'il ne s'était pas revu. Un record ! « Rien, je voulais juste savoir ce que tu faisais là, maintenant. Et accessoirement, où est ce que t'étais. Fais-moi rêver, moi qui suis planté à la maison. » Répondit-il doucement, sachant pertinemment qu'elle jouerait le jeu. Il l'entendit soupirer. « Je suis dans les rues de Vérone, en direction de la casa. Il y a rien autour de moi à part des boutiques de fringues pratiquement vides. Je suis en train de tourner dans une rue et dans cinq minutes, je vais très certainement arrivée devant une grande demeure qui ressemble à celle de notre enfance et qui n'a, cela dit, pas changé d'un poil. Ça te va ? T'arrives à visualiser ? » « Carrément, merci Julietta chérie que j'aime fort. A bientôt et embrasse Matteo pour moi ! » Le genre de choses qui attiserait probablement sa curiosité. Tant mieux ! N'entendant pas la réponse de sa sœur, il raccrocha et rangea rapidement son portable. Lançant un signe de la main au chauffeur, il s'arrêta au milieu d'une allée, près d'une pizzeria. Il était quatre heures de l'après-midi, mais cette pizza l'aiderait pour préparer son entrée théâtrale. Ah ça, elle serait bien surprise Tosca ! Pâris acheta rapidement deux pizzas et continua la route à pieds, avec ses deux valises et ses pizzas posés dessus, qui risquaient une chute à chaque pas qu'il faisait. Il tourna plusieurs fois dans les rues, tentant de se remémorer le chemin avec les quelques indications des rues qu'il reconnaissait. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'était pas revenu que retrouver la maison était un véritable exploit. Et quel exploit ! Le voilà enfin arrivé face à ce portail qui refermait tous ses souvenirs d'enfance. Priant pour que celle-ci ne soit pas fermée, il tourna doucement la poignée et... ô joie ! Elle était belle et bien ouverte ! Tosca devait être arrivée quelques minutes auparavant. Face à la porte d’entrée, il appuya plusieurs fois sur la sonnette, impatient de retrouver son ainée et lorsque celle-ci se décida enfin à ouvrir, il lui lança son plus beau sourire. « Bonjour ! Vous avez commandé une pizza ? » Ouais, c'était pourri, et alors ?
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Tosca J. Dal Cappello
Tosca J. Dal Cappello
FORBIDDEN FRUIT — Cause the morning always come to kill the dream —

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MessageSujet: Re: « you can't lie to your brother. » → TOSCA.   « you can't lie to your brother. » → TOSCA. EmptyMar 11 Oct - 1:33

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→ surprise ! tu t'y attendais pas à celle-là, hein !

«Suis ton cœur...» Elle en avait de bonne, la mère. C’était sa condition de morte qui avait du la faire dérailler, parce que franchement, à l’heure actuelle, suivre son cœur ça rimait à quoi ? Malgré la souffrance que lui avait infligé Matteo, souffrance psychologique et physique, elle n’avait pas cessé de l’aimer, comment le pourrait-elle après 8 années de vie quasi commune ? Mais il y avait Thybalt, Thybalt et ce qu’il provoquait en elle, réduisant ses amours précédentes à l’état d’amourettes de gamine pré-pubère. De toute manière toute cette réflexion ne servait à rien. Matteo l’avait quitté, Thybalt aussi, la polygame d’hier se transformait en version italienne de Bridget Jones, à beugler «All by myseeeeeeeelf !» en nourrissant ses chats. Tiens, c’était une idée, ça ! Les chats ça occupe, surtout depuis que l’autre imbécile fan de blondes avait récupéré son chien. Génial, il lui fait un cadeau et le récupère sitôt que ça va mal. «Connard !» Grommela-t-elle entre ses dents, avant de surprendre le regard outré d’un passant. «Non, pas toi...» l’informa-t-elle avant de poursuivre son chemin. «Suis ton cœur...» Pourquoi est-ce qu’elle écouterait les conseils d’une morte qui lui apparaissait en rêve ? Quand bien même c’était sa mère, ça revenait à appeler le numéro vert du Père Noël, et lui demander des conseils sur le sexe. Allôôôôôôôô !! Tu perds la boule, Sca ! Tu perds totalement la boule ! Attention, fuite de neurones par l’oreille