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MERCI DE PRENDRE EN PRIORITÉ LES RÔLES MASCULINS

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 “Love is pain„ || Joshua & Rachele

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Rachele d'Aquino
Rachele d'Aquino
Where we belongMy heart, my soul ♣ We stand alone

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MessageSujet: “Love is pain„ || Joshua & Rachele   “Love is pain„ || Joshua & Rachele EmptyMer 20 Avr - 19:50


“Love is pain„ || Joshua & Rachele 347
“ RACHELE & JOSHUA„
Heureux les cœurs qui peuvent plier, car ils ne seront jamais brisés. Heureux les cœurs qui peuvent crier car ils seront heureux. Mais le sont-ils vraiment ? Car un cœur qui n’est pas brisé ne peut pas guérir...


Rachele n’était pas à sa place dans cet endroit. Aucune femme n’avait sa place dans une prison pour hommes. Elle suivait le garde dans ce couloir étroit et grisâtre, ce garde qui la menait aux parloirs. En entrant dans la salle, elle s’était attendue à ce que ce soit identique aux séries américaines qu’elle regardait avec Julian à l’hôpital. Des vitres en plexiglas, avec des téléphones pour communiquer d’un côté à l’autre. Il n’en était rien. Ce n’était qu’une salle qui aurait ressemblé à n’importe quelle pièce, avec une table et deux chaises. La seule chose qui la rassura un minimum, c’était les anneaux en métal forgé sur le sol, dans lesquels avaient été passées les chaînes d’Alec. La jeune femme relâcha sa respiration, un peu soulagée. Le garde lui signala qu’il restait dans la pièce, au cas où. Le visage de cet homme lui disait quelque chose, étrangement, et elle n’aurait pas pu dire si ce n’était pas une connaissance de son père. Avec une certaine angoisse, elle alla s’installer à la table, en face d’Alec. Contrairement à elle, il avait l’air en pleine forme. Comme si la prison n’avait rien changé à ses petites habitudes. Elle déglutit silencieusement. Elle avait peur.

- Où est la bague ?

Pas de bonjour, pas d’excuses, rien. Finalement, il montrait enfin son vrai visage. La jeune femme sortit doucement la chaîne en argent qu’elle portait autour de son cou, et au bout de laquelle pendait un anneau en argent également, sur lequel brillait une pierre blanche, presque transparente. Un diamant. C’était exactement ce que ça avait l’air d’être. Une bague de fiançailles. Personne, dans l’entourage de Rachele, ne l’avait jamais su, mais Alec lui avait demandé sa main peu de temps avant qu’il ne se mette à la battre. Et elle avait eu l’idiotie d’accepter. Elle replaça l’anneau là où il se trouvait précédemment, sans quitter du regard les yeux d’Alec.

- Tu dois me la rendre.
- Non.

C’était la première fois qu’elle lui refusait quelque chose. Elle savait que sa réaction serait violente. Elle sursauta d’ailleurs quand il tapa du poing sur la table, mais fit un léger signe de tête au garde pour qu’il n’intervienne pas. Si elle n’apprenait pas maintenant à le contrer, elle ne pourrait plus jamais se regarder dans une glace sans avoir honte d’elle-même.

- Je ne te la rendrai pas. Ce sera pour moi un moyen de me rappeler quel enfoiré tu as été. Un très bon moyen pour t’oublier, et refaire ma vie.
Elle ne s’était pas attendue à ce qui allait suivre. A ce sourire presque tendre qu’il lui adressait, à cette main qu’il tendait vers elle. Rachele n’avait cependant fait aucun geste vers lui, plus par dégoût que par peur cette fois. Elle avait compris depuis assez longtemps désormais à quoi ressemblait son petit jeu pour se laisser prendre au piège comme une débutante. Elle n’était plus aussi innocente qu’elle l’était avant de le rencontrer.

- Tu m’aimes toujours, n’est-ce pas ?
- Oui. Mais dès que je franchirai cette porte, tu sortiras complètement de ma vie, Alec. C’est pour ça que je suis là. Tout est fini.

La jeune femme se releva, et commença à s’éloigner. Elle retint le sursaut qu’elle faillit avoir quand un bruit retentit derrière elle, mais ne se retourna pas. Elle pouvait aisément deviner ce qui venait de se produire : fou de rage, Alec avait renversé la table dans un bruit fracassant, et en se levant avec force, sa chaise était tombée également. Il hurlait, tout un tas d’insanités, hurlait qu’il la tuerait quand il sortirait. Le garde intervint cette fois-ci, juste après l’avoir fait sortir de la pièce. Un autre la raccompagna à l’extérieur de la prison, où elle retrouva son père. Tremblante, elle tituba jusqu’à lui, et alors qu’il allait la prendre dans ses bras pour la rassurer, ou la calmer, elle s’écarta avant de rendre son déjeuner complet. La peur, le manque d’alcool dans son sang, l’appréhension, toutes ces choses l’avaient rendue nauséeuse toute la journée. Son père lui tint les cheveux en arrière pendant qu’elle vidait le contenu de son estomac.

- Il va sortir, un jour, n’est-ce pas ? demanda-t-elle une fois qu’elle se sentit un peu mieux. Il va sortir, et il me cherchera, et il finira par me retrouver. C’est ce qui arrive, pas vrai ?
Son père l’avait regardée, il avait lu la peur dans ses yeux, aussi, il avait soigneusement choisi ses mots.
- Parfois, les jeunes prisonniers n’en réchappent pas.

Rachele se réveilla en sursaut. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas fait un cauchemar pareil. Elle avait pris l’habitude que Joshua soit le seul occupant de ses rêves, aussi elle se sentait un peu mal de se réveiller après avoir revécu un souvenir qui était synonyme pour elle d’enfer. Elle ne se demanda cependant pas pourquoi cette histoire ressurgissait à cet instant, ni pourquoi ce passage en particulier. Sous son t-shirt de pyjama – un vêtement qui s’avérait en fait être à Julian – elle chercha la chaîne en argent et la souleva à hauteur de ses yeux. La bague y était toujours pendue, ainsi que sa médaille des Alcooliques Anonymes, preuve qu’elle avait tenu un an sans boire une goutte d’alcool. Cela faisait maintenant bien plus longtemps qu’elle avait arrêté, mais elle considérait cette médaille dorée comme un porte bonheur. Elle la portait sans arrêt, allant même jusqu’à croire que si elle ne l’avait pas en sa possession, un malheur pourrait lui arriver. Quant à la bague, elle avait fait comme elle avait dit à Alec. A chaque fois qu’elle avait cru replonger dans l’alcool, ou qu’elle allait faire une nouvelle connerie, elle avait senti le contact de la bague contre sa peau, et elle avait arrêté ce qu’elle s’apprêtait à faire. Ça lui avait également servi à se rappeler que les hommes pouvaient être de parfaits enfoirés. Aujourd’hui, cela lui servirait de nouveau. Elle oublierait Joshua, puisque lui semblait avoir décidé de ne pas tenir compte d’elle. Même s’il continuerait de hanter ses rêves, il ne ferait plus que ça. La jeune femme écarta les couvertures et se leva. Elle se dirigea ensuite vers la salle de bains, prête à prendre une bonne douche.

~ Sonnerie de portable ~

- Pronto ?
- Ah, tu es levée. T’as eu du mal à t’endormir hier, t’arrêtais pas de bouger.
- Désolée. Et merci de m’avoir laissée dormir avec toi.
- Toujours pas de nouvelles ?
- Non. C’est pas grave. C’est certainement mieux comme ça, au fond. T’es où ?
- En ville, je serai pas là avant un bon moment. Tu vas tenir le coup toute seule ?
- Mais oui. Amuse-toi bien.

La blondinette raccrocha le téléphone et retourna dans la salle de bains. En entendant son téléphone qui sonnait, elle s’était à moitié précipitée hors de la douche pour décrocher, pensant justement que c’était Julian qui l’appelait. Du coup, elle avait mis de l’eau partout, sans compter ses cheveux qui lui collaient au visage et qui dégoulinaient dans son dos. Elle s’enroula dans une serviette blanche avant de commencer à sécher ses cheveux avec une autre serviette, un peu plus petite. Elle coinça le tout au-dessus de sa tête, comme si c’était un turban, et s’observa dans le miroir. Elle commençait à peine à appliquer sa crème hydratante sur son visage quand la sonnette retentit dans toute la maison. Intriguée, car ni elle, ni Julian n’attendait qui que ce soit, elle se dirigea tranquillement vers la porte d’entrée, toujours enroulée dans sa serviette, n’ayant pas le temps d’enfiler quoi que ce soit d’autre. Certes, ce n’était pas une tenue super adaptée, mais elle ne voyait pas qui pouvait avoir sonné. Le facteur, peut-être… Tenant la serviette d’une main, ouvrant la porte de l’autre, elle n’avait absolument pas imaginé ce qui allait suivre. Joshua se trouvait sur le seuil de sa porte d’entrée, il avait son tableau sous un bras, et un air réellement surprise de la trouver dans cette tenue collée au visage. Il avait visiblement le don de la découvrir sous ses plus mauvais jours, particulièrement quand elle était trempée.

- Entre.

Un instant, Rachele s’était imaginée lui claquer la porte au nez, mais elle ne l’avait pas fait. Tout ça parce que les bonnes résolutions qu’elle avait prises la veille, et le matin même au réveil, venaient de s’envoler dans les airs. Rien que de le revoir et son corps cédait à ses plus viles envies. Au fond, elle devenait faible. Elle le planta en plein milieu du salon, et décida qu’elle ne lui adresserait pas la parole avant d’être un peu plus présentable. Et habillée, surtout. Un jean, un chemisier blanc avec un col long et une paire de chaussures à talon plus tard, elle était de retour dans la salle de bains (tenue). Elle passa un trait de crayon noir autour de ses yeux, déposa un peu de blush rosé sur ses joues, puis agrémenta ses lèvres d’un peu de rouge. Pour ses cheveux, elle n’avait pas vraiment le temps de les sécher, du coup, elle les tressa rapidement et les attacha. Après cette séance de relooking, elle retourna au salon. Joshua n’avait pas osé s’asseoir, visiblement.

- Je peux savoir ce que tu fiches ici ? Je veux dire, c’est pas comme si j’aurais dû être vexée que tu ne répondes pas à mon invitation, mais débarquer à l’improviste, vraiment ?
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Joshua Olivetti
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MessageSujet: Re: “Love is pain„ || Joshua & Rachele   “Love is pain„ || Joshua & Rachele EmptySam 23 Avr - 23:39

Ils fuient. Ils n’ont aucune idée de l’endroit où ils vont, mais ils y courent. Leurs deux corps unis dans la fuite, leurs chairs se rencontrant, s’éloignant, se rapprochant. Elle se love entre ses bras, il enfouit sa tête dans ses cheveux. C’est comme une danse, une danse qu’ils connaissent tous les deux par cœur, dont la musique sont leurs souffles. Un murmure, elle se cambre, leurs lèvres collées, ils dansent encore. Leur fuite enflammée vers le bout de monde, le bout d’eux-mêmes, ils se dépassent, se consument, entendent leur amour palpiter dans la poitrine de l’autre. Tellement plus vrai que dans leurs rêves. Le désir les enveloppe, les anime, les fait valser. Il voit son reflet dans ses yeux, et se demande ce qu’il est en train de faire… Comme une aiguille venue se planter dans son cœur, une écharde coincée dans un endroit inaccessible, il semble se réveiller. La musique s’affaiblit, les corps nus arrêtent de danser. Cet instant parait éternel. Mais il se dissipe bien trop vite, ils clignent des yeux et déjà, le temps leur échappe. Qu’est-ce qui se passe ? Il la serre contre lui, mais c’est comme s’il essayait de saisir de la fumée. Elle glisse entre ses doigts, et dans un dernier soupir, disparaît complètement.

Joshua se réveilla. Il ne sursauta pas, ouvrit simplement brusquement ses yeux. Il mit de longs instants à reprendre ses repères spatio-temporels, mais y parvint tout de même : il était chez lui, dans le hamac du salon. Vu l’obscurité, c’était encore une heure avancée de la nuit, il pouvait donc se rendormir tranquillement. Sauf que le rêve qu’il venait de faire le troublait sérieusement. Voilà qu’il se mettait lui aussi à faire des rêves de ce genre entre Rachele et lui ! C’était quoi la prochaine étape ? Non sérieusement, il ne pouvait pas, ne devait pas. Encore moins lorsqu’Eleonora dormait paisiblement, lovée contre lui. Bon… après tout, ce n’était qu’un rêve… Il n’y avait rien de mal à ça, surtout qu’il n’en était en rien le responsable : le monde onirique, ça ne se contrôlait pas. N’empêche que… c’était troublant… cette sensation qu’il avait éprouvée dans son rêve, ce sentiment de manque immense dès l’instant où Rachele s’était volatilisée… ça n’avait duré qu’un dixième de seconde, mais ç’avait été suffisamment long pour que Josh l’identifie : c’était exactement ce qu’il ressentait en pensant à l’écrivain depuis des jours. Qu’il le veuille ou non, c’était comme ça. Sans qu’il ne puisse l’expliquer.

Vous savez ce que ça fait quand vous espérez sans cesse, minute après minutes, jour après jour, quand vous jetez un œil le plus souvent possible à l’écran de votre téléphone, en vain. Vous connaissez ce sentiment qui vous pousse à attendre, attendre, encore et encore, toujours attendre, toujours espérer, alors que vous êtes parfaitement conscient que vous ne devez pas. Parce qu’au bout du compte, quelqu’un sera forcément blessé – ça ne vous arrête pas vraiment, vous vous fichez complètement d’avoir mal, vous désirez simplement un signe, une preuve qu’on n’en a pas rien à foutre de vous – mais là où ça vous freine, c’est quand vous réalisez que la personne qui est endormie dans vos bras risque d’avoir mal à cause de vous. Là, vous vous en voulez d’espérer ce message. Vous vous en voulez d’attendre quelque chose que vous voudriez ne pas désirer. Mais vous ne pouvez vous en empêcher… C’est plus fort que vous. Elle vous manque. Voilà, c’est dit, c’est avoué.

Rachele lui manquait atrocement. Oui, même s’ils n’avaient vraiment discuté qu’une seule fois, qu’ils s’étaient seulement vus à deux reprises, même si les circonstances étaient tout de même troublantes, oui, malgré tout ça. Mais ce n’était pas un manque comme on peut en ressentir tous les jours. C’était un manque particulier, qu’il ne contrôlait pas et qui venait se traduire dans son sommeil. Josh devait revoir cette femme. Là raison pour laquelle il était toujours allongé dans son hamac, c’était la jeune brune qui reposait sur son torse.

*

Josh détestait cette toile blanche. Il détestait le blanc. Il était plus de cinq heures du matin, et victime d’une crise d’insomnie, le jeune homme s’était d’abord regardé une dizaine d’épisodes de la saison 2 d’How I Met Your Mother, avant d’enchainer avec un des derniers DVDs achetés par Nora, et, ne trouvant définitivement pas le sommeil, s’était retiré dans son atelier en quête d’inspiration soudaine pour un nouveau tableau. Il s’était grillé la moitié du paquet de clopes qu’il avait acheté la veille (non, il ne fumait pas régulièrement, mais il aimait bien avoir quelques cigarettes sur lui, au cas où), et restait depuis plus d’une demi-heure face à une toile vierge, le pinceau à la main. Il sentait les cernes immenses sous ses yeux, ses paupières lourdes… pourquoi, bordel de merde, pourquoi ne dormait-il pas encore ? Il n’avait pas refait de rêve du genre depuis la dernière fois, rien ne spécialement marquant s’était produit, et ce n’était pas non plus la pleine lune.

Finalement, il craqua. Il hurla intérieurement, un long cri silencieux qui le soulagea malgré tout. S’emparant du pinceau qu’il avait laissé tombé, il le trempa dans son pot de peinture rouge et alla le faire glisser sur la toile. Des gestes brefs, furieux, brutaux. Puis du bleu, pour adoucir un peu. Des vagues, des formes plus arrondies, moins agressives. Mais le vert vint ranimer cette énergie, il piqua, raya, souligna, entoura… puis balança son pinceau à l’autre bout de la pièce, donna un coup de pied dans le mur, et quitta la pièce un tantinet sur les nerfs. Dans son dos, on pouvait lire un « R » jaune dominant les trois autres couleurs.

Il alla terminer sa nuit à la galerie, et trouva enfin le sommeil autour de huit heures du matin. Il avait laissé un message sur la table de la cuisine pour ne pas inquiéter Nora, et s’était rendu dans sa deuxième maison, s’était affalé sur trois poufs en forme de poire, et s’était endormi presque aussitôt.

*


Il se tenait devant la porte d’entrée du 24 via G. Dalla Corte, un tableau sous le bras, emballé dans du papier kraft. N’ayant aucune nouvelle de Rachele, il avait préféré venir la voir directement plutôt que d’envoyer un sms ou de l’appeler. La livraison du tableau n’était qu’une raison supplémentaire à la visite. Et honnêtement, il s’était attendu à voir apparaitre un sourire sur le visage de Rachele en le voyant sur le palier, ou un quelconque autre signe montrant qu’elle était contente de le voir. Il n’eut rien de tout ça. C’était tout juste si elle ne lui avait pas claqué la porte au nez. Il fut d’abord surpris de la voir simplement vêtue d’une serviette de bains, mais celle-ci ne fut rien comparé à celle qu’il éprouva en faisant face à son expression. Mais peut-être qu’il n’y était pour rien, peut-être que quelque chose la contrariait, ou qu’elle était simplement dans un mauvais jour. Maintenant qu’il y réfléchissait, la prévenir par téléphone de sa venue ne lui paraissait plus vraiment comme étant une mauvaise idée… Joshua entra d’un pas hésitant dans la maison, sans quitter Rachele des yeux. Jusqu’à ce qu’elle le plante en plein milieu du salon, du moins. Il attendit sagement qu’elle réapparaisse, se demandant ce qu’il avait bien pu faire de mal pour qu’elle se mette dans un état pareil… Il déposa le tableau contre le mur et revint se placer au milieu de la pièce. Le jeune homme se trouvait en plein questionnement existentiel sur le fait de savoir si s’asseoir allait oui ou non augmenter son état de contrariété lorsque la principale intéressée fit son come back. Josh tira ses lèvres dans un coin de sa bouche et haussa un sourcil, comme pour lui faire savoir qu’il la trouvait particulièrement belle sans le formuler à voix haute. Mais visiblement, elle n’avait vraiment rien à cirer d’hypothétiques compliments.

« Je peux savoir ce que tu fiches ici ? Je veux dire, c’est pas comme si j’aurais dû être vexée que tu ne répondes pas à mon invitation, mais débarquer à l’improviste, vraiment ? »

Euh… What the fuck ? Non, là, c’était sûr : il avait loupé un chapitre. Ses insomnies de ces derniers jours lui avaient-elles valu un saut dans le futur, en ayant oublié la feuille avec le résumé des épisodes précédents ? Elle, vexée ? A cause de lui ? Suite à une invitation ? Quelle invitation ?

-Quelle invitation ? fit-il à voix haute, un sourcil haussé, l’autre froncé.

Son premier réflexe fut de saisir son iPhone au fond de sa poche sans lâcher l’écrivain des yeux, comme s’il avait peur de se manger une mandale s’il osait baisser le regard, ou alors, il espérait qu’elle lui donne de plus amples explications. Il finit tout de même par orienter son regard vers l’écran de son portable et faisait défiler sa boite de réception.

-Non, sérieusement, si tu m’avais envoyé un message, je l’aurais vu ! J’attendais un signe de toi depuis des jours…

Et c’est à cet instant qu’il prit conscience de sa connerie. Oui, il aurait du lui envoyer un texto, ou tenter de l’appeler, ou quelque chose, et ne pas osciller entre son hamac et sa galerie en se demandant si c’était bien ou non qu’il ait rêvé de Rachele une nuit.

-Je… je suis désolé ! s’empressa-t-il d’ajouter en haussant les épaules. Je… tiens, regarde ! Il lui tendit son iPhone. J’ai rien reçu… Je me serais empressé de répondre, autrement… Je... j'avais envie de te voir.

Il ne savait pas pourquoi, mais il la sentait venir, la mandale. Tout comme il se doutait bien que Rachele n’allait pas gober un mot de ce qu’il racontait. Genre, il n’avait pas reçu son message… C’était bel et bien la vérité, pourtant, il avait passé la plupart de son temps à lorgner son iPhone… Alors soit Rachele n’avait rien envoyé du tout et elle le faisait tourner en bourique, elle devait d’ailleurs être sur le point d’éclater de rire en hurlant « JE T’AI EU ! », soit son téléphone merdait grave…

-Tu… tu me l’as envoyée quand, cette invitation ?

Pour voir à quel point elle était frustrée. Ça se comptait en jours, vu la tête qu’elle tirait. Et lui qui pensait qu’il allait la voir sourire… C’était légèrement loupé, pour le coup.
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Rachele d'Aquino
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MessageSujet: Re: “Love is pain„ || Joshua & Rachele   “Love is pain„ || Joshua & Rachele EmptyMar 26 Avr - 14:34

-Quelle invitation ?

Non mais de qui est-ce qu’il se fichait là ? Et que je te hausse un sourcil intrigué, et que je te mime la surprise et l’incompréhension. Oh mais Rachele était loin d’être dupe. Il allait voir ce qu’il allait voir, l’affreux jojo, à essayer de se payer sa tête, en pensant probablement que, parce qu’elle était blonde, ça allait marcher à tous les coups. Nombreux étaient ceux qui avaient essayé avant lui, et elle leur avait à tous botté le derrière comme les bonnes manières l’exigeaient. Surtout qu’avant de feindre l’étonnement, elle avait bien vu le regard qu’il lui avait jeté. Pervers. Depuis quand les hommes engagés étaient-ils autorisés à regarder d’autres femmes que celle qu’ils devaient chérir et couvrir de présents ? Elle l’observa, le regard noir, sortir son téléphone de sa poche. Un Iphone. Elle avait horreur de ces téléphones. Ça partait vraiment mal pour lui. Il n’osait visiblement pas baisser le regard, sûrement de peur. De peur de quoi ? Qu’elle lui envoie le vase qui trônait sur le buffet dans la tête ? Ce n’était pas une mauvaise idée…

-Non, sérieusement, si tu m’avais envoyé un message, je l’aurais vu ! J’attendais un signe de toi depuis des jours…

Bien essayé. Mais l’amadouer ne servirait à rien. Enfin, il baissa le regard, permettant à la jeune femme de se rapprocher dangereusement de lui. Elle n’avait toujours pas prononcé un seul mot, signe évident que ça allait bientôt exploser dans la pièce. Sa mâchoire était contractée, ses poings fermés au point que ses ongles s’enfonçaient dans les paumes de ses mains. Elle n’était plus qu’à un mètre de lui, quand il haussa les épaules.

Je… tiens, regarde ! J’ai rien reçu… Je me serais empressé de répondre, autrement… Je... j'avais envie de te voir.

Uppercut droit, KO par coup surprise. Joshua 1, Rachele 0. Mademoiselle était une vraie guimauve. Elle avait complètement fondue après cette petite réplique et devant son air apeuré. Comme quoi elle devait avoir un faible pour les trouillards, au fond. La blondinette secoua la tête de gauche à droite, doucement, et tenta de se reprendre. Elle ne devait pas le trouver mignon, elle devait le détester de l’avoir fait languir pendant deux semaines. Elle devait le détester parce qu’il la faisait languir tout court. Elle devait ne pas penser à lui, elle ne devait rien éprouver pour lui. Vraiment, c’était plus facile à écrire qu’à faire. Du coup, une question se posait. Non pas de savoir si elle lui balançait ou non le vase sur la tête – même si c’était vrai que ça la soulagerait sur le moment – mais plutôt de savoir si elle avait bien envoyé ce message, ou s’il n’avait jamais quitté son téléphone portable. Elle était déjà en train de fouiller dans sa boîte de messages envoyés, et retrouva au bout de quelques secondes le fameux SMS magique qui, visiblement, partait d’un téléphone pour finir dans le néant.

-Tu… tu me l’as envoyée quand, cette invitation ?

“Love is pain„ || Joshua & Rachele 1028
“Love is pain„ || Joshua & Rachele 21nkxs7
A : Joshua
De : Rachele

Salut. Si t’es dispo demain soir, tu connais l’adresse. Je serai ravie de te revoir.

Rachele lui fourra le blackberry juste sous le nez. Le message avait bien été envoyé, il y avait un peu plus d’une semaine à ce jour. Pourquoi n’avait-il rien reçu ? Pourquoi venait-il lui dire qu’il avait eu envie de la voir si ce n’était que pour débarquer quand elle se faisait une raison et s’apprêtait à dire à Julian qu’ils allaient rentrer à Rome. Pourquoi revenait-il juste pour saper toutes les bonnes résolutions qu’elle prenait ? Qu’est-ce qu’il lui prenait de lui parler d’envie, de manque, alors qu’il ne savait certainement pas ce que c’était ? Il ne la connaissait pas, elle ne le connaissait pas, et là, elle avait juste envie de le gifler parce qu’elle comprenait qu’il ressentait la même chose qu’elle, alors qu’elle ne pouvait pas mettre de nom sur ce sentiment ; et parce qu’elle s’en voulait d’éprouver quoi que ce soit à son égard parce que ça lui faisait mal, au fond, ça lui faisait mal. Elle ne voulait pas avoir mal. Elle sortit sa chaîne de sous son chemisier, après avoir rangé son portable dans sa poche, et lui mit de nouveau quelque chose sous le nez. Sa médaille. Sa bague aussi, qui trônait fièrement près du petit rond doré. Elle avait des éclairs dans les yeux, et de l’acide dans la bouche. Ou c’était tout comme.