gauche ! Il fallait qu’elle se ressaisisse, même si ce plongeon dans son passé l’avait ébranlé, même si tout ceci semblait réel, il fallait qu’elle garde en tête qu’un rêve restait un rêve. Rêve : nom masculin désignant une suite de phénomènes psychiques survenant durant le sommeil, construction imaginaire destinée à échapper au réel, à satisfaire un désir, à refuser une réalité pénible. Voilà, merci Gros Robert, tout est dit. Il fallait qu’elle se sorte de l’état dans lequel l’avait plongé ce rêve, qu’elle renonce à cette envie de se recoucher, de s’endormir afin de faire revenir sa mère, même pour de faux, même en sachant qu’elle n’était qu’une création de son esprit. Elle avait abandonné Ugo dans ce but, elle avait refusé de retourner au QG de campagne pour rejoindre son lit et ses songes. Peut être que si elle était au calme, cette fois elle ne se réveillerait pas. Elle avait aussi ressentit le besoin d’appeler Pâris, elle venait de passer plus de la moitié de son rêve en compagnie d’un Pâris de 7 ans avec les cheveux longs, maintenant elle avait besoin d’entendre la voix de celui de 23 ans aux cheveux courts. Mais finalement non, ce serait donner du crédit à son rêve, accepter, avouer l’impact inimaginable qu’il avait eu sur elle. Non, même ça elle ne pouvait pas se le permettre, d’autant que Pâris noterait immédiatement à sa voix qu’il y avait un truc qui clochait, et elle était pas en état de subir un interrogatoire de «Pâris : Section Criminelle». C’est pour ça qu’elle ne répondit pas à son coup de fil... Enfin entre autre. Déjà il avait fallu qu’elle réalise que son portable vibrait dans sa poche, comme une conne elle avait d’abord cru à un léger tremblement de terre en s’exclamant «Manquait plus que ça, tiens !» levant les mains au ciel en signe d’exaspération devant les regards intrigués des passants. Et puis, en voyant la tronche grimaçante de son frère s’afficher sur son écran, il avait fallu qu’elle insulte copieusement celui que tout le monde appelait «Dieu» pour son sens de l’ironie qu’elle ne partageait pas pour le coup. Pendant ce temps, trois appels en absence s’affichaient sur son écran. Un quatrième pour la route, le temps qu’elle réfléchisse à si oui ou non elle devait lui répondre, et puis elle décrocha finalement au cinquième, vu qu’il insistait, c’était peut être pour lui annoncer que leur père était mort noyé dans une bouteille de Jack Daniel’s, une cacahuète dans chaque narine. Oui, la mort con et ridicule, mais vu le level de sa journée, elle ne pouvait plus vraiment être surprise par rien.

Finalement personne n’était mort, et c’était presque dommage, ça aurait clôturé sa journée en beauté, Pâris voulait juste qu’on lui vende du rêve. «Du rêve ? Tu veux du rêve ? Je me suis mariée avec un mec qui m’électrocute à chaque fois qu’il me touche, et puisqu’on était marié, je me suis dis «tiens, pourquoi j’écarterais pas les cuisses ?» ça se fait selon la Bible. Là-dessus Matteo l’a appris, il m’a balancé contre le mur avant de se barrer. Pourtant je l’aime. Et puis mon «mari» a décidé d’en faire de même, sans me balancer contre un mur, mais ça fait limite plus mal. Pourtant je l’aime. Je rêve de maman les nuits où je ne rêve pas de Thybalt baignant dans son sang, un couteau de boucher dans l’abdomen, je vois des trucs qui n’existe pas, y a ma tête sur une dizaine de tableaux de maître datant d’époques aussi diverses que variées, j’ai toujours pas réussi à mettre la maison en vente, et puisque je vous envoie tout le peu de fric que je gagne, je me contente de manger un jour sur deux. Pour résumer, je suis polygame, fauchée, affamée, célibataire, et folle. Et peut être que je suis immortelle, tiens si j'expérimentais cette théorie en sautant de la fenêtre du troisième étage ? Et toi, ça va mon poulet ?». Évidemment, ce n’est pas ce qu’elle lui avait dit, mais lorsqu’elle avait raccroché, ce fut encore une fois avec cette frustration galopante, et ce sentiment de solitude. Elle ne parvenait même pas à se confier à son propre frère. «Giuliettaaaaaa !!» La voix