- Viens pas me parler de manque, tu sais même pas ce que c’est. Si t’avais eu envie de me voir, vraiment envie, tu serais venu, t’aurais pas laissé deux semaines s’écouler comme si de rien n’était. T’as juste eu peur de briser ta petite routine quotidienne, t’as juste pas eu le courage de vouloir comprendre ce qui se passait. Je sais pas pourquoi t’es là maintenant, mais c’est trop tard. J’en ai marre. Marre de penser à toi, de rêver de toi, marre de n’être plus capable d’être moi-même. Je veux que tu t’en ai…

Les mots venaient de mourir sur ses lèvres. Joshua s’était approché plus près, il tenait la médaille entre ses doigts. Il l’observait, comme si cela l’intriguait. Ses doigts remontèrent le long de la chaîne, effleurèrent la peau de son cou. La jeune femme frémit à ce contact, électrisée par le toucher. Elle n’avait jamais remarqué qu’il avait les yeux aussi bleu… ni qu’il pouvait sourire de manière presque arrogante. Pendant un instant, elle sut qu’il savait qu’il avait gagné la bataille. Elle recula, mais il ne lâchait pas l’affaire, il ne lâchait pas la chaîne et la suivait. Elle recula encore, de peur que leurs deux corps ne se heurtent, elle reculait toujours, quand soudain, elle ne put plus faire un seul pas en arrière. Le mur. Merde. Et Joshua qui continuait d’approcher, qui était désormais si proche d’elle qu’elle sentait son torse contre elle, qu’elle aurait presque pu sentir les pulsations de son cœur contre son corps, qu’elle pouvait sentir le souffle légèrement chaud et humide du jeune homme contre son visage parce qu’il rapprochait aussi sa tête de la sienne. Elle sentit son souffle contre ses lèvres, elle sentit ses lèvres qui effleuraient sa joue, puis son cou. C’était à peine s’il la touchait, s’il l’empêchait de se délivrer de ce mauvais pas, mais elle était tout simplement incapable de bouger. Elle ferma les yeux, la respiration coupée par son odeur, qui lui procura une sensation de déjà-vu trop intense. Elle ne le vit pas relever le visage, pas plus qu’elle ne put le voir l’embrasser. Elle sentit ses mains qui se posaient sur ses joues. Comme un automate, elle plaça les siennes sur les hanches de Joshua. La première fois qu’elle avait embrassé un garçon, ça avait été maladroit. Ni l’un ni l’autre ne savait s’y prendre, ils s’étaient cognés les dents, et le garçon avait entré sa langue dans sa bouche si précipitamment que, surprise, elle l’avait mordu. Julian en avait presque pissé de rire, ce jour-là, quand elle le lui avait raconté. La première fois qu’Alec l’avait embrassée, elle s’était sentie malmener. Il avait pris toutes les directives, ne lui laissant d’autre choix que de subir le baiser plutôt que d’en profiter. Ce baiser avec Joshua, c’était complètement différent. S’il lui tenait presque la tête avec ses mains, c’était parce qu’elle tremblait tellement qu’elle aurait pu s’effondrer sur le sol en moins d’une seconde s’il la lâchait. Quand il entrouvrit légèrement la bouche, elle glissa sa langue sur ses lèvres, en une caresse si douce qu’il en gémit. Ou peut-être ne fut-ce qu’une impression… au bout de quelques minutes à ce rythme, il finit enfin par s’écarter d’elle. Rouvrant les yeux, reprenant son souffle, cette fois ce fut Rachele qui se rapprocha de lui.

- Encore, réclama-t-elle, avant de recommencer à l’embrasser.
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MessageSujet: Re: “Love is pain„ || Joshua & Rachele   “Love is pain„ || Joshua & Rachele EmptyJeu 28 Avr - 21:39

Vous savez comment ça fait, ce sentiment étrange qui s’éveille d’un coup en vous, telle une révélation, ou le choc que produit un réveil en pleine somnolence. Vous êtes là, en face d’elle, et vous vous sentez d’abord mal à l’aise parce qu’elle a visiblement envie de vous arracher les yeux et de les déguster en vous regardant hurler, juste par plaisir de vous voir souffrir sous sa colère. Vous flippez parce qu’il y a un vase juste à portée de sa main, et qu’un simple geste suffit pour qu’il atterrisse sur votre tête. Vous vous sentez mal parce que la dernière chose que vous désirez, c’est de la voir déverser sa colère contre vous, alors que vous êtes venu en espérant lui faire plaisir. Pauvre idiot que vous êtes. Vous lisez ce message qu’elle vous met sous le nez en cherchant toutes les explications possibles au fait que c’est absolument la première fois que vous lisez ces lignes, y compris celle où vous vous êtes fait kidnapper par X personne et qu’on a du vous effacer la mémoire par sécurité, et donc effacer tous les messages de votre boite de réception correspondant à ce laps de temps. Et puis c’est là, lorsqu’elle brandit cette médaille devant vos yeux, c’est là que vous ressentez quelque chose de complètement différent. Vous vous noyez dans ses paroles, vous n’entendez vaguement que quelques mots qui retiennent votre attention pendant un centième de seconde, sa voix n’est plus qu’une musique qui vous berce, qui vous envoûte, exactement comme cette chaleur qui vient de s’emparer de vous. Vous n’avez plus peur de vous faire arracher les yeux ni d’être assommer par un vase, non, vous vous sentez carrément invincible. Vous ne vous sentez plus du tout mal à l’aise, bien au contraire, et vous êtes même prêt à suivre les murmures de votre for intérieur, la prendre dans vos bras, suivre votre instinct qui vous dicte d’emprisonner sa colère entre vos lèvres.

Josh n’avait jamais ressenti ça auparavant. Lorsqu’elle s’était approchée pour lui mettre le BlackBerry sous le nez, il avait éprouvé cette sensation de chaleur qui lui était à présent presque familière, mais beaucoup moins intense, beaucoup moins… réelle. Mais c’était comme avoir droit à un demi carreau de chocolat, on voulait l’autre moitié, on en voulait encore pour le croquer à pleine dents ou le laisser fondre sur sa langue. Et il savait très bien que dès l’instant où Rachele et lui entreraient en contact, cette chaleur se ferait aussitôt plus vive, et cette impression de manque aurait disparu, puisque Rachele serait là, dans ses bras. Plus elle approchait, plus Josh sentait ça. Le manque qu’il avait éprouvé malgré lui pendant ces deux semaines lui revenait en pleine face, comme pour le gifler parce qu’il n’avait pas eu la jugeote de se pointer plus tôt. Et puis le portable se transforma en une médaille dorée accroché au bout d’une chaine, en compagnie d’une bague. Joshua cligna des yeux avant de faire le lien entre l’objet et ce que Rachele lui racontait, et tenta d’écouter chaque mot qu’elle prononçait. « Viens pas me parler de manque, tu sais même pas ce que c’est. » Hey, qu’est-ce qu’elle en savait s’il n’y connaissait rien ? Bien sûr qu’il savait ce que ça faisait, lorsque quelqu’un ou quelque chose manque. Ce qui nous envahissait tout entier mais qui se manifestait surtout à un endroit précis ; quand on ne pouvait pas penser à autre chose qu’à telle personne ou telle chose, quand on avait mal tellement que ça nous serrait, nous étouffait, nous obsédait ; quand ça nous empêchait de dormir ou encore quand on était incapable d’identifier ce qui s’exprimait dans les larmes qui dévalaient nos joues. Bon, ok, Josh n’avait jamais ressenti un manque tel qu’il en ait pleuré, mais il savait ce que c’était. « Si t’avais eu envie de me voir, vraiment envie, tu serais venu, t’aurais pas laissé deux semaines s’écouler comme si de rien n’était. » Oui, bon, ça, il l’avait compris. Et il avait failli le faire, il avait failli faire le premier pas et débarquer beaucoup plus tôt, mais voilà, il avait seulement failli. Et c’était là toute la différence. Et s’il avait été relativement attentif aux premières phrases de la jeune femme, il le fut beaucoup moins au fil de ses paroles qui l’ensevelissaient peu à peu. Cette médaille l’intriguait. Et cette bague aussi. Elle était très jolie. Celui qui avait du lui offrir ça devait compter pour elle. Ou peut-être que c’était un bijou aillant appartenu à sa mère ou sa grand-mère, ou même une tante, qui sait ? Et qu’est-ce qui se passerait s’il avançait encore un peu, s’il franchissait cette trop faible distance qui les séparait encore ? Qu’est-ce qui se passerait s’il se laissait envoûter par cette étrange sensation qui l’enveloppait en cet instant ? Il n’éprouvait plus aucune peur envers la colère visible de Rachele, l’ignorait même, et faisait glisser ses doigts le long de la chaine argentée. Sa tête s’était tue, elle ne lui hurlait même pas de s’arrêter immédiatement, elle ne lui ordonnait même pas de reculer et de lâcher la chaine de la jeune femme, ne lui criait pas le nom d’Eleonora. Elle ne lui disait rien. Josh n’écoutait que les battements de son cœur, il les écoutait lui indiquer le chemin à suivre : Rachele. « Je sais pas pourquoi t’es là maintenant, mais c’est trop tard. » Non. Non, il n’était jamais trop tard. Trop tard pour quoi ? Il aurait été trop tard si ni l’un ni l’autre ne ressentait plus rien, il aurait été trop tard s’il n’y avait plus rien à se dire. Et ce n’était pas le cas. Josh fit un pas de plus en avant. « J’en ai marre. Marre de penser à toi, de rêver de toi, marre de n’être plus capable d’être moi-même. » Quoi ? Elle en avait marre ? Comme s’il y était pour quelque chose ! « Je veux que tu t’en ai… » Au moins, maintenant, il allait lui donner une raison de l’accuser de ça. Car elle n’était pas la seule, lui aussi, il pensait beaucoup trop à elle.

C’était aussi simple que ça : elle reculait, il avançait. Il l’avait capturée. Capturée dans son regard, dans ses pas, dans ses mains reliées à la chaine, dans son sourire qu’il contrôlait à peine. C’était tout juste s’il avait conscience de ce qu’il faisait, en fait. Il se contentait de se rapprocher de Rachele, car tout ce qu’il désirait à présent, c’était la capturer de ses lèvres. Il eut un frisson lorsque ses doigts effleurèrent le cou de la jeune femme, et ses soupçons furent confirmés : ça n’avait rien à voir avec ce qu’il avait senti quelques secondes auparavant. Josh voyait bien ce qui se passait dans les yeux de Rachele, il lisait en son regard, il la sentait trembler comme jamais. Ses lèvres suivirent lentement sans les toucher ses lèvres, sa joue, son cou. Les lèvres de nouveau.

Jamais il n’avait connu de baiser comme celui-ci. Un baiser qui vous coupe le souffle, qui vous fait tanguer et déclenche un ouragan à l’intérieur du corps, un baiser vous fait oublier tout le reste. Même son plus beau baiser échangé avec Eleonora n’en atteignait pas la cheville. Et l’espace d’une seconde, Josh en vint même à imaginer que tout ceci n’était qu’un rêve, malgré la chaleur, malgré ces sensations, malgré cette réalité flagrante, on ne pouvait ignorer cette hypothèse. Jusqu’à ce que tout s’arrête. Les minutes qui venaient de s’écouler lui avaient semblé être des secondes, ou alors, c’était l’inverse… Josh ouvrit les yeux, décolla ses mains brûlantes des joues de Rachele et se recula, ne sachant plus du tout il en était. Ce n’était pas un rêve, c’était certain. La chaleur s’était dissipée quelque peu, mais son cœur était loin de s’être calmé. Il tâchait de reprendre son souffle et de comprendre ce qui se passait. Bien que ça ne soit pas très compliqué : il venait d’embrasser Rachele. De son plein gré. Comme un grand. Mais ils ne pouvaient pas en rester là, il fallait dire ou faire quelque chose… « Encore » Et avant qu’il n’eut compris le sens même de ce simple mot, elle s’était déjà précipité sur lui. Oui, alors en fait, quand il pensait à « ne pas en rester là » et « faire ou dire quelque chose », ce n’était pas tout à fait dans ce sens là. Sauf qu’il fut incapable de réagir autrement qu’en lui rendant ce second baiser.

Des montagnes russes. Un saut à l’élastique, ou en parachute. C’était la même sensation. Le cœur qui loupe un battement sur trois, ou qui au contraire pulvérise son record, on ne sait pas trop, on ne s’amuse pas vraiment à compter dans ce genre de situations. Mais c’est exactement ce qu’on ressent lorsqu’on s’approche du vide. On sait qu’on est attaché à quelque chose, que les risques sont minimes (mais existants, même si la dernière chose à laquelle on désire penser), mais on est « en sécurité ». Pendant tout le temps qui précède le moment où l’on se jette dans le vide, on se sent bien, on se sent invincible. Et puis on regarde en bas. On réalise la connerie qu’on est en train de faire. Sauf qu’à ce moment là, il est trop tard pour reculer. « Il n’est jamais trop tard », pensait Josh quelques minutes auparavant, n’est-ce pas ? Eh bien parfois, c’est plus qu’une question de mots, c’est une question d’actes. Il était trop tard pour reculer, il fallait assumer.

C’est là qu’on se jette dans le vide, et qu’on hurle, on hurle, on hurle.
Ensuite, on atterrit.

Enfin, en l’occurrence, on se fait attaquer par une bestiole folle furieuse atteinte de la rage. Ou de schizophrénie. Ou des deux. Mais surtout la rage, en fait.

Un chat venait de bondir du néant dans le plus effrayant miaulement jamais entendu et de planter ses griffes dans le mollet droit de Josh, qui ouvrit les yeux brusquement et se détacha aussitôt de Rachele, retirant ses mains de sa chevelure dans laquelle il venait de les glisser, envoûté par son parfum, et tenta de chasser l’animal en donnant de furieux coups de pieds dans le vide. Au bout de quelques instants de lutte frénétique, la boule de poils finit par lâcher le peintre et vint se planter face à lui, le dos rond et les poils hérissés, en position du crabe, crachant et soufflant comme jamais.

–Il est complètement givré ce truc ! s’exclama-t-il, se retenant d’imiter le chat en crachant et soufflant pour lui montrer que lui aussi, il pouvait faire peur. Je lui ai rien fait ! Mais le chat continuait de grogner et fit plusieurs petits bonds en crabe en direction de Josh, Josh qui tapa furieusement du pied en s’avançant dans le sens opposé, et l’animal changea de cap et courut se cacher derrière un meuble.

Reprenant peu à peu ses esprits, il prit conscience de la situation actuelle. Il se frotta les paupières avec son index et son pouce, garda les yeux clos quelques secondes, torturé par le silence qui venait de se créer suite à la « fuite » de la bête sanguinaire qui servait de chat à Rachele, cette tension terrible lorsqu’on redoute ses propres mots. La question était : avait-il envie de recommencer ce baiser ? Non, question suivante. Evidemment qu’il avait envie de recommencer, et c’était justement ça, le problème. Comment lui dire ça ? « Je voulais t’embrasser, je l’ai fait, tu me l’as bien rendu, c’était carrément génial, intense et merveilleux, et j’adorerais recommencer, tu vois, mais le problème… le problème, c’est que j’ai fait une connerie, tu vois. Bon, tu m’en veux pas trop ? Repasse me voir quand tu veux, hein ! ». Même correctement tourné, ces phrases seraient sans aucun doute les dernières prononcées par Joshua Olivetti en ce jour.

-Avant que tu ne déverses ta colère sur ma personne, je tiens à te dire que… que… (sa voix baissa soudain d’un ton, et il bafouilla des syllabes sans regarder directement dans les yeux de Rachele) je ne… regrette… pas…

Putain, mais merde ! Ta maman ne t’a jamais appris à tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler ? Ou ton papa, c’est pareil ! Tu passes pour le dernier des imbéciles, mec ! Mec ? T’es même pas un mec ! T’es un… un bel enfoiré, ouais.

-Attends, je vais la refaire, se reprit-il en se tournant définitivement vers la jeune femme. Où était passée son assurance, son impression d’être invincible, immunisé contre sa colère dévastatrice ? Il fallait qu’il se reprenne, bon sang ! Je sais que… que c’est bizarre. Il inspira profondément et renonça après réflexion (si, si, je vous jure) à s’approcher de nouveau de Rachele. Il n’en tiendrait qu’à moi, je t’embrasserais encore et encore, parce que c’était absolument magnifique – tu es magnifique, et je ne dis pas seulement ça pour te flatter ou pour t’amadouer, je le pense sincèrement – mais… oui, c’est de ma faute, c’est moi qui ai fait le premier pas… je sais bien… mais… ben il y a Nora et… je sais pas… je peux pas… Non, non, vraiment, il était foutu. Un miracle pour le tirer de cette situation embarrassante, pitié, n’importe quoi, même le chat s’il le désirait, ça pouvait toujours faire une diversion, n’importe quoi…

Rien. Le manège est terminé, tout le monde descend. Ces montagnes russes étaient bien éprouvantes, mais c’est terminé. Retour sur terre. Atterrissage. Loin d’être contrôlé, ça, c’était certain. Vous savez comment ça fait, lorsque vous sentez ce qui vous rendait euphorique il y a encore quelques secondes s’envoler, se dissiper, disparaitre. Il parait que le bonheur ne dure qu’un instant. C’était sur les lèvres de Rachele que Josh voulait le vivre, cet instant.
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Rachele d'Aquino
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MessageSujet: Re: “Love is pain„ || Joshua & Rachele   “Love is pain„ || Joshua & Rachele EmptyVen 29 Avr - 9:33

Le second baiser fut certainement meilleur que le premier. Joshua était de plus en plus passionné, tout comme elle, mais le baiser restait doux et taquinant à la fois. Ils s’embrassaient comme s’ils étaient tous les deux affamés et qu’on venait de leur donner à chacun de quoi les satisfaire. Rachele remonta ses mains le long du torse de Joshua, les glissa jusqu’à ses épaules, s’acharna quelques secondes contre la veste du jeune homme qui, en cet instant, représentait un obstacle qu’elle n’arrivait pas à supporter et qu’elle désirait lui ôter plus que n’importe quoi d’autre. La veste glissa enfin le long de ses bras, tomba sur le sol dans un bruit sourd. Joshua ne sembla même pas prendre conscience qu’il se retrouvait avec une protection de tissu en moins. La jeune femme effleura du bout des doigts la peau nue qui était à sa disposition, mais cela ne lui suffisait pas encore, elle en voulait plus. Elle sentit les mains de Joshua qui remontaient encore le long de ses joues, et s’il avait les mains en feu, elle avait la même sensation concernant son corps entier. Il tira sur l’élastique qui retenait ses cheveux en tresse, et les mèches dévalèrent en cascade le long de son visage et ses épaules. Les mains commencèrent à se plonger dans sa chevelure, tandis qu’elle-même, elle tirait sur le t-shirt qu’il portait, pour le sortir de son pantalon. Elle voulait plus de peau à toucher. Elle glissa sa main sous le maillot, caressa le ventre de Joshua. Sa peau était douce, et chaude ; elle le sentit frissonner à ce contact, et sourit tout en continuant à l’embrasser. Sa main remonta jusqu’au torse du jeune homme, passa dans son dos et le força à se rapprocher davantage d’elle, intensifiant le baiser, jusqu’à ce que…

Jusqu’à ce que Josh s’écarte d’un bond et se mette à se battre contre le chat. La scène se déroulait juste sous ses yeux, mais Rachele n’avait pas l’impression que c’était réel. Poilu, complètement hérissé, crachant et grondant contre Joshua. Les yeux jaunes aux pupilles à peine plus large qu’une aiguille lançaient des éclairs, ou presque. Et la réaction du jeune homme n’était pas des plus logiques face à un chat qui attaque. « Il est complètement givré ce truc ! » Certes, mais ce n’était pas une raison pour crier sur son animal. Il avait sûrement une bonne raison de s’en prendre à Joshua. « Je lui ai rien fait ! » Ca, Rachele voulait bien lui accorder. Il n’avait rien fait au chat. Mais à elle, qu’avait-il fait ? Il lui avait complètement retourné la tête, et le cœur. Et elle sentait la déception arriver à grande vitesse. Poilu faisait des petits bonds très comiques à regarder, tout en continuant de cracher et de montrer les crocs. Il défendait son territoire d’un hypothétique agresseur. Il la défendait elle. L’animal n’était là que depuis une semaine, et pourtant, il passait déjà une grande partie de son temps à la suivre dans toute la maison. Il dormait avec elle aussi. C’était presque comme si elle était sa maman. Joshua tapa du pied, faisant fuir le chat assez loin pour ne plus être embêté. Et puis ce fut le moment de silence pesant où personne ne sait quoi dire, et où le malaise général ne fait que monter, monter, et atteindre son paroxysme. La tension dans l’air était presque palpable. Elle ne savait pas quoi dire. Elle ne savait même pas si c’était à elle de dire quelque chose. Il l’avait embrassée en premier, après tout, elle n’avait fait que lui rendre la pareille. En omettant le fait qu’elle en mourait d’envie depuis très longtemps. Seulement ils n’allaient pas rester là à se regarder dans le blanc des yeux sans rien dire, ils n’allaient pas recommencer leur petite séance de pelotage, même si c’était très agréable, et ils n’allaient pas se quitter comme ça. Si ? « Avant que tu ne déverses ta colère sur ma personne, je tiens à te dire que… que… » Voilà qu’il recommençait à bafouiller, et à être le jeune homme peureux qu’il était habituellement. Est-ce qu’elle avait l’air d’être en colère ? Elle était juste perdue, elle cherchait juste à reprendre pied avant de se noyer dans cette incompréhension totale qui la submergeait. « je ne… regrette… pas… » Oh. Bon, ben c’était déjà ça. Sauf que Rachele sentait le « mais » arriver à toute vitesse. Pourquoi est-ce qu’il fallait toujours que les gens se prennent la tête pour des petits trucs de rien du tout ? Ce n’était qu’un baiser… bon, d’accord, deux baisers. Deux super baisers qui valaient mieux que tout ce qu’elle avait vécu dans sa vie et qui lui avaient donné l’impression d’être un feu d’artifice, à lui donner des papillons dans les ventres. Elle avait tremblé face à lui. Elle ne tremblait devant personne, et elle avait tremblé devant lui. Il ne voyait pas les signes, il ne comprenait rien de ce qu’elle ressentait. « Attends, je vais la refaire. Je sais que… que c’est bizarre. » C’était le mot. Ils venaient d’être très proches, certainement plus proches qu’il ne l’était avec sa petite amie, et pourtant il gardait une certaine distance avec elle. « Il n’en tiendrait qu’à moi, je t’embrasserais encore et encore, parce que c’était absolument magnifique – tu es magnifique, et je ne dis pas seulement ça pour te flatter ou pour t’amadouer, je le pense sincèrement – mais… oui, c’est de ma faute, c’est moi qui ai fait le premier pas… je sais bien… mais… ben il y a Nora et… je sais pas… je peux pas… » Tu entends ce bruit Joshua ? C’est le cœur de Rachele qui se brise. Difficile à expliquer, alors qu’elle savait qu’elle ne l’aimait pas tant que ça. Elle ne le connaissait pas. C’était juste complètement surnaturel tout ça. Comme si elle pouvait s’attacher à une autre personne aussi vite en en sachant aussi peu sur lui. Elle n’était pas comme ça, elle ne s’amourachait pas d’un homme aussi simplement. Elle était capable d’avoir des sentiments, mais elle l’évitait autant que possible. Alors comment pouvait-elle se sentir aussi mal parce qu’il la rejetait ? Comment pouvait-elle y attacher la moindre importance ? Elle pouvait avoir tous les hommes qu’elle désirait à ses pieds. Elle ne voulait que lui. Elle était flattée par ses compliments, mais elle ne pouvait pas se contenter de ça. Seulement, elle n’avait visiblement pas le choix. Alors elle n’avait plus qu’à remettre son masque de femme qui n’en a rien à faire et à faire comme si tout ce qui venait de se passer n’avait aucune importance à ses yeux. La jeune femme passa une main dans ses cheveux mouillés. Elle avait horreur d’avoir les cheveux détachés quand ils étaient mouillés. Elle avait occulté ce fait quand il était en train de l’embrasser, justement parce qu’elle avait autre chose sur quoi se concentrer. Les lèvres de Joshua, son ventre, son dos. De l’autre main, elle triturait sa médaille, nerveusement. Elle ne savait pas quoi lui répondre. Lui dire qu’elle ne lui en voulait pas ? Cela reviendrait à mentir. Ne pas parler également. C’était dans ses moments-là qu’elle regrettait vraiment de ne plus boire. Elle aurait pu le mettre à la porte et boire jusqu’à s’en rendre malade. Se saouler jusqu’à oublier son propre nom, jusqu’à faire un coma éthylique. Elle se réveillerait le lendemain avec une mal de crâne de la taille d’un éléphant, mais au moins, elle ne se souviendrait de rien. Oublié le baiser, oubliée la douleur alors.