irritante de sa voisine la tira de ses rêveries en la faisant grincer des dents. «C’est Tosca !» grogna-t-elle en pivotant sur elle-même façon Michael Jackson, himself, le regard d’Hannibal Lecter en bonus. «J’ai trouvé cette adorable petite chose devant la grille, je l’ai ramené chez moi le temps que vous reveniez du travail. C’est bien à vous ?» Entre ses bras, la boule de poils qui terrorisait tout le quartier depuis que Thybalt l’avait laissé en dépôt chez elle. Puck. Évidemment qu’elle savait que c’était le sien, elle avait assez milité dans le quartier pour faire interdire «Cerbère» comme elle l’appelait, de la Città Antica. L’entendre qualifier Puck d’adorable petite chose aurait pu provoquer une crise d’urticaire chez la brune si elle n’avait pas été habituée à l’hypocrisie d’une certaine partie du voisinage. Elle se précipita vers la vieille et lui arracha littéralement le chien des bras... «Mon bébééééé...» gagatisa-t-elle «Tu t’es échappé de ta cage dorée ? C’est un bon chien, ça ! Oh mais oui, c’est un bon chien, ça !» Ok, elle avait l’air totalement débile à parler à son chien de la sorte, et ça cassait quand même pas mal son image de garçon manqué sans coeur et râleur, mais qu’est-ce qu’elle y pouvait ? «Toi non plus t’aimes pas la méchante blonde, hein ? J’espère que tu as planté tes crocs dans son méchant 95C à crédit.» Chuchota-t-elle à l’oreille du chien, tout en s’éloignant de l’encombrante voisine. «Vous passerez le bonjour au sénateur...?» Susurra la vieille dans son dos, à l’instant même où Tosca arrachait d’une main l’affiche de l’UDC qui imposait la tronche d’un Thybalt dépressif jusque devant chez elle. «... Ou pas.» Ajouta la voisine en faisant preuve de perspicacité pour une fois. De toute manière, Tosca ne l’écoutait pas. Elle avait déjà passé la grille, qu’elle referma d’un coup de pied, les bras encombrés du chien, de son sac, et des lourdes clefs qu’elle tenait entre les dents. C’est dans ces instants-là qu’elle regrettait de ne pas être née divinité indienne. Elle venait à peine de poser le chien à terre lorsqu’elle entendit du bruit dans la cours. Thybalt qui venait lui faire l’amour sauvagement contre un mur ? La voisine venait se plaindre de l’affiche froissée qu’elle avait abandonné sur la voie publique ? Ugo qui revenait à la charge pour une analyse freudienne de son cerveau ? Maria paniquée à la recherche du chien ? Peu importe, les bruits avaient cessés, ça devait encore être son cerveau qui déraillait. Et en parlant de Maria... S’emparant du lourd combiné d’un de ces vieux téléphone à cadran, elle entreprit d’appeler la villa Andreotti. Il lui fallut bien 4 minutes pour composer tous les chiffres sur ce putain de cadran de merde, et encore 2 minutes pour que la ligne soit établie. C’est durant cette attente qu’elle perçu de nouveau les bruits à l’extérieur... Elle tendit l’oreille, tous les sens aux aguets, genre The Sentinel, quoi, prête à analyser le moindre petit son, lorsque Maria décrocha de son côté. «Allô ? Allôôôôô ?» S’époumona la vieille gouvernante. «Maria ? C’est Tosca.» Chuchota la jeune femme, une main contre le micro du combiné pour étouffer sa voix. «Ne quittez pas, j’entends du bruit à l’extérieur. Si je ne suis pas de retour d’ici cinq minutes, appelez les secours, FBI, GIGN, INTERPOL, et tout le bastringue, et dîtes à Thybalt que je... Non, dîtes-lui juste que c’est un salaud de m’avoir laisser crever toute seule, bouffée par un grizzli citadin !» «D’accord...» répondit simplement la vieille femme, en chuchotant, elle aussi, dans le combiné. Comment voulez-vous être équilibré quand tout le monde, autour de vous, semble atteint de graves lésions cérébrales ? Après avoir reposé le téléphone, Tosca avança à pas de loup en direction de la porte, s’emparant du lourd crucifix en bronze du XVIIème siècle, pour s’en servir d’arme. «Super, génial le chien de garde !» Siffla-t-elle à l’intention de Puck, allongé tranquillement sur le carrelage, les pattes en l’air, les couilles aussi, alors qu’elle posait une main sur la poignée.