Rachele bougea enfin. Elle alla se laisser tomber dans le canapé et ferma les yeux. Fatigue, quand tu nous tiens. Quant à ce que Joshua comptait faire… et bien elle s’en fichait. En fait, elle se mit à rire, comme si c’était la seule chose qu’il y avait à faire dans ce genre de situation.

- Je préfère l’autre toi, le Joshua qui a des couilles… Celui qui est dans mes rêves. C’est comme si tu étais deux personnes différentes, ça me rend complètement dingue. Un moment tu bafouilles et tu as peur que je me mette en colère pour… pour rien, et le moment d’après, tu es métamorphosé en homme. Elle soupira et rouvrit les yeux alors qu’il venait la rejoindre sur le canapé, toujours en gardant de la distance par rapport à elle. Je ne suis pas en colère, d’accord ? Tu ne m’as jamais vu en colère encore, et tu n’en as pas envie… Et pour ce qui vient de se passer, je n’ai rien demandé. Pas de promesses, pas de déclarations enflammées. Je suis pas comme ça. De toute façon, ça n’aura plus d’importance très bientôt. Je vais retourner à Rome, et tu n’entendras plus parler de moi. Ton petit monde recommencera à tourner rond. Le mien aussi. Après tout, les rêves commencent aussi à s’en aller, alors tout ira bien. C’est ce que tu veux, non ?

Est-ce que c’était ce que Rachele voulait ? Non. Mais pour une fois, elle allait agir pour le bien de tous, et pas seulement dans son intérêt. Et puis elle disait la vérité. C’était mieux qu’ils retrouvent chacun leur monde. Ils n’avaient rien en commun, ils étaient parfois à la limite de se sauter à la gorge, ils ne savaient rien l’un de l’autre. Ils ne pouvaient pas bien aller ensemble. Surtout parce que Joshua avait déjà quelqu’un dans sa vie. Cette Nora. Elle se demanda un instant ce que cette fille pouvait avoir de plus qu’elle. Joshua lui avait dit la trouver magnifique, il venait de lui dire que les baisers qu’ils avaient échangés lui avaient plu, mais malgré cela, c’était à cause d’elle qu’il se remettait à trop réfléchir. Les hommes. Ce truc… cette chose qui venait de se passer entre eux, ce n’était pas la chose la plus marquante qu’il ait vécue ? Si ce n’était pas le cas, alors c’est qu’il ne ressentait pas ce qu’elle, elle ressentait. Et donc ça ne valait pas le coup. Autant rentrer à la maison, retrouver son environnement naturel, ses amis, ses amants. Peut-être même que toute cette électricité entre eux n’était due qu’au simple fait qu’elle n’avait eu personne dans son lit depuis plus d’un mois. Peut-être que tout allait s’arranger dès qu’elle serait de retour chez elle. Il lui suffirait d’un coup de téléphone à Raphaël, et s’il n’était pas en couple sur le moment, ils s’amuseraient bien tous les deux. Elle pourrait retourner faire les boutiques sans craindre de casser le talon de ses chaussures préférées, elle pourrait retrouver son parrain et aller aux réunions. Elle retrouverait certainement son inspiration pour écrire, également. Rentrer à Rome n’aurait que des avantages, au fond. Mais… que se passerait-il là, si Joshua lui demandait de rester ? C’était une possibilité qu’elle n’arrivait pas à envisager. Il verrait bien que c’était la meilleure des décisions à prendre. Il n’aurait aucun intérêt à la retenir, à lui demander de rester. Et pourtant, au fond d’elle, il y avait une minuscule lueur d’espoir qu’il ne voudrait pas qu’elle parte. Lueur stupide et complètement hors de propos, mais bien présente tout de même.

- Je pense que c’était une mauvaise idée. Tout ça. Faire connaissance, et le reste. On n’est rien, l’un pour l’autre, et on ne le sera probablement jamais. Et je pense qu’au fond, tu le sais. Donc je ne comprends pas pourquoi tu es venu. Pour quelles raisons ? Ce n’est pas logique. Tu as une copine. Tu as l’air d’un gars bien, mais… tu es venu quand même, parce que je t’attire ? C’est ridicule. Les mecs biens ne font pas ça, ils sont fidèles. Tu es un vrai casse-tête.
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Joshua Olivetti
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MessageSujet: Re: “Love is pain„ || Joshua & Rachele   “Love is pain„ || Joshua & Rachele EmptyLun 2 Mai - 1:29

-Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ?! Hein ? Dis-moi ! C’est facile pour toi de faire celle qui m’en veut, c’est facile de dire que je suis celui qui te rend dingue ! C’est facile, toi, tu rêves de moi depuis des années ! T’as eu le temps de te faire à ces images ! Moi, ça fait deux semaines, deux semaines, tu te rends compte ? Tu t’es mise à ma place, un peu ? Pas longtemps, juste un instant, une toute petite seconde. Tu débarques dans ma galerie, tu me files ton numéro, tu m’envoies un texto que je ne reçois jamais, je me fais engueuler quand je me décide enfin à venir, je t’embrasse, je me le fais reprocher aussi ! Dis-moi ce qu’il faut que je fasse ! Que je quitte ma copine ? C’est ça, que je quitte Eleonora ? Mais t’as raison, je vais aller la voir, et je vais lui dire, mot pour mot : « Désolée chérie, je sais qu’on sort ensemble depuis le lycée, que je pensais que t’étais l’amour de ma vie, qu’on avait des projets, tout ça, mais bon, pas de chance pour toi, Rachele est là ! On s’est embrassé, et ça dépasse de loin tout ce que tu peux imaginer ! T’embêtes pas pour le diner, j’prends quelques affaires et je repars ». Navré de te décevoir, Rachele, mais ça marche pas comme ça. Oui, je t’ai embrassée, et oui, je suis conscient qu’il se passe un truc. Mais c’est pas parce que tu m’as rien demandé ni rien promis, comme tu dis, que tu n’y es pour rien. On ne se connait pas, je ne sais rien de ta vie personnelle, mais punaise, arrête de faire comme si j’étais le seul responsable !

Josh s’arrêta pour reprendre son souffle, passa ses deux mains dans ses cheveux et effectua un quart de tour sur lui-même avant de se tourner de nouveau vers Rachele, qui ne le quittait pas des yeux depuis le canapé. Il devait se calmer. C’était pas bon de s’emporter comme ça. Et encore, il n’était pas encore en colère. Juste agacé de la situation. Juste agacé de se voir être le seul responsable. Il ferma les yeux une seconde, inspira profondément le plus silencieusement possible et s’assit de façon négligente sur la table basse.

- J’ai pas envie que tu repartes à Rome. Mais si c’est ce que toi, tu veux, alors vas-y, ne te prive pas. J’voudrais pas passer pour un salaud qui te force à rester alors qu’il ne sait même pas ce qu’il veut.

S’il avait regardé Rachele dans les yeux au moment de lui dire qu’il ne voulait pas qu’elle parte, il avait en revanche détourné le regard avant d’avoir terminé sa dernière phrase. Il se leva et fit quelques pas dans la pièce, se demandant ce qu’il voulait dire, ce qu’il devait dire à présent. Il repensait à tout ce qu’elle lui avait dit. La remarque sur le fait qu’elle préférait « le Joshua qui a des couilles ». Non mais, pour qui elle se prenait ? Certes, il n’était pas parfait, mais c’était pas comme s’il vivait ce genre de situation tous les jours ! Et bordel, qu’est-ce qu’il y pouvait à la fin ? Comme si elle ne doutait jamais, elle !

Rachele prit de nouveau la parole. Comme il était dos à elle, il se retourna et l’observa d’un air plutôt ferme, sans ciller, jusqu’à ce qu’elle ait terminé. « C’était une mauvaise idée ». Ben voyons. « On n’est rien, l’un pour l’autre ». Ah non ? Et ça, c’était quoi ? Ce qui venait de se passer, là, cette mini tornade ? Josh n’avait pas pour habitude d’embrasser de la sorte une fille qui n’était rien pour lui, ça, au moins, il en était certain. Après, c’est sûr que techniquement, ils n’étaient pas grand-chose, ils ne se connaissaient même pas. Bien qu’en ayant lu les livres de Rachele, Josh pouvait – s’il y mettait du sien – en connaitre beaucoup plus sur la vie de la jeune femme qu’il n’y paraissait, et surtout, plus qu’elle-même ne pouvait en faire pour lui. « Tu as une copine. ». Oui, ça, il était au courant. « Tu as l’air d’un gars bien » C’est ce qu’il espérait, en effet ! « mais… » Il y a toujours un mais. « C’est ridicule. » « Tu es un vrai casse-tête. »

-Parce que toi, t’es pas un casse-tête, peut-être ? Oui, tu m’attires – mais j’étais le premier à t’attirer, visiblement – mais c’est pas pour ça que je suis venu. Tu me manquais. J’avais… j’avais à la fois envie et besoin de te voir. Alors je suis venu, parce que j’en dormais plus. Je suis venu en trouvant le prétexte du tableau, je suis venu en m’attendant à un sourire de ta part, en m’attendant à t’entendre dire que t’étais contente de me voir. Je ne sais pas pourquoi j’ai pas reçu ton texto, mais je pense que j’ai l’air suffisamment sincère pour que tu me croies. Oui, j’ai une copine, et c’est là tout le problème. Et encore, c’est pas tout le problème… Parce que comme tu viens de le dire, on n’est « rien l’un pour l’autre ». On ne se connait pas. Tu rêves de moi, j’ai l’impression de t’avoir déjà vue, ça fait des chocs électriques dès qu’on est en contact, je t’embrasse, tu m’embrasses, c’est intense, c’est quelque chose d’assez surprenant, je dois l’avouer. Plus que surprenant, carrément incroyable ! Mais – je pense que t’es d’accord avec moi – on peut pas… je veux dire, on peut pas juste se mettre ensemble ! D’abord, c’est même pas une question de se mettre ensemble ou non, enfin si, peut-être, j’en sais rien…

Il reprit son souffle de nouveau et vint s’assoir à son tour sur le canapé, pas trop près, mais pas trop loin non plus de Rachele. Et même à cette distance, c’était comme si elle était tout contre lui. Il hésita finalement à se remettre debout, mais elle allait encore le prendre pour une mauviette sans aucune assurance.

-Tu… tu vas rester à Vérone, n’est-ce pas ?

S’il avait ressenti une telle sensation de manque pendant ces jours-ci alors qu’ils s’étaient simplement échangés quelques mots, qu’est-ce que ça devrait être si Rachele s’en allait définitivement pour Rome, avec le souvenir de ces baisers ? Il allait en crever. Ils allaient en crever. Parce qu’ils étaient bel et bien deux, dans cette histoire.
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Rachele d'Aquino
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MessageSujet: Re: “Love is pain„ || Joshua & Rachele   “Love is pain„ || Joshua & Rachele EmptyLun 9 Mai - 8:25

Rachele ne cessait d’osciller entre deux réactions complètement différentes : un énervement total et grandissant au fur et à mesure que Joshua parlait, et un désir grondant et assourdissant sa propre conscience qui ne tarderait pas à vouloir prendre ce qu’elle se refusait depuis que les rêves avaient commencé. Il parlait de se mettre à sa place, imaginait-il seulement ce qu’elle, elle ressentait, à rêver d’un partenaire de jeu qui la privait à chaque fois d’une quelconque sorte de satisfaction ? Elle avait peut-être débarqué dans sa vie comme un cheveu sur la soupe, mais lui alors ? De quel droit se permettait-il de la hanter jour après jour, nuit après nuit, la remplissant un peu plus à chaque fois d’une frustration sans égal, puis d’apparaître devant elle comme un fantôme et de l’accuser d’avoir sa part de faute dans l’histoire ? Même si c’était vrai, au fond, ce que la mauvaise foi de la jeune femme ne la laisserait admettre sous aucun prétexte pour le moment. Et puis qu’il arrête, à la fin, de parler de sa copine tout le temps ! Le vase était encore à sa portée, et il pouvait encore le prendre en pleine tête. Oui, Rachele faisait une bien jolie crise de jalousie, mais il venait bien de révéler – à son insu ? – que le baiser qu’ils avaient échangé avait tout renversé sur son passage, que ce soit pour elle comme pour lui. Elle le fusilla du regard depuis le canapé. De toute façon, elle ne le quittait pas des yeux. Ses prunelles lui lançaient des éclairs à chaque mot de plus qu’il prononçait. Vraiment, il allait finir avec le vase sur la tête, et il n’aurait pas intérêt à aller se plaindre après, parce qu’il l’aurait bien mérité. A être si agaçant. Et si sexy.

- J’ai pas envie que tu repartes à Rome. Mais si c’est ce que toi, tu veux, alors vas-y, ne te prive pas. J’voudrais pas passer pour un salaud qui te force à rester alors qu’il ne sait même pas ce qu’il veut.

La jeune femme poussa un long soupir désespéré. Est-ce qu’il lui arrivait de savoir ce qu’il voulait ? Est-ce qu’il doutait toujours de ses choix comme ça ? Pour répondre à la question qu’il n’avait formulée que mentalement, non, Rachele ne doutait pas, ou très peu. Elle était une fonceuse, elle agissait avant et réfléchissait ensuite. Cela avait des avantages comme des inconvénients, mais elle n’aurait pas pu l’empêcher de par sa franchise acérée et mordante. Elle lui proposait une porte de sortie, ou une porte d’entrée, et il restait hésitant sur le seuil. Doublement agaçant. Ce fut son tour de reprendre la parole. Et pendant qu’elle parlait, elle ne cessa pas de l’observer. Elle voyait chaque mimique qu’il faisait dès qu’elle disait quelque chose, et c’était en train de l’énerver prodigieusement. Soit il cessait immédiatement, et il ne souffrirait pas, soit il continuait et elle allait vraiment le tuer. L’assassiner. Lui bousiller la tête bien comme il faut, au point qu’il serait méconnaissable même de sa mère chérie. Elle se demanda même un instant si son père ne pourrait pas faire passer ce moment devant un tribunal pour un instant de folie meurtrière, de sorte qu’elle ne finisse pas en taule pour si peu. Heureusement pour sa santé mentale, il cessa enfin. Triplement agaçant. Et c’était reparti pour un tour de morale, et que je te reprocherais bien tous les maux de la terre en prime parce que tu es en train de bousiller ma vie.

-Parce que toi, t’es pas un casse-tête, peut-être ? Bah non, elle, elle avait clairement démontré ce qu’elle voulait. Oui, tu m’attires – mais j’étais le premier à t’attirer, visiblement –Trop pas d’abord ! mais c’est pas pour ça que je suis venu. Tu me manquais. J’avais… j’avais à la fois envie et besoin de te voir. Alors je suis venu, parce que j’en dormais plus. C’était facile de jouer cette carte-là, il ne pouvait juste avoir un peu de courage ? Je suis venu en trouvant le prétexte du tableau, je suis venu en m’attendant à un sourire de ta part, en m’attendant à t’entendre dire que t’étais contente de me voir. Loupé. Je ne sais pas pourquoi j’ai pas reçu ton texto, mais je pense que j’ai l’air suffisamment sincère pour que tu me croies. Et si elle n’avait pas envie ? Oui, j’ai une copine, et c’est là tout le problème. Et encore, c’est pas tout le problème… Parce que comme tu viens de le dire, on n’est « rien l’un pour l’autre ». On ne se connait pas. Est-ce qu’il pouvait arrêter de lui piquer sa réplique ? Tu rêves de moi, j’ai l’impression de t’avoir déjà vue, ça fait des chocs électriques dès qu’on est en contact, je t’embrasse, tu m’embrasses, c’est intense, c’est quelque chose d’assez surprenant, je dois l’avouer. Pas si surprenant, et pas si intense que ça, s’il en était encore au point de se demander ce qu’il devait faire, quand elle-même était en train de se demander combien de temps elle tiendrait avant de lui sauter dessus pour lui arracher ses vêtements. Plus que surprenant, carrément incroyable ! Mais – je pense que t’es d’accord avec moi – on peut pas… je veux dire, on peut pas juste se mettre ensemble ! D’abord, c’est même pas une question de se mettre ensemble ou non, enfin si, peut-être, j’en sais rien… Non non, mauvaise réponse, game over, try again !

Rachele ne pipa pas un mot. Elle n’avait pas envie de lui répondre. Pour le moment, elle le détestait. Et oui, la haine pouvait parfois surpasser l’attirance – voire l’amour – suffisamment pour qu’elle envisage de le laisser bien dans la mouise avec toutes les questions qu’il se posait et qu’elle lui laisserait sans réponse de sa part. Elle était de plus en plus tentée par l’appel du vase. En plus, c’était Julian qui l’avait choisi, et elle ne l’avait jamais aimé. C’était une excuse formidable qu’on venait de lui servir sur un plateau d’argent. Elle était en train de le toiser avec un air hautain assez insupportable quand il tenta une nouvelle fois de la faire fondre. Ce qui, cette fois, ne marcha pas. Non mais oh !

-Tu… tu vas rester à Vérone, n’est-ce pas ?

La jeune femme se releva du canapé où il venait de la rejoindre, à distance respectable pour ne pas se faire arracher les yeux. Elle marcha tranquillement jusqu’à la cuisine, ouvrit un des nombreux placard pour en sortir un verre – un seul – et se tourna ensuite vers le robinet. Elle laissa couler l’eau froide dans le récipient, puis en but le contenu d’une traite. Elle le remplit à nouveau, et se dirigea alors vers Joshua. Elle posa le verre sur la table basse, à sa disposition, et retourna aussi sereinement à la cuisine. Par l’aveu qu’il venait de formuler, elle savait qu’elle venait de gagner la guerre, bien qu’elle ait perdu la précédente bataille. Il n’était pas capable de lui demander clairement de rester, il fallait qu’il le fasse à sa manière, hésitant et presque bégayant, mais il l’avait fait, finalement. Il était celui que le manque toucherait le plus. Pour être déjà passée par là, Rachele savait qu’on pouvait se relever de bien des épreuves. Lui, visiblement, l’ignorait.

– D’abord, tout ton être va réclamer sa dose. Ça ne sera pas juste physique, ça va être mental aussi. Tu trembleras, tu auras trop chaud, et trop froid, tu auras l’impression qu’on t’a privé de ta seule raison d’être sur terre. Tu pleureras tellement tu auras mal. Mal dans ta poitrine, mal dans ta tête, mal dans ton corps. Chacun de tes muscles te fera souffrir pour cette privation, puis ce sera ton cerveau qui rendra les armes. Tu auras l’impression de devenir fou. Tu t’en prendras aux gens qui t’aiment et qui ne voudront que ton bien. Qui essaieront de te calmer par tous les moyens sans y parvenir, parce qu’au final, il n’y a que le temps qui passe pour apaiser cette blessure. Tu hurleras, tu leur feras du mal. Malgré tout, ils ne t’en voudront pas, au début. A tout moment, tu risqueras une rechute, dès l’instant où tes yeux se poseront sur l’objet de ta convoitise. Elle marqua un silence. Tu crois que ta Nora saura supporter tout ça ? Tu crois qu’elle supporterait que tu sois en manque d’une autre femme ?

Rachele était dépourvue du moindre doute quant à la réponse qu’il lui donnerait – ou pas – et quant au simple fait que Joshua savait qu’elle dominait le jeu à présent. Elle se laissa guider par son seul désir – désir capable d'inhiber à la fois sa volonté et sa raison – et se dirigea lentement vers le jeune homme qui, telle une statue, restait résolument immobile. Elle avait une seule lueur de défi dans le regard, le mettant à l’épreuve de lui résister désormais. Rachele se pencha alors légèrement et, avec toute la délicatesse du monde, pris le visage de Joshua dans ses mains pour laisser cruellement ses lèvres effleurer celles du peintre, savourant presque de lui infliger un aussi doux supplice, qu’elle se forçait à subir également. Rachele. Entre douceur et sauvagerie. Encore. Toujours. Fidèle au véritable paradoxe vivant qu'elle pouvait être et qu’elle serait toujours. Elle était cependant tellement différente en compagnie du jeune homme. Tantôt soumise, calme, tendre et délicate, se permettant des erreurs qu’elle n’aurait autrement jamais faites, tantôt empressée, presque violente et cruelle. Oui, elle savait montrer ses différents visages en sa compagnie. Différente, mais ô combien fidèle à ce qu'elle était ! Prenant un malin plaisir à faire languir sa victime, la blondinette laissa un petit rictus provocateur se balader sur ses lèvres et retarda encore un peu le moment de sa sentence en se redressant très légèrement.

Enfin, sans même s'éterniser sur le sourire amusé qui étira son visage, elle s'empara langoureusement des lèvres divines de Joshua et se laissa aller dans un baiser passionné et tendre à la fois, qui n'avait ô combien rien à voir avec le baiser qu’elle lui avait pris quelques minutes avant que le ton ne monte entre eux. Ce baiser-là était sincère, teinté d'une passion non dissimulée et le plaisir qu'elle y trouva aurait presque suffi à l'envoyer au septième ciel. Brûlante de désir, Rachele se détacha toutefois très vite de la bouche de l’appétissant Joshua. Sa soumission s'arrêtait là, alors qu'elle s'arrachait délicatement du magnifique visage du jeune homme. Bien sûr, elle aurait préféré s'éterniser dans ce baiser et laisser ses mains baladeuses se promener à leur guise sur le corps de celui qui décidément ne cessait de la troubler. Toutefois, le jeu était un peu trop attrayant pour qu'elle y mette fin si rapidement et s'empare si vite de ce corps qui lui manquait pourtant atrocement. Une fois de plus, elle fuyait la facilité, préférant une difficulté beaucoup plus séduisante. Une complexité que Joshua incarnait à merveille. Joueuse donc, elle s'écarta de lui pour aller s'appuyer contre le rebord de la fenêtre, observant aveuglement la rue qui s'étalait sous ses yeux. Calme et tranquillité, quelle ironie dérisoire face à ce qu’il se passait dans la maison en cet instant même !
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Joshua Olivetti
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MessageSujet: Re: “Love is pain„ || Joshua & Rachele   “Love is pain„ || Joshua & Rachele EmptyMar 10 Mai - 22:05


Il l’avait écoutée sans rien dire, sans bouger. Il avait entendu cette description de ce qu’il allait ressentir. Il s’imaginait tel qu’elle le disait, tremblant, hurlant, pleurant, cherchant celle qu’il lui manquait. Il s’imaginait dans son appartement ou sa galerie à tenter de peindre quelque chose pour s’empêcher de craquer, et finalement tout balancer, tout casser. Il imaginait Eleonora débarquer, se demandant ce qui n’allait pas, s’inquiétant pour lui, faisant tout pour qu’il aille mieux. Et il s’imaginait la rejeter, il imaginait déjà les pleurs et les cris de celle qu’il avait l’habitude d’appeler la femme de sa vie. « Tu crois que ta Nora saura supporter tout ça ? Tu crois qu’elle supporterait que tu sois en manque d’une autre femme ? » Non, elle ne le supporterait pas. Quelle femme le supporterait ? Comment était-on seulement supposé admettre que l’homme qu’on aime se mette dans un état pareil pour une autre femme ? Pour un fantasme ? Pour un désir brûlant d’aller la retrouver ? Et que devait ressentir Rachele, de son côté ? Voir apparaitre en chair et en os l’être qui hantait ses rêves et en être toute retournée, en être complètement dévastée parce qu’elle ressentait ce même désir ardent, ces mêmes pulsions et décharges électrique, elle était envahie par la même chaleur que lui – il le savait, il le voyait, il le sentait. Il ne fut même pas capable de répondre à cette dernière question, la réponse étant évidente, se traduisant dans son regard. Il avait peut-être même envie de croire que Rachele ne disait pas la vérité, que le sentiment de manque ne serait pas aussi violent et qu’il n’aurait pas à faire subir ça à Nora. Il devait se débrouiller pour que ça n’arrive pas.