D’un même mouvement elle ouvrit la porte, brandit son crucifix, et poussa un cri de guerre censé terrasser l’ennemi. «TAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA... haaa... ha ?» cri qui s’étouffa de lui-même en découvrant son frère devant elle. Son frère. SON FRÈRE !!! Son frère ?! «Bonjour ! Vous avez commandé une pizza ?» Crétin ! «Pâ... Pâris ?» «T’attendais Edward Cullen ?» Elle suivit son regard, et lâcha vivement le crucifix qu’elle brandissait toujours. «Pâris ?» Un point pour elle, elle maîtrisait super bien le prénom de son frère. «T’es seul ?» Demanda-t-elle brusquement en jetant un regard par-derrière lui. Au téléphone il lui avait demandé d’embrasser Matteo pour lui, et si à ce moment-là cette demande lui avait paru étrange, maintenant elle devenait carrément terrifiante. Il était pas venu avec Matteo quand même ? Elle ne voulait pas le revoir, pas maintenant, pas encore, pas alors que les marques dans son dos disparaissaient enfin. Cette simple idée la terrifiait. Mais la cours derrière son frère était déserte, elle reprit son souffle, remarquant seulement qu’elle avait retenue sa respiration tout le temps qu’elle avait fouillé l’espace du regard. «T’es con ou quoi ? Tu pouvais pas frapper au lieu d’attendre derrière la porte comme un violeur psychotique ?» nota bene : la sonnette ne fonctionnait plus depuis 1974, mais c’était trop demander à Pâris que de s’en souvenir. «J’aurais pu te tuer !! J’aurais du, d’ailleurs, ça t’aurait servit de leçon.» Ouai, au moins ! Lorsqu’il serait mort il irait pas faire chier Saint Pierre avec ses blagues pourries, comme ça ! Elle mitrailla son frère des yeux, le transformant mentalement en gruyère, et un quart de seconde plus tard, aussi changeante qu’un rubikube entre les mains d’un épileptique hyperactif, elle fonça sur lui, un immense sourire aux lèvres. «Putain ! Pâris !» Soupira-t-elle dans son cou après avoir noué ses jambes autour des hanches fraternelles, ses bras autour de ses épaules, accrochée à son frère comme un acarien à un poil de moquette (j’suis restée soft, là.) «Y a pas d’olives dans la pizza, j’espère ?» demanda-t-elle, la menace pointant dans sa voix, alors que sans quitter les bras de son frère, elle se contorsionnait pour récupérer la boîte. «C’est bien ! T’es un brave frangin !» Le gratifia-t-elle après vérification, tout en lui tapotant le dessus du crâne. «Vas-y, rentre, les voisins vont finir par croire que j’ai un cœur.» Elle savait qu’elle aurait du se comporter normalement si elle ne voulait pas attiser la curiosité de son frère. Depuis quand lui sautait-elle au cou et restait-elle accrochée à lui de la sorte ? Depuis jamais ! Elle était plutôt du genre à distiller ses gestes tendres avec avarice. Mais là... Là c’était différent. Déjà il lui avait manqué, et puis... Elle avait vraiment besoin de ce contact physique, de le toucher, de se sentir portée, supportée par quelqu’un, par son autre elle, son elle version mec canon. «Tiens, vas par-là !» Lui indiqua-t-elle, la bouche pleine de pizza, tout en lui désignant la console où reposait le téléphone, du bout de sa part. Elle lui fit signe de lui passer le téléphone, et de coller le combiné contre son oreille -bah oui, elle avait les mains pleines de graisse- «C’est bon, fausse alerte !» Annonça-t-elle. «Vous pouvez décommander le GIGN.» «Pas de grizzli des villes ?» «Non, juste un charmeur de culottes. Je vous rappelle plus tard.» Elle fit signe à son frère de raccrocher, avant de l’observer, un sourcil en l’air. «Bah reste pas debout, tu vas te fatiguer, et on en a encore pour un moment comme ça.» Elle enfourna la fin de sa part dans la bouche, et renoua ses bras autour du cou de son frère, posant son menton dessus, un sourire béat aux lèvres, les yeux clos. «Faut le temps que je me sature de toi.»
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