Un peu perdu dans ses pensées, il eut un imperceptible sursaut lorsque la jeune femme se pencha sur son visage. Il n’aimait pas ce regard. Il ne savait pas exactement pourquoi en cette seconde précise, mais il n’aimait pas. Ou peut-être que si, justement, il l’aimait au point de croire le détester. Parce que Rachele était si proche, beaucoup trop proche, parce qu’elle effleura ses lèvres des siennes, parce qu’elle ne lui permettait pas de la lâcher du regard. Complètement prisonnier de cette fauve qui ne désirait qu’une chose : le torturer encore un peu. Lui faire payer. Une vague de chaleur s’était abattue sur eux, comme une gifle que le vent aurait amenée. Mais Josh ne supporta pas ce rictus apparaissant sur la bouche de Rachele, aussi avança-t-il sa tête pour la rejoindre de ses lèvres, à l’instant même où on l’emprisonnait d’un nouveau baiser. Ses mains imitèrent celles de la jeune femme en prenant son visage entre ses mains, et il répondit avec tout autant de désir, de plaisir, de passion. Et puis tout s’arrêta. D’un coup, comme ça. Leurs visages et leurs mains se séparèrent, Josh regarda Rachele s’éloigner. Sadique. Cruelle. Où allait-elle ? Elle devait revenir, là, tout de suite. Elle devait faire demi-tour pour qu’ils s’embrassent encore et encore. Mais non. Elle préféra s’appuyer à la fenêtre et faire comme si de rien n’était. Commençant enfin à comprendre son petit jeu, un sourire en coin remplaça la tête d’un enfant à qui on vient d’arracher ses sucreries des mains et un petit rire s’échappa de sa bouche. Elle n’allait pas s’en tirer comme ça. Sans un bruit, il bondit hors du canapé et s’avança à pas de loup vers la demoiselle. Bien que conscient que le silence ne servait à rien puisque Rachele devait sentir sa présence plus que n’importe quelle autre derrière elle, le peintre désirait se faire le plus discret possible. Parvenu à moins de quelques centimètres d’elle, il ne put attendre un dixième de seconde de plus et la ceintura de ses bras musclés. Comme ça, elle n’était plus prête de s’en aller. A son tour, un peu. Il pencha son visage dans le coup de la jeune femme et y posa ses lèvres, les retira, les reposa, couvrant son cou de petits baisers délicats. Il sentait qu’elle ne voulait pas, qu’elle voulait résister, qu’elle cherchait à se dégager de son emprise, sans grand succès. Josh laissa ses lèvres remonter le long du cou, attrapant le lobe de son oreille, continuant sa route sur sa joue, dans le but d’atteindre ces lèvres qui lui manquaient déjà. Mais il avait visiblement sous-estimé la capacité de Rachele à se transformer en une véritable anguille : avant qu’il n’ait atteint la moitié de sa joue, elle s’était glissée hors de ses bras et s’éloignait déjà. Evidemment, ç’aurait été trop facile sinon. Elle avait décidé de ne plus se laisser faire, et bien ça tombait bien, puisque lui non plus. Elle voulait jouer ? Aucun problème. Il commençait à se faire une idée des règles du jeu. Oubliée Nora, oubliées les hésitations, oubliées les questions. Tout se passait à présent entre la jolie blonde qui se tenait là et lui. Rien d’autre. Personne d’autre. Juste eux deux. Josh esquissa de nouveau ce sourire en coin, et tenta une approche. Rachele esquiva, Rachele se retourna, Rachele contourna la table basse et le canapé, Rachele décidait de lui en faire baver. Sauf qu’à un moment, il fut plus rapide, choisit la ligne droite plutôt que le détour, escalada le canapé et vint se planter face à elle. Et avant qu’elle n’ait pu s’éloigner de nouveau, Josh saisit son visage entre ses mains avec fermeté et colla ses lèvres aux siennes sans attendre une seconde de plus.

Non mais oh. Comme s’il pouvait se laisser faire éternellement sans protester. Comme si elle était la seule à pouvoir dominer. Il exprima tout ce qu’il put dans ce baiser, force, passion, désir brûlant, déchirant, la violence et la douceur qui se mélangeait à la perfection. Il fit glisser ses mains dans le bas de son dos pour l’attirer encore un peu plus contre lui – si c’était possible -, et fit exactement ce qu’elle avait fait quelques instants plus tôt : il interrompit le baiser. Il recula son visage, planta son regard dans le sien et laissa apparaitre un sourire arrogant. Doucement, il fit glisser sa main droite sous le chemisier de Rachele et lui effleura le ventre alors qu’elle tentait de nouveau de lui échapper. « Tttt, tttt, tttt… » murmura-t-il. « On ne bouge plus. » Et leurs bouches se trouvèrent de nouveau. Il avait eu envie d’ajouter d’autres mots, il avait plein de choses à lui dire, mais il ne voulait plus lui laisser aucune occasion de s’envoler. Et de toute façon, tout pouvait se résumer à ceci « Tu restes là, contre moi, dans mes bras. ». Josh ne voulait pas qu’elle s’en aille, il la voulait toute entière, et pour longtemps encore. Eleonora avait complètement déserté ses pensées, comme ses peintures, comme sa musique, comme tout le reste. C’était juste Rachele. Ça l’avait toujours été. D’où lui venait cette idée ? D’où lui venait cette impression que ce désir, il l’avait déjà éprouvé auparavant ? Il n’en savait rien. Mais il avait décidé de ne plus se poser de questions pour l’instant.

Les mains du jeune homme quittèrent momentanément le ventre et le bas du dos de la belle blonde pour chercher une solution au problème du chemisier. Même si le tissu était fin, c’était beaucoup trop. En tâtant le col du vêtement, Josh fronça les sourcils et stoppa de nouveau le baiser. Quelle idée de porter des trucs aussi compliqués ? Quoi qu’il s’agissait juste d’un nœud… D’une main, il défit ce dernier, et de l’autre, il commença à défaire le premier bouton. Mais s’y prendre à un par un prendrait un temps fou, alors ni une ni deux, il tira d’un coup sec sur les deux pans du chemisier et fit sauter d’un coup tous les boutons. Il ne savait pas coudre. Et n’avait certainement pas de quoi lui payer un nouveau vêtement identique. Tant pis, il s’arrangerait plus tard. Pour l’heure, il était plutôt satisfait d’avoir résolu ce problème de tissu. Ses mains reprirent leur place, ondulant sur ses hanches, son ventre, sa colonne vertébrale, chaque centimètre carré de peau nue qui lui était offerte, tot en gardant une emprise ferme sur Rachele.

On les brûlait vifs. La vague de chaleur s’était métamorphosée en immenses flammes qui les enveloppaient tous les deux, qui les consumaient sans pitié, qui ne faisait qu’attiser ce même feu qui les brûlait de l’intérieur. Leurs cœurs menaçaient de déchirer leurs poitrines tellement leurs battements étaient violents, mais pour rien au monde Joshua n’aurait voulu relâcher Rachele en cet instant.
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MessageSujet: Re: “Love is pain„ || Joshua & Rachele   “Love is pain„ || Joshua & Rachele EmptyMer 11 Mai - 19:39

Rachele savait qu’il ne supporterait pas ce soudain éloignement. Elle l’avait pressenti à peine avait-elle commencé à jouer de ses lèvres contre les siennes. Elle avait cherché délibérément à le faire réagir de la sorte pour le provoquer encore plus. D’abord parce qu’elle aimait quand il essayait de prendre le contrôle sur elle, et ensuite parce qu’elle se demandait lequel était le plus dominateur des deux. Elle ne s’était cependant pas attendue à ce qu’il se jette à moitié sur elle. Elle avait entendu les bruissements de tissu quand il s’était déplacé et rapproché d’elle, elle avait senti son odeur qui lui chatouillait les narines. Mais elle n’avait pas prévu que ses deux bras formeraient un étau autour d’elle, sans lui laisser aucune chance de s’en échapper. Elle tenta de se dégager, mais il tenait bon le bougre. Il la força à se retourner vers lui, alors qu’elle lui faisait dos, et plongea ses lèvres dans son cou. Il parsemait le chemin qui menait à son visage de baisers aussi doux et légers que des papillons. Elle sentit sa bouche se refermer sur le lobe de son oreille, que sa langue venait taquiner sans merci. Elle en avait fermé les yeux, s’intimant au silence le temps que cette douce torture s’arrête. Joshua glissa alors sa bouche sur sa joue, et il s’apprêtait sûrement à l’embrasser de nouveau quand enfin, elle réussit à lui échapper et à se glisser hors de ses bras, à regret. Elle lui lança alors un sourire ironique et le fusilla du regard. Mais c’est qu’il ne comptait pas s’arrêter là en plus ! A chaque pas qu’il faisait pour la reprendre dans ses bras, elle en faisait un pour s’éloigner de lui. A ce rythme-là, ils y seraient encore à Noël… Seulement il réussit à la feinter de manière odieuse, en trichant et en grimpant sur les meubles au lieu de les contourner. Et voilà qu’elle se retrouvait de nouveau emprisonnée entre ses mains à la fois douces et légèrement rugueuses – sûrement à force de tenir des pinceaux – et contre ses lèvres. Une seconde – rien qu’une micro seconde – Rachele espéra qu’elle était morte et que c’était le Paradis. Elle profita amplement du baiser, y répondant, lui rendant tout ce qu’il lui exprimait dans cet échange, puissance dix. Il passa ses mains dans son dos et l’attira encore plus à lui, elle sentait leurs deux bassins collés l’un contre l’autre, elle sentait combien il avait envie d’elle, combien elle avait envie de lui. Pourtant elle ne fit rien pour se rapprocher de lui, pour ne faire plus qu’un avec lui. Elle sentait le coup foireux venir. Et ça ne loupa pas. Bien que très appréciable, il interrompit le baiser pour lui ressortir son sourire de prétentieux fier de lui. Il lui caressa le ventre, provocant en elle un long frisson le long de sa colonne vertébrale, mais aussi une sensation assez forte au creux de ses reins. Elle voulut alors s’écarter, encore une fois, de lui. Peine perdue. « Tttt, tttt, tttt… » Il murmurait, elle sentait son souffle contre ses lèvres. Le mouvement de sa bouche quand il articulait effleurait ses lèvres à chaque fois, rendant le supplice insupportable. « On ne bouge plus. » Et les baisers reprirent de plus belle. Okay, d’accord, elle avait compris. Le jeu était terminé, pour le moment, elle lui accordait sa petite victoire. Elle aurait sa revanche, tôt ou tard.

Le temps que Joshua ramène ses mains vers le haut du chemisier et en détache le nœud, arrêtant ainsi de l’embrasser pendant quelques secondes, Rachele passa ses bras dans le dos du jeune homme. Ses doigts fins passèrent sous le t-shirt, titillant la peau qu’ils rencontraient, puis tracèrent leur chemin doucement, vers le bas. Ils se frayèrent un chemin entre les deux épaisseurs de tissu, le jean et le boxer, et attendirent. Attendirent quoi ? Eh bien, une simple remarque, un geste lui montrant qu’elle devrait retirer ses mains si cela ne convenait pas au peintre. Il ne dit rien, visiblement trop concentré sur le chemisier, alors elle en profita pour agripper la chair sous ses paumes, enfonçant, un peu mais trop, ses ongles dans le derrière de l’infidèle. Celui-ci n’eut pas l’air de s’en plaindre, car au même moment, il faisait sauter tous les boutons du chemisier. Il la regarda un instant, et elle eut l’impression de voir sur son visage l’expression d’un enfant qui venait de découvrir le plus beau cadeau de Noël de sa vie. Puis il recommença aussitôt ses caresses sur sa peau nue, offerte, et leurs lèvres s’unirent à nouveau, comme si on les avait soudées ensemble. La jolie blonde se sentit soulevée et enroula ses jambes autour de la taille de Joshua tandis que ce dernier les faisait se déplacer pour aller l’asseoir sur le plan de travail de la cuisine. Ils étaient à la même hauteur à présent. Rachele fit glisser ses mains, restées coincées à l’intérieur du pantalon côté arrière, vers l’avant. Elle l’effleura à peine que le peintre laissa échapper ce qui ressemblait fortement à un grognement, assez rauque, de ce qui apparaissait être à la fois du contentement et de la frustration. Elle aurait bien recommencé, juste pour entendre à nouveau ce son très plaisant, mais elle s’affairait déjà à déboutonner le jean. Une fois que cela fut chose faite, et pendant que Joshua avait visiblement décidé de faire taire à jamais toute protestation qui pourrait naître de sa bouche en l’embrassant comme on l’avait rarement embrassée – pour ne pas dire jamais – la jeune femme sortit ses mains du pantalon, les remonta, tira sur le maillot, le faisant passer par-dessus la tête de Joshua. A peine avait-elle jeté le vêtement au loin qu’elle se jeta sur la bouche du peintre et lui mordilla la lèvre inférieure, ne pouvant retenir un sourire amusé alors qu’elle remarquait qu’il appréciait visiblement les petites attentions dont elle le couvrait. Jusqu’au moment où, après lui avoir mordillé le cou assez longtemps, il comprit ce qu’elle était en train de faire et voulut protester. La marque rouge était presque écarlate et resterait manifeste pendant deux ou trois jours. Les deux tourtereaux s’observèrent un instant dans un silence des plus total. Est-ce qu’ils allaient vraiment faire ce dont elle rêvait depuis des mois maintenant ?

Une main glissa sur son ventre. La caresse était horriblement délicieuse. Jusqu’à ce qu’il s’approche dangereusement de… de sa cicatrice. Celle qu’elle avait eue après l’opération qui l’avait ramenée à la vie. Une grande ligne blanche, dont il distinguerait immédiatement la différence de texture par rapport au restant de sa peau. Et aussi subitement qu’elle s’en était rappelé, Rachele se sentit rougir. Elle se sentait mal à l’aise. Elle qui, d’habitude, n’était pas pudique pour un sou et n’hésitait à pas à exhiber son corps, elle avait presque peur qu’il la voie ainsi. Qu’il voie cette partie d’elle, abîmée. Elle le repoussa vivement et rabattit les deux pans de son chemisier sur elle, tout en croisant les bras sur sa poitrine. « J… je… » Qui hésitait à présent ? « Va-t’en. » Ca ne sonnait pas comme un ordre, mais elle ne lui laissait pas non plus le choix. Sans même lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, elle le ramena dans le hall et le mit à la porte. Elle ne réalisait pas vraiment qu’elle venait de foutre dehors un Joshua à moitié nu, avec la braguette ouverte et un magnifique suçon dans le cou. En fait, elle ne s’en rendit compte qu’en apercevant les deux vêtements qu’elle lui avait retirés qui gisaient au sol comme des cadavres sur un champ de bataille. Elle avisa également les boutons de son chemisier, qu’elle n’aurait plus qu’à faire recoudre.

Le jeune auteur se dirigea en soupirant vers sa chambre, déboutonnant au passage son jean. Au fur et à mesure qu’elle marchait, elle avait réussi à l’enlever, et passait déjà au crible, mentalement, les robes qu’elle pourrait mettre en ce jour tandis qu’elle faisait glisser son chemisier de ses épaules. Sa chambre était pratiquement plongée dans l’obscurité, seule une fine ligne de lumière passait au travers des volets de bois entrouverts. Elle arrivait encore à distinguer le mobilier. Un bruit étrange dans la chambre voisine de Julian attira quelques minutes son attention, mais elle n’alla pas vérifier ce qu’il s’y passait. Elle supposait que cela devait être le chat. Bizarrement, plus Julian essayait d’éloigner Poilu de lui ou de ses affaires, et plus le félin semblait s’amuser à venir lui tourner autour. La demoiselle allait ouvrir sa penderie, tout en se remémorant qu’avec l’ensemble en dentelle blanche qu’elle portait, mieux vaudrait éviter le noir, quand l’odeur revint la hanter. A peine le temps de sortir le nez de l’armoire qu’elle était à nouveau prisonnière de ses bras musclés. Il l’entraîna immédiatement sur le lit, avant qu’elle puisse se débattre ou protester, comme s’il avait deviné que c’était ce qu’elle allait faire. Il la maintenait allongée contre lui, et continua ses caresses comme si elle ne l’avait pas interrompu. Ça ne lui avait pas suffi comme douche froide, de se faire mettre à la porte ? Il était vraiment masochiste, au fond… Est-ce qu’il lui laissait le temps de le rejeter encore une fois, ou bien il attendait une explication ? La jeune femme ne se sentait pas capable, pour le moment, de répondre aux questions qu’il pourrait se poser sur elle. Sur son étrange caractère, sur les marques qui couvraient une bonne partie de son ventre. Sur ce qu’elle ressentait pour lui. Elle se redressa sur un coude et le domina légèrement en hauteur.

« Qu’est-ce que tu veux Joshua ? Tu veux vraiment franchir cette limite ? »
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Joshua Olivetti
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MessageSujet: Re: “Love is pain„ || Joshua & Rachele   “Love is pain„ || Joshua & Rachele EmptySam 14 Mai - 21:42

Dis à mon cœur de se calmer, que ça ne sert à rien de s’affoler puisque tu es là, puisque tout ira bien. Dis à ma tête de se taire, elle m’empêche de t’écouter. Viens contre moi, dans mes bras, embrasse-moi, prouve moi que nous sommes bien vivants, que nous existons. Embrasse-moi encore pour me montrer que ce n’est pas un rêve.

*
Joshua se laissa retirer le t-shirt sans vraiment en avoir conscience, se contentant de rester en contact physique le plus possible avec la jeune femme. Il aimait sentir ses mains sur son corps, il aimait sentir ces mordillements sur ses lèvres, son cou… Sur son cou, oui, en effet. Il ne comprit que trop tard que Rachele était bel et bien en train de laisser une marque visible sur sa peau, dont la couleur ne s’estomperait pas avant deux jours, au moins. Josh ferma les yeux et fit abstraction, se promettant de réfléchir à une façon de le camoufler à Nora plus tard, y pensant à peine, préférant se concentrer sur Rachele. Il était conscient que ce qu’il faisait était mal, mais il ne pouvait résister à celle qui était toute contre lui, il ne pouvait ignorer le désir qui le brûlait vif, il ne pouvait passer outre tout ceci.

Mais il la sentit se raidir d’un coup, arrêter tout mouvement. Pourtant, il n’avait rien fait de mal, enfin, c’est ce qu’il pensait… Aucun geste brusque, ni de plus troublant, ni… Ou alors, elle réalisait ce qu’ils étaient en train de faire, ce qu’ils s’apprêtaient certainement à faire, et elle désirait tout arrêter. Mais il la sentait mal à l’aise, un trouble dont la source était une toute autre raison. Elle écarta les mains de Joshua, et lui demanda de partir. Non, elle lui ordonnait, en fait. Josh haussa un sourcil, et s’apprêtait à dire quelque chose, mais avant qu’il n’ait pu prononcer le moindre mot ou faire quoi que ce soit, il se retrouvait dehors, avec une dégaine de dépravé – torse-nu, jean défait, suçon tout frais dans le cou. Génial. Magnifique. Superbe. Il écrasa une main sur son visage et la glisser lentement, restant planté là comme un con pendant plusieurs instants. Il ne pouvait pas rentrer chez lui ou à la galerie dans cet état, surtout que ses affaires, ses clés, son téléphone et son portefeuille, se trouvaient dans les poches de sa veste qui n’était nulle part ailleurs que sur le sol du salon de miss D’Aquino. Miss D’Aquino qu’il mourrait d’envie de reprendre dans ses bras, d’embrasser de nouveau, dont il voulait dévorer le moindre centimètre carré. Le peintre se retourna et fit quelques pas vers la porte avant de se résigner : vu la fermeté qu’avait employée Rachele pour le foutre dehors, elle n’allait certainement pas répondre à ses coups de sonnette. Elle aurait au moins pu lui laisser ses fringues, quoi. Il soupira, l’air désespéré.

Puis il se dit que les fringues à récupérer, c’était un excellent prétexte pour remettre les pieds dans la maison. Il se tourna de nouveau pour voir si quelqu’un le voyait, et sursauta en voyant une vieille dame marcher avec une lenteur surprenante, traînant son bichon au bout d’une laisse, regardant Joshua comme s’il était la pire vermine de l’univers. Le jeune se frotta la nuque et eut un sourire gêné, lui assura que tout allait bien, et se précipita à l’arrière de la maison pour échapper à l’horrible regard que lui lançait la vieille. Là, il observa le mur qui s’étendait devant lui, et tenta de se repérer géographiquement. En vain. Il y avait une fenêtre dont les volets étaient quasiment clos, il l’élimina donc de sa liste d’entrées potentielles. La fenêtre voisine avait quant à elle les volets parfaitement ouverts, et – pour une fois qu’il avait un peu de chance – était même entrouverte. Josh se jeta sur l’occasion et l’ouvrit complètement, se recula et se mit à sauter pour passer l’encadrement. Mais avec l’élan qu’il avait pris, et n’ayant pas bien fait son calcul de distance, l’une de ses mains loupa le rebord, et il dut se rattraper comme il put avec son autre main et ses jambes, perdit l’équilibre, et tomba la tête la première dans la pièce. Il nota sur son pense-bête mental d’arrêter de vouloir jouer aux agents secrets dès qu’il essayait de rentrer dans la maison d’une femme de façon plus ou moins clandestine en passant par la fenêtre, ça pourrait lui éviter à l’avenir de se faire mal au nez. Il n’avait plus qu’à prier pour que celui-ci ne soit pas cassé. Il imaginait déjà la tête de Nora en le voyant rentrer décoiffé, tout débraillé, le nez enflé, un suçon dans le cou. Non, en fait, il préféra une fois de plus faire abstraction, ne pas penser à celle qui partageait sa vie et qu’il était en train de tromper. Car en rentrant de nouveau dans la maison, il venait de confirmer son choix et ses actes, venait de confirmer qu’il voulait retrouver Rachele et ignorer Eleonora pour le moment. Ce n’était pas juste, certes, et il en avait conscience.

Il parvint à se relever et à trouver la sortie, après avoir confondu la porte du placard à celle de l’entrée, et regarda tout autour de lui afin de se repérer. Il suivit son instinct et son sens de l’orientation, et crut apercevoir un bout du salon droit devant lui. Il marcha quelques secondes, et s’arrêta brusquement devant une pièce dont la porte était grande ouverte. Avant même d’avoir tourné les yeux en sa direction, il savait qu’elle était là. Il la sentait. Et là, même s’il l’aurait voulu, il n’aurait pu continuer à avancer pour aller chercher ses fringues dans le salon. Et pas seulement parce que Rachele était en sous-vêtements. Même en étant beaucoup plus vêtue que ça, il aurait fait ce qu’il fit alors, soit bondir dans la chambre, se jeter sur la jeune femme, la saisir brusquement par la taille et l’emporter sur le lit. La page de pub est terminée, hop, on s’y remet. En continuant ses caresses, Josh sentit la cicatrice sur le ventre de Rachele, celle qu’il avait cru apercevoir avant qu’il ne se fasse jeter dehors, quelques minutes auparavant. Et il avait deviné que c’était en partie la raison de ce rejet. Malgré les questions qui se bousculaient dans sa tête, la seule chose qui lui brûlait les lèvres, c’étaient les baisers qu’il ne cessait de déposer sur le corps presque nu de l’écrivain.

« Qu’est-ce que tu veux Joshua ? Tu veux vraiment franchir cette limite ? »

Josh la regarda dans les yeux et se répéta ces questions dans sa tête. Est-ce que c’était ce qu’il voulait ? Le voulait-il vraiment ? Réfléchis, Josh, pour une fois, réfléchis. Et donne une bonne réponse.

-Toi. C’est toi que je veux, répondit-il en enfouissant son visage au creux de son cou. Toi, toute entière.

Il fit pression sur les épaules de Rachele pour qu’elle se rallonge, et ignora la voix dans sa tête qui lui hurlait qu’il était en train de faire une connerie, qu’il allait le regretter, que c’était mal, qu’il allait autant faire souffrir Rachele que Nora. Sur ce dernier point, ça risquait d’être vrai. Mais sur le fait qu’il était en train de faire une connerie et qu’il allait le regretter par la suite, c’était moins certain. Josh n’avait pas pour habitude d’insister autant. Et Rachele lui avait clairement demandé si c’était ce qu’il voulait, et il avait confirmé. Il avait eu plusieurs occasions de s’en aller, et il était resté à chaque fois. Il était revenu, parce que c’était comme ça, parce qu’il la désirait, qu’il avait envie d’elle, besoin d’elle. Il pouvait enfin combler le manque qu’il ressentait depuis des jours, et si ça allait empirer par la suite, alors autant faire les choses jusqu’au bout.

*
« Elle dort ? Oui, on dirait, hein. Elle me déteste ? Tu penses qu’elle me déteste ? Elle me déteste forcément. Si je reste, elle va me tuer. M’étouffer avec son oreiller, m’enrouler dans sa couette et aller m’enterrer dans son jardin. Je devrais partir alors. Ouais, mais si je pars, elle va me détester encore plus et elle va venir m’assassiner dans d’atroces souffrances. Attends, pourquoi elle me déteste, déjà ? Ah oui, j’suis con. Bon, si je lui laisse un mot, ça passe ? Si ça se trouve, elle va même pas le lire. Ou elle va faire semblant de pas l’avoir lu pour se venger du coup du texto. D’ailleurs, comment ça se fait que je l’ai pas reçu, lui ? Et au fait, c’est quoi cette cicatrice sur son ventre ? Pourquoi elle a réagi comme ça quand j’ai failli la toucher ? Et la médaille qu’elle a autour du cou, quand elle m’a sorti sa tirade sur le manque et tout ça ? Elle était accro à quelque chose ? A quoi ? Raaaah, trop de questions tue la question. Ma tête va exploser. Si c’est pas déjà fait. Regarde, j’me parle tout seul dans ma tête. Cette fille me détraque plus qu’il n’y parait, on dirait. »

Au bout de quelques minutes d’intense réflexion (ou pas), Josh finit par se détacher du corps de Rachele et s’extirpa le plus discrètement possible du lit, puis de la chambre, ramassant au passage son jean et ses chaussures. Il traversa le couloir et se retrouva dans le salon, récupéra t-shirt et veste, puis se rhabilla. Il tourna en rond pendant quelques minutes, marcha sur le chat dont le miaulement de protestation – qui ressemblait davantage à un hurlement – fit sursauter le jeune peintre, et parvint enfin à trouver un bout de papier et un crayon. Comme il n’avait pas trouvé de gomme et d’autre feuille, il prit soin de formuler ses phrases au préalable dans sa tête, avant de coucher ses mots du bout de son crayon. « C’étaient les meilleurs instants de toute ma vie. Désolé de devoir partir… Je t’aurais bien gardée contre moi. Reste à Vérone. On se revoit bientôt. Ah, et pense à faire soigner ton chat. »

RP Clos
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